Voyage

Week-end à Barcelone

Pas de projets après les examens mis à part se détendre et faire la fête?? Alors pourquoi ne pas partir quelques jours à Barcelone ?
Il y a tout à Barcelone : le soleil (presque toute l’année), la plage, une ville médiévale formidablement bien conservée, des parcs, des musées pour tous les curieux, une vie nocturne agitée et quelques célébrités. Barcelone bénéficie également d’un véritable bouillonnement artistique. Elle a vu passer de grands maîtres tel le célèbre architecte Gaudí… Son caractère cosmopolite lui confère le statut de pôle culturel incontournable.

Mais pas où commencer ? La première chose qui frappe, c’est l’harmonie avec laquelle se mélange les styles architecturaux. Les maisons espiègles de Gaudí cohabitent paisiblement avec l’architecture gothique par exemple. Alors pourquoi ne pas commencer par visiter les bâtiments de l’architecte Antoni Gaudí dont la capitale de la Catalogne est si fière (et il y a de quoi l’être!)
Les deux œuvres (car on ne parle même plus de maisons ou d’immeubles) principales se trouvent sur Passeig De Gracia juste au dessus de la Placa Catalunya.
La première « La Perdrera » appelée aussi « Casa Mila » du nom de la famille pour qui elle à été bâtie (1906-1910). La façade est une impressionnante, variée et harmonieuse masse de pierres ondulantes sans  lignes droites, où aussi le fer forgé est présent dans les structures des balcons qui  imitent des formes végétales. Les mansardes sont supportées par des murs d’arcs en brique suivant le style que  Gaudí  avait développé pour l’École de Sainte Thérèse aussi à  Barcelone. Le toit offre une fantaisie exubérante, les cheminées avec des formes qui rappellent  à des  guerriers, les sorties des escaliers, etc., composent une forêt de figures qui surprend par  sa varié et ses formes avancées.
La seconde est la « Casa Batlo » (10904-1906) avec sa façade en mosaïque dont les formes rappellent un dragon, est couverte de céramique.
Pour finir en beauté avec l’architecture de Gaudi il ne faut pas rater la « Sagrada Famillia » ( elle ne se trouve pas sur Passeig De Gracia). La Sagrada Familia a de quoi marquer tant elle change des édifices religieux que l’on a l’habitude de voir: Gaudi signa là son style peut-être plus que sur ses autres réalisations. Il s’agit en effet de l’œuvre la plus évocatrice de sa pensée, de sa vision de l’architecture. Il y applique toute son expérience et donne aussi au connaisseur les moyens de découvrir clairement ses préférences, ses méthodes, l’aboutissement de ses recherches. Monument dégoulinant de béton,la Sagrada Famillia, est le chef d’œuvre de Gaudi.Continuellement en construction (Le début de la construction date de 1883 et les prévisions estiment l’achèvement autour de 2025) à un point tel que les flèches des grues de chantier se confondent avec les flèches de la cathédrale jusqu’à en former un ensemble indissociable. Le mélange des styles (gothique, romantique espagnol, organique, surréaliste et cubiste) donne à ce curieux édifice un aspect qu’il revient à chacun de juger selon sa sensibilité, palais troglodyte ou bougie fondante, la Sagrada Familia reste cependant l’exemple du « modernisme », un style artistique qui se définit par la recherche de l’exubérance des formes pour certains, de la créativité pour d’autres mais qui reste de toutes manières un apport original à l’histoire de l’art.
Comme dit plus haut, Barcelone est une ville multiculturelle surtout du point de vue artistique et bien que je me suis axée sur Gaudi lors de ma première visite, il ne faut pas oublié non plus les oeuvres du jeune Picasso (déjà une terreur à 15 ans), les obsessions d’un Miró d’un Tàpies ou encore d’un Dali.
La vie barcelonaise s’organise autour de la Rambla, véritable artère palpitante qui mène de la Palca Catalunya au port, avec ses fleuristes et ses marchands d’oiseaux. Le soir, les Barcelonais s’y livrent à leur sport national, le paseo (« la promenade ») : on défile en groupe ou en couple sur la Rambla en saluant au passage une foule bigarrée, bruyante et colorée ne pas oublier de faire un petit passage pas la Placa Reial, la place aux palmiers ! Depuis là, il faut partir à la découverte de la ville en allant se perdre dans les nombreuses ruelles qui la composent. Le quartier gothique est le plus sympa avec sa belle église Santa Maria Del Mar, mais les rues telles : Portal de l’Angel qui aboutit sur la Catedral de Barcelona, Tallers, Portaferrissa et bien d’autres ont aussi leur charme propre.

Pour ce qui est du traditionnel esprit de la fiesta à vous de partir à la découverte en fonction de vos attentes et de vos goûts. Chaque soir est l’occasion d’un verre entre amis ou d’un tour sur la piste de danse. Un panachage de fêtes toujours exubérantes envahissent la ville tous les soirs et tout au long de l’année. La chaleur humaine concurrence fortement la canicule estivale et réchauffe largement les basses températures de l’hiver!

Ajoutez à cela des transports en commun très efficaces, les merveilles architecturales, des tapas épatants, une pagaille de restos, de cafés, de terrasses et de salles de concert, des téléphériques, des funiculaires, un tramway, des bateaux, et vous aurez une idée du charme enivrant de Barcelone.

Entre mer et montagne, la capitale catalane a trouvé un formidable équilibre : un pied dans la tradition et l’autre dans l’avant-garde. Cette énorme ville, éclatante de bruits et de vie, file allégrement son bonhomme de chemin, sans faux pas. Alors qu’attendez-vous pour partir ?
M. F.

Photos: Mélanie Francioli

 

Eclairage

Une mode qui respecte l’environnement et l’humain

Vous l’ignoriez peut-être, mais en plus du café, du thé, de la bière,
du coca, et du chocolat issus du commerce équitable, voici qu’apparaît la mode équitable. Pantalons, strings et défilés peuvent désormais se décliner dans une version éthique. Une nouvelle vague très stricte qui répond a des règles précises, imposant de travailler avec des artisans qui utilisent des matériaux naturels, et qui respectent l’environnement. Finie la mode futile, bienvenue à la mode intelligente !

Porter de baskets cool, ça ne suffit plus, aujourd’hui pour être au top du top, il faut en plus des baskets éthiques ! VEJA (qui signifie «regarde autour de toi » en Portugais ) est la première marque de baskets issue du commerce équitable «made in Brazil». L’idée est de créer une mode qui respecte la nature avec des matériaux naturels (coton bio et caoutchouc sauvage) mais aussi l’humain, en travaillant uniquement avec de petits producteurs et des coopératives.

C’est une chaîne complète de commerce équitable qui part de la matière première, en passant par les fileuses et assembleuses jusqu’au consommateur. VEJA importe en effet leur production par bateau, le moyen de transport le moins polluant. «C’est une autre logique, tu dépasses la charité car tu fais bien du commerce avec eux, mais du commerce équitable. Les producteurs sont rémunérés en fonction de leurs besoins et de leurs conditions de vie et non selon les cours instables du marché mondial, pour leur permettre de vivre dignement et non survivre.» A titre d’exemple, le prix du coton est payé 60% de plus que le prix du marché, permettant ainsi au producteur de vivre dignement.

Un tour du monde d’un an a poussé Ghislain Morillion et Sébastien Kopp, jeunes diplômés en management, à se lancer dans le projet. «Nous avons rencontré une coopérative de producteurs d’Amazonie qui lutte contre la déforestation. Nous avons réalisé alors que le commerce équitable peut avoir un impact local.»  Le résultat : une basket en coton bio et caoutchouc naturel, assemblée directement sur place.

VEJA, proposée comme une alternative issue du choc entre les grosses multinationales et les mécontents, est aussi un défit: est ce qu’il est possible aujourd’hui de réussir à faire une belle basket qui respecte l’homme et son environnement?
Une preuve de cette solution a de l’avenir pourrait être Misericodia une marque qui produit des vêtements de sports dans un atelier de couture attaché à un orphelinat de la banlieue de Lima au Pérou. « Un travail qui ne se situe pas seulement dans la boutique avec le client, mais beaucoup plus largement, un travail solidaire de dialogue, de compréhension des gens avec qui ont travaille et avec qui on se demande comment changer la réalité du Pérou au quotidien.»
Tels des Robins des bois moderne, les deux cofondateurs de ce projet travaillent en étroite collaboration avec les soeurs d’un orphelinat, et s’arrangent avec leur savoir-faire pour distribuer cette petite production locale dans le monde entier (plus de 60 points de ventes dans le monde). Une bonne partie des bénéfices sert à couvrir les frais d’amélioration des conditions des « vlas ».

Ces expériences révèlent qu’il n’y a aucune raison de déconnecter mode et commerce équitable. Au contraire. Si on veut que l’échange commercial soit utile et rentable pour tous, il faut alors proposer des produits réellement attractifs.

Entre Nike Reebok Adidas et Veja, on a maintenant le choix. On ne pourra
plus dire qu’on ne savait pas !
M.F.

Baskets VEJA disponibles chez « Holala » rue de bourg 10 à Lausanne