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Ma Vie, Ton Sang !

Ma vie, ton sang ! Ce slogan accompagne le Service Régional Vaudois de Transfusion Sanguine à travers le canton de Vaud à la recherche de sang frais…

Le SRTS VD est une fondation à but non-lucratif de droit privé. C’est un des 13 services membres du STS CRS, le Service de Transfusion Sanguine de la Croix-Rouge Suisse.
Cette association mêle des samaritains et infirmiers bénévoles qui se déplacent de ville en village, restant quelques jours à chaque endroit. Les donneurs reçoivent un courrier les informant du passage de la fondation dans leur ville, et des panneaux permettent au passant d’être mis au courant de la possibilité de donner leur sang.
Le don de sang est un processus par lequel un donneur, âgé entre 18 et 65 ans sauf en cas d’exception, accepte volontairement de se voir prélever du sang (généralement 500ml du flux total). Ce sang sera analysé, sa bonne qualité vérifiée, puis stocké dans une banque de sang. Il servira lors des transfusions sanguines.
L’éthique de la fondation de Service de Transfusion Sanguine est basée sur le volontariat, le bénévolat, la responsabilité et l’anonymat. J’ai pu vérifier ces valeurs fondamentales en me montrant volontaires pour aller faire don de mon sang. Je me suis donc rendue de mon plein gré à Vevey, trouvant sans difficulté la Salle de la Paroisse dans laquelle était installé le service médical. Je n’ai pas eu à payer pour donner mon sang, et contrairement à certains pays, je n’ai pas non plus été financièrement rémunérée.
En arrivant au centre de don de sang, il faut remplir un formulaire de consentement, et répondre à un questionnaire médical pour voir si on est un donneur adéquat. Les questions traitent de l’âge, le poids, des éventuels dons de sang précédents, l’état actuel de santé, les maladies antérieures et d’autres facteurs de risque comme l’usage de stupéfiant, la relation sexuelle, les voyages internationaux, etc. Consciente de prendre une responsabilité en remplissant ce formulaire, car la sécurité du malade recevant le sang dépend de la franchise des réponses du donneur au Questionnaire Médical, il faut traiter chaque question avec la plus grande attention. De plus, l’anonymat est garanti, en effet le donneur ne connaît pas le malade qui recevra son sang, et le receveur n’a aucune information sur celui lui a donné pour lui.
En poursuivant le protocole on se trouve devant le test de l’hématocrite pour vérifier le taux d’hémoglobine. Aïe ! Une ou deux gouttes de sang suffisent à contrôler la qualité du sang sur ce point. Ensuite, un infirmier repose oralement certaines questions du formulaire précédemment rempli,  contrôle le pouls et  teste la tension artérielle. C’est à cet endroit que les derniers volontaires inadéquats sont informés de leur impossibilité de donner leur sang. Il peut s’agir par exemple des personnes prenant des médicaments, les personnes ayant subit une greffe… Avant de se rendre sur le brancard depuis lequel le sang allait être prélevé, on reçoit une poche vide, des éprouvettes, ainsi qu’un numéro de donneur.
Une fois allongée, les infirmiers essaient de rassurer les donneurs et expliquent clairement ce qu’ils vont faire.
« Malgré la taille de l’aiguille plantée dans une veine de mon bras, je me sentais sereine car j’avais toute l’attention du personnel médical à ce moment-là ! »
Le prélèvement a duré environ 10 minutes, pendant lesquelles l’infirmier a rempli une poche de 450 ml environ ainsi que des tubes d’échantillon sur lesquels seront effectués les contrôles et test. Puis ils donnent une petite collation pour reprendre des forces et s’assurer que le sujet se sent assez en forme pour quitter le centre. Le corps médical informe de quelques recommandations à appliquer pendant les heures qui suivent ; boire beaucoup et ne pas faire d’activité physique notamment.
Quelques semaines après le don de sang, le donneur reçoit un courrier l’informant de son numéro de donneur et de son groupe sanguin. Au bout de deux dons, il entrera dans la base de donnée des donneurs réguliers, et n’aura plus besoin de répondre au questionnaire complet lors de son arrivée.
Finalement, ce don de sang a été une bonne expérience. J’ai en effet bénéficié d’un bilan de santé m’informant de ma bonne alimentation ou condition physique, et j’ai fait une bonne action car si mon sang ne servira pas au transfert à une personne en ayant besoin, il sera utilisé pour la recherche médicale. De plus, j’ai surmonté ma phobie des aiguilles !
M.R.

Eclairage

La FINMA l’UBS et les USA.

La FINMA (Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers) a mis sous pression l’UBS (Union des Banques Suisses) pour conclure un accord avec et les autorités américaines.  Ceci a permis d’éviter une poursuite pénale formelle imminente à l’encontre de la banque aux Etats-Unis. Afin de pouvoir prévenir par le biais d’un accord les conséquences dramatiques d’une telle poursuite pénale pour UBS et de garantir la stabilité du système financier suisse, la FINMA a ordonné la remise immédiate d’un nombre limité de données relatives à des clients aux autorités américaines.

Grâce à l’intervention de la FINMA, l’enquête menée depuis plus d’un an par l’US Department of Justice (DoJ) a pu se conclure par un accord, qui englobe aussi la procédure de l’US Securities and Exchange Commission (SEC). Un accord complet avec l’US Internal Revenue Service (IRS) n’a pas été possible. Les autorités américaines ont accusé UBS d’avoir activement aidé des clients américains à tromper le fisc américain et d’avoir conseillé sans autorisation des investisseurs américains en matière de placement de titres. En dépit de la collaboration de la banque et des autorités suisses et de la procédure d’entraide administrative en cours auprès de l’Administration des contributions, le DoJ a conditionné la conclusion d’un accord à la transmission immédiate d’un nombre limité de données relatives à des clients. Par cet accord, la menace d’une poursuite pénale imminente à l’encontre de la banque par le DoJ a pu être évitée.
Une telle poursuite pénale aurait pu avoir des conséquences dramatiques pour UBS et aurait directement pu menacer  ses liquidités et en fin de compte son existence. Pour pallier cette menace, la FINMA a ordonné la remise immédiate par UBS d’un nombre limité de données clients et les a transmises aux autorités américaines. Il s’agit de données clients faisant aussi l’objet d’une demande d’entraide administrative, actuellement pendante auprès de l’Administration fédérale des contributions, que les autorités américaines retireront sur la base de l’accord conclu. Cette mesure protectrice adoptée par l’institution sur la base des art. 25 et 26 de la loi sur les banques a pour but la protection des intérêts des créanciers et investisseurs clients de UBS, ainsi que la stabilité du système de la place financière suisse.
Dans un climat violent et impétueux, les autorités de la jeune institution ont du travailler rapidement avec une marge d’erreur de 0% pour calmer l’ire américaine. La FINMA a démarré ses activités le 1er janvier dernier. Elle a intégré la Commission fédérale des banques, l’Office fédéral des assurances privées et l’Autorité de contrôle en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Son mandat consiste à protéger les créanciers, les investisseurs et les assurés ainsi qu’à assurer le bon fonctionnement des marchés.
W.vA.