Portrait

De la préhistoire électronique à nos jours

Comme un grand nombre d’informaticiens, M. Victor Orlando, est un des témoins du bouleversement que l’informatique a apporté dans nos vies et plus particulièrement dans le monde universitaire de Neuchâtel.

A la suite d’un apprentissage d’électronicien, Victor Orlando,  né en Italie, mais neuchâtelois d’origine, entame en 1980  des études comme informaticien au CPLN (centre professionnel du littoral neuchâtelois).  Le jeune Victor est d’ores et déjà un passionné de l’informatique. 
Parallèlement à ses études il rejoint le team du centre électronique de l’Université de Neuchâtel dans l’ancien bâtiment.
« Je suis arrivé au bon moment car à l’époque une nouvelle aire informatique se profilait. Mon grand atout venait de ma première formation comme électronicien ceci me permettait de résoudre les problèmes du hard et du soft, offrant ainsi une grande polyvalence dans mon poste de travail.
A l’époque l’informatique se présentait sur un support de rubans perforés avec lecteur correspondant. La lecture des cartes était également un processus très lent qui laissait beaucoup de temps aux analystes pour expliquer la transformation en marche. Pour les connaisseurs le système de l’époque était digital. Le personnel était strictement constitué de spécialistes car les commandes (langage informatique) étaient très complexes » raconte notre interlocuteur avec une petite lueur malicieuse dans l’œil.
Sans vouloir paraître comme un « dinosaure » de l’informatique, Victor Orlando a tout de même vécu les balbutiements informatiques dans la région.
« Dans le « Centre électronique » on était une équipe de trois personnes et, bien que notre travail fût purement technique on pouvait avoir des relations beaucoup plus humaines. Les appareils étaient en fait de grands ordinateurs du genre IBM, sorte d’énormes meubles réfrigérés. Il est inimaginable de faire une comparaison de notre système de fonctionnement dans les années 80 avec l’évolution et la simplification des ordinateurs d’aujourd’hui. En effet, à partir des années 90 l’informatique traverse un changement radical avec l’introduction de la souris. Le « Centre électronique » devient « Centre de calcule » et les effectifs montent à 10 employés. En ces années arrive le système d’exploitation de WINDOWS et tout de suite l’Université achète des ordinateurs personnels (PC). Le coût des appareils est colossal et varie de 6’000 à 15’000.- CHF. », se souvient Orlando.
Dès lors M. Orlando se met à l’enseignement. L’informaticien commence à donner des cours emporté qu’il est par sa passion de cette nouvelle science. Au début, la formation est ouverte  aux professeurs et au personnel administratif. C’est ainsi que M. Orlando peut partager ses connaissances. « Ma plus grande satisfaction était de voir l’étonnement des professeurs devant un monde qui était inconcevable  jusqu’à mes cours. » confesse  Orlando.
Un de ses autres grands défis aura été le passage de l’an 2000. Les prédictions de catastrophe mondiale ne se soient pas réalisées et des personnes comme Victor Orlando et son équipe ont été sur la brèche pour assurer à 99,99% de probabilités de passer le cap sans incidents.

Quels ont été les  moments les plus importants de vos 30 ans de carrière à l’Université de Neuchâtel ?
Tout d’abord et en 30 ans de carrière je ne me souviens pas de moment négatif, au sein des différentes équipes. J’ai eu notamment le plaisir d’avoir trois directeurs, M. P-J.Erard, M. R.Corfu et M. A.Mokedem. Je garde pour le travail avec chacun deux un souvenir très positif. La construction du nouveau bâtiment du site Uni Mail a été une pierre importante de mes relations avec l’Université.

Quelles sont exactement vos fonctions actuelles à l’Université ?
Mon travail au SITEL (Service informatique et Télématique) se situe à deux niveaux :
En  premier lieu je suis administrateur d’exploitation, ceci comprend la gestion des serveurs et des comptes informatiques des utilisateurs. La responsabilité journalière du bon fonctionnement du système, les réparations et éventuelles récupérations des données ou bugs accidentels, mais, aussi l’analyse et le traitement des problèmes soulevés par des utilisateurs, sont des domaines de ma responsabilité.
De plus, je m’occupe du support de la bureautique, de l’organisation de la base des données et de l’infographie. C’est à travers cette dernière que mon imaginaire trouve son épanouissement.
En supplément j’ai ouvert les cours en Infographie à toute la communauté universitaire.

Vous vous dites un passionné de l’informatique, celle-ci ce limite-t-elle à vos huit heures de travail ?
Dans mon temps libre je prolonge ma passion comme bénévole chez l’ASSA (Association Suisse pour la Bureautique et la Communication). Je suis chargé d’organiser des tests officiels d’informatique pour les écoles romandes dans le cadre des examens. La conception des tests de bureautique me prend beaucoup de temps mais me redonne une grande satisfaction. A travers les années je suis devenu expert aux examens de l’association.

La science informatique n’est-elle pas un abstraite ?
Pas vraiment, l’informatique est une science qui n’a pas de limite, elle met au défi l’imagination de l’être humain. Il est vrai toutefois que l’informatique éloigne les rapports humains, c’est à chacun de nous de trouver l’équilibre entre un monde de machines et notre vie relationnelle.
V.vA.

Evénéments

Une belle prestation pour Crescent City Connexion à la Fête de l’Uni

Crescent City Connexion réunit sept jeunes musiciens neuchâtelois. Le groupe s’est produit mercredi 20 mai à la Fête de l’Uni, pour un concert très réussi.

22h15, la salle est encore clairsemée, mais la foule se resserre aux premières notes de musique de Crescent City Connection. Créé en août 2007, le groupe réunit sept jeunes musiciens, Pauline, Antoine, Victor, Jérémie, Martin, Marius et Ludovic, aux antécédents musicaux très différents. Certains se sont, en effet, formés sur des musiques afro-américaines et africaines, sur du rock, ou encore sur de la musique classique. Les influences sont donc nombreuses, même si la formation s’inscrit de préférence dans un courant soul/funk. Il faut savoir encore que le groupe compose lui-même sa musique et ses textes.

Crescent City Connexion (ou CCC) se produisait mercredi 20 mai à la 25ème édition de la Fête de l’Uni, aux côtés de Spleen, Nexus et Save The Day. La formation a su, dès le début, capter l’attention de ses spectateurs les plus divers en alliant différents styles musicaux : soul/funk pour certains morceaux et hip-hop pour d’autres, notamment. Des breakers réputés, le groupe Deep Trip, champion suisse de break-dance en 2002, sont montés par moment sur scène aux côtés de Crescent City Connexion, apportant ainsi une dynamique constamment renouvelée. Le rappeur Vilo était également présent, rappant sur l’une ou l’autre des chansons. Trois jeunes filles ont, de plus, fait une démonstration de lock, danse qui se pratique sur du funk.

Crescent City Connexion a parfaitement su jouer avec l’alternance de chansons fortement rythmées et plus douces, offrant un spectacle varié qui n’a pas laissé aux spectateurs le temps de s’ennuyer. On relèvera la prestation de la chanteuse, Pauline, à la voix grave et profonde, qui a montré toute sa maîtrise des textes anglais, traitant autant d’amour que de messages plus engagés. Une large place était également laissée aux musiciens à travers divers solos ou jeux de réponse entre instruments. Le duo de saxophone et de flûte traversière a, par exemple, constitué un moment particulièrement fort du concert. La basse, la guitare, le piano, la batterie, le saxo et la flûte ont formé un ensemble parfaitement harmonieux dans lequel on sentait une grande complicité. Une présence scénique forte et un succès, donc, pour cette première grande prestation.

La Fête de l’Uni constituait, en effet, un évènement majeur pour le groupe. « Jusqu’à maintenant, on a joué à la Case à chocs, au CPMB et dans un sous-voie pour soutenir des scouts », indique Antoine, le flûtiste. Un parcours déjà riche, si l’on considère que le groupe s’est formé il y a deux ans seulement. Antoine tire un bilan positif de cette expérience : « Nous sommes contents. Après de nombreuses heures de préparation, on a réussi à atteindre ce qu’on voulait, sans qu’il n’y ait aucune ratée ». Déjà des projets pour la suite ? « Il est prévu qu’on joue à la Fête de la Musique à Yverdon le 21 juin. On jouera aussi à Neuchâtel et à la Chaux-de-Fonds dans le cadre de la Promotion de la jeunesse neuchâteloise, toujours en juin. Finalement, on sera encore à la Case-à-chocs en novembre », explique le musicien. Des rendez-vous à ne pas manquer.
S.B.