Actualité

Les jeunes romands se branchent à la Fréquence Banane

Une radio estudiantine née il y a 16ans de l’initiative de quelques audacieux étudiants lausannois sur le campus de l’EPFL a récemment conquis Genève et s’étendra bientôt sur d’autres cantons romands.

Fréquence Banane est un média jeune et unique en son genre créé par les étudiants pour les étudiants. Il regroupe actuellement  plus d’une centaine d’étudiants de l’université de Lausanne et de l’EPFL qui assurent sa diffusion 24h sur 24 et 7 jours sur 7 sur le câble (94.55 MHz) ainsi que sur Internet à travers 3 canaux. La radio propose la diffusion d’informations variées combinant actualité générale et relative à la vie étudiante, émissions de divertissement et émissions culturelles sans aucun encombrement publicitaire à l’antenne. Elle ne s’adresse pas exclusivement aux universitaires, mais tend à tisser une toile entre les étudiants et le reste de la cité lausannoise. Elle a suivi et retransmis en direct de nombreux festivals tels que le Balelec de Lausanne, le Montreux Jazz Festival ou encore le Paléo festival de Nyon.

La radio a fait ses débuts en 1993 grâce à l’association de 4 jeunes étudiants de l’UNIL et trois étudiants de l’EPFL. L’association s’est par la suite enrichie de membres et grâce au dynamisme de l’équipe, elle décroche en 98 une autorisation d’émettre une émission locale sur la fréquence FM 92.4. Depuis 2007, au bénéfice d’une concession temporaire, Fréquence Banane organise chaque année l’événement « Lôzanne RadioActive », qui représente une diffusion d’un mois sur la bande FM associée à une plage favorisant la promotion musicale de jeunes groupes romands.

Actuellement, le succès de Fréquence Banane ne cesse d’étendre ses frontières. En septembre, le média se verra implanté dans le canton de Genève. L’ampleur du projet a également suscité la mise en place, par le comité, de séances de formation de journaliste, de technicien ou d’animateur visant à rendre le média plus accessible en recrutant de nouveaux membres tout en leur assurant une qualification de base.

Nicolas Favrod-Coune, président de l’antenne Fréquence Banane à Genève a accepté de répondre à quelques questions. Au sujet de la nouvelle forme que revêtira la collaboration  qui s’étend entre Lausanne et Genève, il nous annonce pour cette année l’implantation d’une antenne qui se prêtera à diffuser des contenus empreints de différents horizons sur des plages d’horaires spécifiques dédiées à différentes régions de Suisse Romande. Il y aura par exemple une heure particulière dédiée à la culture Genevoise.

Quant à l’organisation de la rédaction, s’établiront prochainement trois organismes de rédaction chacun liée à son campus, à savoir, l’EPFL, L’UNIL ainsi que l’UNIGE. Ces derniers seront composés d’une équipe de dix journalistes chargés de rédiger des informations relatives à l’actualité locale, régionale et internationale.

En ce qui concerne les transformations subies par la radio depuis sa création et qui ont contribué à son succès croissant, Nicolas explique que le public a évolué puisque la radio tend à présent à être accessible à tous les étudiants alors qu’auparavant, elle touchait plus particulièrement les amateurs de musique. Actuellement, les plages de musique sont diffusées aux heures plus tardives et la radio propose une plus grande diffusion d’émissions informatives en journée qui concerne un public plus large.

Aujourd’hui s’effectue un processus nécessaire pour les médias où un fossé se creuse entre les médias thématiques et les médias généralistes. Fréquence Banane a incarné un média de type généraliste dans l’espoir de toucher un public plus éclectique. Il arrive que la radio se voie sujette à des reproches concernant ce choix effectué dans une perspective commerciale. Ces critiques sont justifiées mais la radio tente de conserver ses principes et son esprit au-delà de ces réorientations. Quoi qu’il en soit, l’audience est en constante progression et les campus sur lesquels la radio tend à étendre son activité lui renvoient des échos positifs.

« FB » est un média attirant pour les jeunes puisqu’il touche à leurs intérêts tant du côté de leur vie scolaire que de leurs loisirs culturels et festif et il semble bien constituer une opportunité unique pour les étudiants désireux de faire carrière dans les domaines médiatiques d’enrichir leur expérience et de faire leurs preuves. Dans l’attente que la joyeuse radio vienne répandre sa musique sur le littoral Neuchâtelois, il suffit de faire un tour sur le site Internet (http://www.frequencebanane.ch/) pour se faire sa propre idée.
L.J.

Eclairage

Le bronzage, c’est bon, mais…

Le soleil induit sur notre  organisme des effets bénéfiques et nocifs. Au-delà des ses effets positifs sur le moral, le soleil est avant tout la cause principale du vieillissement prématuré de la peau et des cancers cutanés.

Avant 1920, une personne bien comme il faut devait avoir le teint pâle ! Les manuels pour la beauté déconseillaient vivement tout ce qui pouvait ressembler au hâle, ou au coup de soleil ! Il était même conseillé aux femmes de porter voilettes, capelines et gants lorsqu’elles sortaient dehors pour éviter les effets du soleil. Pour le bain de mer on portait les robes longues et les bas.
A la fin du XIXème siècle, ce sont les médecins qui avaient commencé à préconiser «des bains de soleil» pour lutter conte la tuberculose et peu à peu ils ont convaincu certains de s’exposer pour leur grand bien.
Cette pratique à été appuyée dans le monde scientifique, par la découverte en 1903, de l’utilisation de la thérapie ultraviolette dans le traitement du lupus, par Niels Finsen, un chercheur danois, qui a reçu le prix Nobel de médecine.
Mais, c’est surtout à partir de 1920 que les femmes appartenant aux classes supérieures de la société vont s’adonner aux bains de mer à la montagne ou à la plage. 10 ans plus tard, c’est rentré dans les mœurs de ces classes sociales et cela représente la santé, la vitalité, la beauté et jusqu’à une forme de domination sociale.
C’est seulement entre la fin de la Première Guerre mondiale et la fin des années 1930 qu’on a commencé à pratiquer davantage le bronzage.
Alors les gens populaires ne vont pas tarder à imiter ceux «de la haute» ! Ce sont les congés payés votés en 1936, en France, qui ont accéléré le mouvement et la pub fait le reste…
Après la Deuxième Guerre mondiale la pratique du bronzage se développe largement.
Mais à partir des années 60, les médecins commencent à se rendre compte de l’importance du nombre de cas de cancers de la peau dans les professions très exposées au soleil, tels les marins et les agriculteurs. On parle même d’épidémie chez ces travailleurs très exposés malgré eux. C’est depuis cette époque que les dermatologues parlent des dangers des coups de soleil, des rayons UVA et B, et de la nécessité de la photoprotection.
Aujourd’hui, le discours médical a évolué vers les dangers que représenterait le soleil… Alors peut-être que la tendance s’essouffle ?
Dans de nombreux pays, les médecins sont « partis en guerre » contre les instituts de bronzage qui peuvent provoquer les mêmes méfaits que l’excès de soleil. L’utilisation régulière des cabines UV contribue en effet à la très forte augmentation de fréquence des cancers cutanés observée dans les pays développés.
Certains lits de bronzage peuvent émettre des intensités de rayonnement ultraviolet (UV) beaucoup plus élevées que celles émises l’été par le soleil en plein midi dans la plupart des pays. Ceux-ci peuvent provoquer les lésions oculaires et le vieillissement prématuré de la peau. Une étude effectuée en Norvège et en Suède a, par exemple, permis de mettre en évidence une augmentation significative du risque de mélanome malin chez les femmes ayant utilisé régulièrement des lits de bronzage. En outre, une exposition excessive aux UV peut abaisser les défenses immunitaires, et peut-être entraîner un risque accru de maladie infectieuse.
Parmi les effets aigus du rayonnement UV sur l’œil, on peut citer la cataracte, le pterygion (voile conjonctival blanc sur la cornée) et les inflammations oculaires telles que la photokératite et la photoconjonctivite. C’est pourquoi des lunettes de protection sont recommandées lors de l’utilisation d’un lit de bronzage.

L’action des ultraviolets
Les mécanismes d’action des rayonnements ultraviolets (UV) sur la peau sont aujourd’hui bien connus. Les rayons du soleil sont composés de particules énergétiques : les photons ; ils ont différentes longueurs d’onde, et parmi eux, les rayons invisibles ultraviolets (UVA, UVB) et infrarouges peuvent plus ou moins pénétrer dans la peau.
Les UVB sont arrêtés dans l’épiderme en majorité et seuls 10 % atteignent les couches profondes de la peau. Les UVA en revanche pénètrent directement dans les couches plus profondes de la peau, le derme. Les autres rayonnements de type infrarouge peuvent atteindre des couches encore plus profondes. Par conséquent, les UVB font des dégâts épidermiques, tandis que les UVA entraînent aussi des modifications dermiques. Lorsque les UVB entrent dans les cellules, ils sont absorbés par différentes molécules présentes dans celles-ci. Concrètement, soit la cellule meurt car sa membrane a été atteinte, soit une partie de l’ADN est modifiée, conduisant ensuite à des mutations plus ou moins importantes de la cellule. Ces mutations peuvent conduire à long terme à la formation d’une cellule cancéreuse qui se multipliera et formera une tumeur du type carcinome ou mélanome. Les UVA agissent un peu différemment. Ils provoquent l’activation des radicaux libres dans les cellules profondes de la peau. Ces radicaux libres sont toxiques et vont à leur tour attaquer l’ADN, modifier le fonctionnement de la cellule ou la tuer.

Quelques armes contre les UV que l’organisme possède
Les cellules mélanocytaires produisent les pigments de la peau, et elles sont capables d’arrêter une partie des rayons du soleil. La mélanine absorbe les photons, disperse leur énergie sous forme de chaleur et capte les radicaux libres formés par cette réaction. Ainsi, la pigmentation naturelle (couleur de la peau) est le facteur essentiel des capacités spontanées de protection contre les rayons UV. C’est pourquoi les cancers de la peau prédominent chez les sujets blancs à la peau la plus claire (blonds ou roux qui ne bronzent pas ou peu), vivant au soleil.
Les antioxydants (vitamine E, vitamine C) et les caroténoïdes (contenus dans les fruits et légumes de couleur rouge orangée) protègent contre les méfaits des UVA.
Les dangers du soleil sont aujourd’hui bien connus. Cependant, chaque année, cela n’empêche pas la plupart d’entre nous d’être négligents et de prendre des coups de soleil !
Lorsqu’on sait que le cancer de la peau représente à lui seul, un tiers de cancers dans le monde, et que 80 % des dommages sur la peau sont causés pendant l’enfance, mieux vaut être prévenu.
V.vA.