Reportage

Notre forme physique en question

Durant le mois de septembre, le physiobus s’arrêtera dans différentes villes de Suisse et offrira l’occasion à la population de tester divers aspects de sa forme physique. Cette invitation nous a incité à découvrir le pourquoi du comment.

En fêtant le 90ème anniversaire de l’association « Physioswiss » les pro de la communication présentent leur nouveau slogan: «Notre passion – votre mouvement».
Pour la première fois en Suisse, les physiothérapeutes vont à l’encontre de la population. Pendant trois semaines, ils informent  ceux qui montent sur le physiobus des mesures à prendre pour éviter ou mieux gérer les faiblesses de notre corps.  Le test se fait sur des machines de fitness spécialement conçues pour calculer: *la mobilité, *l’endurance, *la force, et *la coordination.
A l’arrêt du bus dans la ville de Bienne nous avons pu interviewé trois professionnels de la région qui ont participés à cette journée.

Pourquoi participez-vous à cette journée?
M. Peter Charpillod, (Physiothérapeute à Thoune)
Cette journée me donne l’opportunité de tester les appareils qui sont mis à disposition par notre association et d’aider d’autres personnes que mes patients. Quand ont est dans le physiobus, les gents nous voient d’une façon différente.

Devons-nous aller chez le physiothérapeute par prévention?
Bien sûr, il est même quasi indispensable si on veut se porter en bonne santé après les 50ans. On ne devrait pas aller chez le physiothérapeute seulement parce qu’on a un problème mais pour se prémunir de l’incontournable passage du temps.

Qu’est-ce qu’on peut faire comme prévention?
On peut prendre comme exemple le cas des diabétiques. Il faudrait qu’ils suivent la pyramide de santé. En haut de la pyramide se trouve « activités sportives plus intenses » cela comprend: 3 fois par semaine entrainement à l’endurance, 2 fois par semaine exercices de force et mobilité et pour finir une demi-heure par jour d’activités quotidiennes.

Faut-il faire la promotion de traitements physio thérapeutiques?
M. Robert van Sloten (physiothérapeute à Bienne),
Oui, c’est nécessaire car notre profession est intimement liée et dépendant des médecins qui décident de donner ou pas une ordonnance de 9 séances. Une partie de mes collègues et moi même pensons qu’il faudrait que nous puissions être indépendants car le patient chez nous apprend une hygiène de vie et une ligne de conduite pour aller mieux.
Notre indépendance contribuera à une grande économie aux caisses maladies.

Pensez-vous qu’il faut faire la prévention dans toute la Suisse?
On ne pourra jamais la faire au niveau national et même pas au niveau cantonal. Chaque physiothérapeute devrait s’organiser pour faire des portes ouvertes au moins une fois par an et ainsi rendre conscient la population de proximité à soigner mieux son corps.

Qu’est-ce que vous pensez de cette journée?
M. Mirco Nyklaus (physiothérapeute à Bienne)
Je trouve intéressant que les personnes puissent savoir, à travers de simples tests, où est-ce qu’ils en sont dans leur état de santé. Selon mon expérience la plus part de personnes ont des problèmes d’endurance et ils ne le savent pas. Et pourtant c’est l’une des composantes les plus importantes de la bonne condition physique car elle nous fait savoir qu’elle est la capacité du corps à absorber de l’oxygène.

Est-ce que votre profession est-elle bien protégée?
Non, elle ne l’est pas. Nous sommes dans un domaine de la santé où d’autres professionnels se débâtent pour les mêmes soins. Je veux dire de soins plus ou moins semblables. C’est pour ça que je suis en faveur de la procédure qu’entame le médecin de famille en dérivant le patient chez nous, ostéopathe ergothérapeute ou masseur.

Vu le succès de cette opération nul doute que au fil des années nous aurons la possibilité de tester nos capacités physiques et prendre éventuellement les mesures nécessaires.
V.vA.

Voyage

Balade sur la Costa Brava

Sur la Costa Brava, on parle catalan ou français à la rigueur. Barcelone joue les capitales en reconquérant sa langue, de plaques de rue en menus de restaurant, et en s’inventant un rythme à part. Le jour, elle se met au frais dans le barrio de Santa Maria, le vieux quartier blotti autour de la cathédrale. Ruelles pavées, somptueux palais et patios ombragés: c’est dans ce décor moyenâgeux que l’on goûte le menu « del día » des auberges aux murs couverts d’azulejos ou bien on se perd dans les odeurs mêlées – fruits exotiques, anchois au gros sel, café « cortado » – du marché de la Boqueria. La nuit, Barcelone s’amuse. Version nostalgique à La Paloma, où les couples dansent aux accents psychédélique à Torre de Avila, le temple du design techno. Les artistes espagnols, Antoni Gaudi, Pablo Picasso, Joan Mirò, ont aimé cette ville qui leur a ouvert grand ses bras. De la fondation Mirò, aux salles blanches baignées de soleil, jusqu’au port de plaisance, Barcelone est toujours à l’avant-garde. Dans le quartier de l’Eixample, bâti à la fin du XlX° siècle, l’imagination est au pouvoir: façades sculptées en forme de vagues toits champignons incrustés de mosaïques, délicats vitraux fleuris… Les tout couroné par la délirante Sagrada Familia, cette église du XX° siècle à laquelle l’architecte Antoni Gaudi a consacré sa vie.

Une côte sauvage superbe et préservée
La grande plage de Barcelone, c’est la Costa Brava, qui court sur 200km jusqu’à la frontière des Pyrénées. Une côte sauvage demeurée par endroit miraculeusement préservée. Le village de Calella de Palafrugell raconte l’Espagne comme on la rêve: des maisons de pêcheurs serrées au fil des ruelles pavées, un filet séchant au soleil, des barques reposant sur le sable, l’enseigne rétro d’une panadería (boulangerie). De ce port de poche, un sentier court sur la falaise, menant à des criques idylliques. Plus au nord, la baie de Rosas abrite un vaste port naturel, dessiné en arc de cercle, spécialisé dans la pêche aux anchois.
Entre les collines brûlantes de soleil où monte le chant des grillons, la route se tord en lacets. On cherche la mer des yeux. Et soudain la voilà, bleue comme un rêve, serrant dans ses bras le port miniature de Cadaques, blotti au pied du col de Peni. Ici, tout est blanc, les façades des maisons, les cloches des églises, les arcades, les ruelles, les barques. A l’heure de la sieste, le village est désert; il s’éveille seulement en fin d’après-midi, lorsque les pêcheurs se retrouvent au café pour discuter…
Par une route étroite, on atteint la crique de Port Lligat.
Un véritable lieu de pèlerinage! Entre des oliviers noueux se dresse la maison de Salvador Dalí et Gala, le couple le plus célèbre de l’époque surréaliste.  De cette cabane de pêcheurs, achetée pour une bouchée de pain,  le peintre a fait une forteresse blanche, coiffée de deux œufs géants, qui s’illuminent la nuit venue. Dans les pas des amoureux, on emprunte les chemins de bruyère du cap Créus et lézarde au soleil sur les innombrables criques serties dans la falaise.
au bout de la désertique sierra de Rosas, dominée par le monastère roman de San Pere de Roda, ville natale du peintre, Figueras abrite le « musée-théâtre » Dalí. « Léda Atomica », « Dalí soulevant la peau de la Méditerranée », « L’homme invisible » : les tableaux  les plus célèbres de l’artiste sont rassemblés sous une coupole à facettes de verre, dans un décor à l’image de son univers fantasmagorique. Et puis il y a Gérone et son vieux quartier juif, tressé d’un labyrinthe de ruelles pavées.
Au pied de la vielle cité, s’étend la plaine de l’Ampurdan, nappée de blé doré.
Ici se cachent de paisibles villages du Moyen Âge, serrés autour de châteaux en ruines. De nobles demeures, un clocher à campanile, des jardinets fleuris de roses trémières: Peratallada est le plus authentique. A Mollet de Peralada, Roberto Bares, patron de l’auberge « Ca La Maria » célèbre la gloire de la cuisine « terre et mer »: le poulet à la langouste ou la queue de bœuf aux seiches, de délicieuses fantasies baroques dignes d’un Dalí cuisinier!
V.vA.