Eclairage

Les études de l’office fédéral de la statistique (OFS)

Nous avons tous, une fois ou l’autre, été mené à lire une étude de l’OFS. Variées, parfois insolites, ces statistiques donnent des indications utiles relatives à divers domaines de notre société. Mais il serait intéressant de connaître leur fiabilité, leur coût, et leur apport réel d’informations pour les spécialistes chargés de les analyser. Comprenons donc que nous ne parlerons ici que des études réalisées via des sondages, la plupart du temps téléphoniques. Études qui comportent donc des  réponses parfois inexactes, et par conséquent une marge d’erreur. Nous nous concentrerons sur deux enquêtes en particulier, à savoir « l’utilisation de l’Internet en Suisse », ainsi que « le trafic transfrontalier de marchandises par la route » dont les responsables respectifs, Monsieur Yves Froidevaux, et Monsieur Roger Evéquoz, nous éclairerons.

Un élément parfois interpellant pour le lecteur, dans le cadre d’une étude, l’échantillon réduit sélectionné par les responsables. On parle souvent de 4000 ou 5000 personnes interrogées, ces quelques milliers permettant d’établir une statistique couvrant tout le territoire suisse, à savoir près de 8 millions d’habitants. Est-il réellement possible d’obtenir un résultat significatif sur une base aussi étroite ? Yves Froidevaux, nous donne des éléments de réponse : « Oui, une sélection de 4 à 5000 personne est suffisante pour obtenir des résultats extrapolés tout à fait valables pour la Suisse, sous condition d’une rigueur méthodologique telle que mise en œuvre par l’OFS (tirage aléatoire des ménages et des personnes, échantillon stratifié, pondération et calage des données). En 2004, l’enquête a été faite auprès de 3’235 ménages/personnes. 3’000 personnes représente une taille d’échantillon exploitable pour disposer de données extrapolées fiables au niveau Suisse et au niveau des régions linguistiques. » Néanmoins, M.Froidevaux ne mentionne pas le fait que les personnes interrogées ne disent pas tout le temps la vérité. En effet, les sondages réalisés par téléphone dépendent souvent de la bonne volonté de l’interlocuteur et du temps qu’il veut y consacrer.

Un autre point délicat est celui du coût de ces études. Ces derniers semblent souvent élevés aux yeux du public. Pour les deux études dont nous nous sommes approché, le coût est respectivement de 300’000 pour l’Internet et de 740’000 francs pour le trafic transfrontalier. Des chiffres que M.Froidevaux estime « justifiés, connaissant le travail nécessaire pour la réalisation de telles enquêtes » avant d’ajouter, en se concentrant sur sa propre étude « Quand à savoir s’il est politiquement justifié de consacrer ces ressources financières à une enquête sur l’utilisation d’Internet, je n’ai pas, en tant que collaborateur scientifique, à me prononcer sur ce point ! même si personnellement je suis persuadé qu’il est important de disposer de ces informations .» Il justifie également ces dépenses en expliquant que « la statistique publique n’est pas faite au bon vouloir de l’OFS, elle répond à un mandat politique d’information, faisant partie d’un programme approuvé par le Conseil fédéral et soumis au parlement fédéral. »

Quid de l’utilité réelle de ces études ? Faut-il vraiment investir autant pour disposer de ces informations ? Pour Roger Evéquoz, faisant allusion à son étude : « L’enquête est essentielle dans le contexte de la politique suisse des transports, de la protection de l’environnement et de l’aménagement du territoire. Ses résultats sont utilisés tant pour la modélisation des transports que pour le suivi des politiques et des accords bilatéraux avec l’Union européenne. Elle est donc entièrement justifiée dans la mesure où les transporteurs étrangers réalisent environ un tiers des prestations du transport routier de marchandises sur territoire suisse. »
Yves Froidevaux, quant à lui, précise que « l’Internet représente la révolution technologique du 21ème siècle. L’impact social et économique de cette révolution est encore mal connu et très probablement sous-estimé à l’heure actuelle. »

Quant au citoyen moyen, que peut-il faire de ces explications? Le politique, a tout le droit de décider sur les sujets à étudier et apparemment  sans se soucier du budget. Un sujet, parmi tant d’autres qui ne laissent au citoyen que le droit de se taire. Pour preuve de l’efficacité des sondages, ceux effectués pour la votation sur les minarets qui donnaient l’initiative balayée par une majorité.
J.C.

People

Lolita Morena ou le combat d’une femme pour rester dans la lumière…

Depuis son élection de Miss Suisse en 1982 et sa quatrième place au concours de Miss Univers la même année (où elle a obtenu le titre de Miss Photogénie), Lolita Morena n’a jamais quitté le paysage public suisse. En effet, elle prête son image à de nombreuses publicités et anime plusieurs émissions de télévision sur la Télévision Suisse Romande. Qu’on s’en moque ou qu’on la respecte, Lolita Morena ne laisse pas indifférent. Véritable touche-à-tout (elle a créé sa ligne de produits de beauté et a ouvert un bar à Crans Montana), elle a le mérite d’avoir su faire durer sa notoriété.
D’origine italienne, elle a grandi dans le canton de Neuchâtel où elle a commencé des études d’égyptologie. Pleine de paradoxes, celle qui affirme vouloir protéger sa vie privée ne cesse de faire la Une des magazines depuis près de 30 ans : Rupture, prises de position, publicité, photos et émissions de télévision s’enchaînent à un rythme infernal. Craint-elle de retomber dans l’oubli ?

On pourrait le penser si l’on regarde ses nombreuses « mises en avant ». Publicité pour le pain, les lunettes, la protection des animaux, le cancer, les émissions populaires, les photos artistiques dénudées début 2008 (qui ne manqueront pas de faire parler d’elle), les ruptures sentimentales. Cela fait beaucoup pour quelqu’un qui souhaite rester discret ! Bonne cliente des journalistes, souriante et populaire, son image fait vendre près de 30 ans après son élection. En réalité, qu’a t-elle à offrir ? Du rêve et quelques paillettes, et surtout de l’espoir pour toutes les jeunes filles qui deviennent Miss Suisse. Alors, vie rêvée ou enfer pour Lolita Morena ?

Elle affirme être maltraitée, moquée et critiquée en Valais où elle réside. Elle compte d’ailleurs s’établir dans le canton de Neuchâtel prochainement. Maman, femme d’affaire, star, Lolita Morena donne l’impression d’avoir réussit sa vie, mais à quel prix ? Très souvent la risée de certains journaux qui n’hésitent pas à la tourner en ridicule, certains jeunes leur emboîtent le pas en exprimant aussi leur ras-le-bol sur Facebook où un groupe a été crée : Ras-le-bol de voir Lolita Morena partout !
On peut se demander sur quoi repose sa notoriété. Pour les photos de nu, elle affirme ne pas avoir touché d’argent. Ses histoires d’amour sont du pain béni pour les magasins romands : Son histoire avec l’avocat genevois Christian Lüscher a fait grand bruit, notamment la rupture, étalée publiquement dans les journaux. Après l’avoir traité de « superficiel, insensible et xénophobe », elle s’en est excusée par voie de presse. Curieuse façon se préserver sa vie privée.
On semble tout connaître de Lolita Morena : ses ex (Lothar Matthäus, ancien footballeur allemand et père de son fils, Christian Lüscher et d’autres), sa passion pour les animaux et le football, son amour immense pour son fils de 17 ans, ses doutes, ses blessures. Et pourtant, chaque nouvelle « Une » provoque la curiosité du public.

Mère de famille, businesswoman, artiste, Lolita incarne la femme moderne polyvalente du 21e siècle, capable de jongler avec plusieurs casquettes. Vingt-sept ans ont passé depuis son élection, elle est toujours sur le devant la scène. Elle qui aime tant la lumière ne risque-t-elle pas de se brûler les ailes à trop vouloir en faire ?
Ma. M.