Retrospective

Rétrospective 2009 – 2

Le présent est fugace admet on… Cherchons alors à maitriser les événements
passés afin de mieux comprendre l’actualité et projeter dans le futur avec des repères, tel semble être le créneau qui sous-tend cette entreprise de rétrospection des faits majeurs de 2009. Bien entendu ces événements sont tous aussi importants que prioritaires, Ainsi donc, pour ce Printemps-Eté,  voici quelques ingrédients spécialement concoctés à votre attention:
par Adi

Mai :
Le 1er Mai, consacré Journée Internationale du travail, a connu un regain d’intérêt de la part des organisations syndicales. En France, il fut marqué par près de 300 défilés dans le pays reconnu champion d’Europe pour les revendications syndicales. A remarquer d’une part que cette mobilisation est due à l’importante communication médiatique des associations syndicales comme la CGT ou le CFDT, et d’autre part, il s’agit pour la population de trouver refuge auprès de ces structures face à une précarité de plus en plus grandissante causée par la crise économique qui frappe de plein fouet l’économie mondiale.
L’Afrique avec le Gabon ont vécu des douloureux moments dans la perte du Président Omar Bongo Odimba, homme ayant régné sans partage pendant 41ans. Une des figures emblématiques autant pour son engagement loyal envers les autres pays pour l’annulation de la dette des pays africains, que pour le lien solide dans la pérennisation de la relation fantoche nommée France-Afrique. Le fils Ali Bongo a succédé au père tout en clamant les changements qu’il entend apporter pour enfin assister au décollage du Gabon.

Juin :
Cet événement à lui seul mérite une page entière, on aura compris, il s’agit de la Mort du King en cette date du 25, Michael Jackson aurait fêté un demi siècle le 29 Août. De part le monde, les fans ont pleuré l’Artiste, le Roi des Rois. Les épisodes se sont enchainés à une vitesse-éclair. D’abord les causes du décès aujourd’hui reconnu être un assassinat dans lequel le principal accusé semble être son médecin personnel Conrad Murray. Mais pourquoi ? Quels intérêts y avait-il dans la mort de son patient ? Ce sont autant de questions qui méritent d’être éclaircies. En attendant, Ce docteur doit passer devant la cour de Los Angeles pour l’accusation d’homicide involontaire Ensuite nous avons suivi l’épisode de la garde de ses enfants finalement attribuée à sa mère Katherine (Prince Michael junior, Paris Katherine et Prince Michael II) et enfin la question d’héritage. Seul son père Joe fut écarté, ne recevant aucun centime de la part de son fils. Why ? Qu’a-t-il fait au petit Michael ? Dernier rebondissement dans l’affaire, Debbie Rowe son ex épouse, discréditant Michael de la paternité de ses enfants Ce qui est certain, Michael n’est pas mort, il continue de vivre dans la mémoire de tout un chacun qui, une fois dans sa vie, aurait eu le privilège d’écouter Thriller, ou encore Billie jean !

Juillet :
La Suisse aura vecu cette période dans un émoi sans précédent avec l’affaire Hannibal Kadhafi le fils du guide libyen qui, selon les autorités genevoises, aurait torturé son personnel domestique au point que deux des plus courageux aillent s’en remettre à la justice helvétique. Le père exige des excuses publiques de la Suisse quant au tort causé à son fils. Deux ressortissants suisses actuellement détenus dans les geôles à Tripoli serviront de bouc-émissaires dans cette affaire. Et les autorités fédérales qui tâtonnent sur ce dossier sans toujours être parvenues à trouver une issue heureuse. Pour les familles des victimes c’est un calvaire et l’espoir plus que probable que 2010 sera plus favorable en permettant le retour des siens

Aout :
On débute cette belle période de l’année avec du sport notamment le US Open bouclant sur la victoire de notre champion national Roger Federer. Une fois n’est pas coutume dit un vieux dicton, l’athlète s’est une fois de plus montré à la hauteur des exigences de la raquette, face à des adversaires pour le moins imprévisibles comme Andy Roddick ou encore l’américain, Lleyton Hewitt, qui a déjà remporté le US Open en 2001.
L’autre heureux événement concerne la naissance de ses jumelles, le 23 juillet 2009, Federer a su se montrer digne contrairement à ses semblables stars qui n’hésitent pas de marchander la photo de leurs enfants pour des millions, lui, a posé gratuitement. N’est ce pas là une preuve d’humanité qui en ces temps se fait rare comme monnaies de singe.
Aout c’est joyeusement la période des grillades et des ballades au bord du lac. La population neuchâteloise vit ces instants avec beaucoup d’enthousiasme et de réjouissance. L’Eté a été des plus favorables cette année. Vivement l’Eté prochain avec ses chants d’oiseaux et ses décolletés

Palestine

Gaza : un an après « Plomb Durci ».

Le 12 septembre 2005, Israël terminait son retrait complet de la bande de Gaza. Deux ans plus tard, le 19 septembre 2007, suite à l’élection démocratique du parti Hamas à la tête du gouvernement palestinien, Israël déclare la bande de Gaza « entité hostile ». Cette déclaration va entraîner de nombreuse opération militaire israélienne, dont la plus violente depuis 1967 : l’opération « Plomb Durci ».

Gaza : 11 kilomètres de frontières avec l’Egypte au sud, 51 kilomètres avec Israël à l’est et 40 kilomètres de côtes sur la méditerranée à l’ouest. Une bande de terre insignifiante si elle n’abritait pas un million et demi de palestiniens, incarnant le dernier bastion d’une Palestine minée par les colonies juives et écrasé par l’armée de Tsahal (ensemble de l’armée israélienne, y compris les redoutables services secrets du mossad, du shabak – anciennement Shin Bet – et du Aman).
Mais le poids pesant le plus lourd sur les épaules des gazaouis est sans nul doute celui du blocus imposé par Israël depuis septembre 2007. Ce blocus, sorte de dôme hermétique invisible, empêche tout mouvement et toute liberté aux habitants de la bande de Gaza. Les soldats de Tsahal contrôlent les frontières terrestres, maritimes et aériennes. Chaque entrée ou sortie du territoire gazaouis est soumise à un contrôle et à de longues heures (ou jours) d’attentes.

La tension monte
Cette situation a entraîné l’augmentation des tentions entre les deux peuples. Ces tensions se traduisent du côté palestinien par l’élection du parti islamique du Hamas et l’augmentation des tirs de roquettes Quassam sur les colonies frontalières (Sderot par exemple). Du côté israélien, on bombarde ou on exécute des civils, on ferme complètement les frontières, rendant ainsi le ravitaillement des gazaouis impossible.
Bien qu’aucun des deux comportements ne soit acceptable, on constate tout de même une différence de moyens en faveur d’Israël. À cette supériorité militaire (s’il en est, Gaza ne possédant pas d’armée régulière), s’ajoute l’excès de zèle israélien, qui ne différencie pas les factions armées du Hamas des civils.

Opération « Plomb Durci »
L’apothéose de ces tensions est atteinte le 27 décembre 2008, quand l’Etat hébreu lance son opération « Plomb Durci ». Le premier jour, les bombardements effectués par l’armée de l’air israélienne font 400 morts palestiniens. Le 3 janvier 2009, 9000 soldats israéliens appuyés par des chars d’assaut entrent dans Gaza. Ce n’est que le 9 janvier que le Conseil de Sécurité de L’ONU vote un appel au cessez-le-feu immédiat. L’offensive, qui aura duré trois semaines, a fait 1330 morts palestiniens, dont 430 enfants, auxquels s’ajoutent les 5450 blessés (selon les services médicaux palestiniens). Environ la moitié de ces morts et blessés sont des civils. Côté israélien, dix militaires et 3 civils ont péri (selon les chiffres officiels).
Un an après ce massacre, l’Etat hébreu n’est toujours pas inquiété par les organisations internationales. Les chefs d’Etat des grandes puissances mondiales continuent d’aller serrer les mains d’Ehud Olmert ou de Benjamin Netanyahu, qui, eux, maintiennent toujours le blocus sur Gaza. Les grands de ce monde vont se recueillir à Sderot, mais évitent Gaza. Pourtant, c’est bien à Gaza que le monde devrait tendre la main.

Commentaire
Pourquoi les grandes puissances mondiales s’évertuent-elles à fermer les yeux sur ce qui se passe à Gaza ? Serait-ce par crainte d’éventuelles représailles du grand frère d’outre-atlantique ? Ou alors par peur de froisser un peuple qui a déjà tant souffert ? Cette question, qui n’aurait normalement pas lieu d’être – car c’est bien la politique d’un Etat qui est mise en cause et non pas le passé de son peuple, on ne nie pas l’holocauste si on critique Israël – est présente dans notre esprit. Mais pourquoi donc ? La réponse est simple et provient de la politique de victimisation menée par le gouvernement israélien. Dans la plupart des cas, le gouvernement israélien légitime ses actes en vertu du passé douloureux dont il y été la victime. Le fait est qu’à l’heure actuelle, la discrimination systématique que subissaient le peuple juif est maintenant subie par les palestiniens. Qui peut décider de priver un peuple de sa liberté et de ses besoins le plus primaires… Personne, et encore moins, à mon sens, un peuple qui a lui-même souffert de ces mêmes privations.
Certes, la comparaison est osée, mais elle est aussi nécessaire. Le gouvernement israélien est accusé de crime contre l’humanité et de crimes de guerre pour l’opération militaire « Plomb Durci ». Peut-être serait-il temps d’agir ? 
Lucien Christen