Pérou

Carnet de voyage : Le Chili

Le 28 juin, je prends l’avion à destination de Santiago du Chili. Après un vol d’un peu plus de 12 heures, j’aperçois, à travers mon petit hublot, les Andes qui se dressent fièrement. Ça y’est, l’avion touche la piste et j’atterris sur un nouveau continent.
Il est 7 heures au Chili et ma première vision de ce pays est un magnifique lever de soleil au dessus des Andes.
Après un bus, et un peu d’aide pour trouver mon chemin, j’arrive à l’hôtel dans lequel je vais passer mes premiers jours en territoire Sud Américain.
Je passe trois jours à Santiago, durant lesquels je visite la ville, m’adapte au rythme de vie des locaux (que je n’ai toujours pas compris d’ailleurs), découvre un peu de la culture chilienne et m’habitue aux nuits froide de l’hiver de l’hémisphère Sud.
Le Chili est un des pays les plus riches d’Amérique du Sud, du coup, la ville de Santiago n’est pas aussi dépaysante que je n’aurais pu le penser. Bien sur elle est entourée par les Andes, ce qui lui donne un caractère particulier. De plus, l’architecture dans certains quartiers  est très moderne et se marie bien avec les bâtiments plus anciens.
En arrivant je n’avais pas vraiment décidé de ce que j’allais visiter, mais après trois nuits à Santiago, qui se trouve à peu près au milieu du Pays, je décide de partir en direction du chaud, au nord.
Ma deuxième étape est une ville au bord de l’océan atlantique, la Serena. Huit heures de bus séparent les deux villes, mais le voyage est très agréable. En effet, le système de bus au chili est très perfectionné, moderne et confortable.
J’arrive à la Serena un peu engourdi, mais heureux. Je me rends dans une petite auberge, le coup de cœur de mon voyage. A La Casa Maria  l’entrée se fait par le Salon de Maria, la propriétaire, qui est une dame très accueillante et pleine de vie. Je vais passer 4 nuits chez elle. Mes cinq jours à la Serena sont faits de ballade sur la longue plage de sable, de visite de la ville, qui a beaucoup de cachet, de surf et d’excursion à la « valle del Elqui » où il fait beau toute l’année. Dans cette vallée, les chiliens cultive des papayes, avocats, et autres fruits et légumes et produisent le Pisco, l’alcool national du Chili.
Mes soirées à la Serena, je les passes à discuter avec Maria, qui m’apprend l’espagnol et qui me parle de la culture chilienne. J’apprends beaucoup à ses cotés, et cette petite dame à beaucoup d’histoires à raconter.
Mon voyage continue et je fais cap sur San Pedro de Atacama, une oasis au cœur du désert le plus aride du monde, qui culmine à 2000 mètres d’altitude.
Je peux enfin laisser ma veste à l’hôtel, mais je garde un pull, car s’il fait bon au soleil, il fait très frais à l’ombre. Les nuits à San Pedro sont froides, entre -10 et -15 degrés.
Le village est assez petit, mais magnifique. Les maisons sont en terre, les rues sont sous le sable, j’ai vraiment l’impression d’être au bout du monde.
Ce village est le point de départ de mes excursions dans le désert. La « valle de la Luna », la « valle de la muerte », la « laguna chaxa », la réserve des flamants roses et les « geysers del tatio » sont à couper le souffle. Entre le désert et la précordillère des Andes les contrastes sont saisissants tant aux niveaux des paysages que des couleurs. Je passe une semaine à « San Pedro », et tous les jours je vais de surprise en surprise.
De « San Pedro », je vais à « Aarica », ville à la frontière du Pérou et de la Bolivie. Je passe trois jours dans cette ville portuaire très colorée. Entres les barques aux couleurs vives des pêcheurs, ont peut voir nager des lions de mer, des pélicans et autres poissons.
Depuis Aarica qui est au niveau de la mer, je m’embarque pour une excursion qui va me mener à 4’800 mètres d’altitude, au « lago Chungara ». De l’autre coté de ce lac, la Bolivie et un volcan qui culmine à plus de 6’000 mètres d’altitude. Certains ressentent le mal des montagnes, mais je me sens étrangement bien. Peut être que le « mate de coca », un thé à base de feuille de coca, m’aide à supporter l’altitude. Ce lac se situe au milieu d’une réserve naturelle dans laquelle ont peut voir gambader vigognes, lamas, alpacas et autres animaux. En redescendant, je profite d’un magnifique coucher de soleil. Le ciel est orange, rouge, rose, jaune et se reflète dans les montagnes et sur l’océan plus bas.
Après Aarica, je décide de retourner à la Serena. 24 heures de bus plus tard, j’entre dans le salon de Maria qui est toute ravie de me revoir. Je passe encore quelques jours en sa compagnie, et je reprends un bus pour ma dernière étape, Valparaiso. Une ville jeune, dynamique construite sur plusieurs collines auxquelles ont peut accéder par des ascenseurs, sorte de petits funiculaires en bois qui gravissent les pentes les plus raides. Les maisons sont toutes peintes, il y à de magnifiques graphitis sur les murs. Je passe trois jours à me promener dans les rues de Valpo, comme le dise les chiliens, et à admirer ces collines remplies de maisons de couleur différentes qui donne tout ce cachet à la ville.
Le 29 Juillet, il est temps de rentrer. Direction l’aéroport de Santiago, et je repars pour la Suisse. Ainsi se termine un mois de voyage. Dans l’avion ma tête est encore remplie d’image, de souvenirs de lieu, de rencontre, de gens… C’est donc avec nostalgie que je regarde les Andes disparaître au fur et à mesure que la nuit tombe.
Dino De Francesco

USA

Le Cameroun, une contrée aux mille et une merveilles

Hôtel grand luxe et cocktail, camping et grillades ou encore sac à dos et boussole?  Il y a mille et une façons de passer des vacances agréables. A chacun ses goûts, à chacun ses envies. Pour ma part et quand bien même je ne rechigne pas à  m’allonger sur une chaise longue de temps en temps, c’est un voyage d’un tout autre genre qui a marqué ma mémoire à jamais.

22 juillet 2007, aéroport de Zurich. Nous sommes une quarantaine de jeunes jurassiens à attendre avec impatience de pouvoir embarquer. Destination: le Cameroun. Cela fait des mois que nous nous retrouvons, en compagnie de quatre accompagnants et d’un chanoine pour nous préparer à ce voyage. Il faut dire que cette expédition est quelque peu spéciale, puisqu’il s’agit d’un camp humanitaire organisé par un centre d’animation de jeunesse catholique.  Une fois sur place, nous devrons retrousser nos manches et nous atteler à la construction d’une cantine d’école. Malgré ce programme qui peut paraître quelque peu ambitieux et éprouvant pour un séjour de deux semaines, nous étions tous impatients d’arriver sur place et de débuter les travaux. Mes yeux étaient remplis d’images que je rêvais de découvrir sur place  et je dois bien avoué que je n’ai pas été déçu.
Après 8h de vol, nous sommes arrivés  à l’aéroport de Yaoundé, capitale du Cameroun. Nous avons alors immédiatement fait la connaissance de deux sympathiques camerounais qui avaient pour mission d’être nos chauffeurs pendant les 14 jours qui allaient suivre. Personnellement, c’est au moment ou nous avons dû nous repartir dans les deux bus 8 places qui nous étaient réservé que le  voyage a réellement commencer pour moi. Serrés les uns contre les autres, nous avons alors parcourus les rues bondées de la capitale. Nous avons pu découvrir l’agitation de cette ville plus que spectaculaire où tout est différent de chez nous; entre les voitures zigzaguant  à toute allure sur les routes, les  marchants en tout genre ou encore les petites rues où grandes enseignes publicitaires côtoient de petites maisons plus que précaires, je ne savais plus où donner de la tête. Après quelques instants, une heure, peut-être plus, les deux véhicules se sont engagés sur une petite route bordée d’arbres gigantesques, de plantes en tout genre et de chants d’oiseaux inconnus. Les moteurs se sont ensuite arrêtés, et c’est là, devant la maison du chef du village d’Edingding, que nous avons pour la première fois foulé la terre rouge du Cameroun. A partir de ce moment-là, tout c’est enchainé, j’ai perdu la notion du temps. Dans ce monde-là, ce dernier ne s’écoule pas de la même manière que dans notre société bien rythmé où tout va peut-être trop vite. Pendant ces deux semaines, j’ai pris le temps de manger, de travailler, de rire et cela sans devoir constamment penser aux minutes qui passent.
Qui entend voyage humanitaire pourrait alors penser que les vacances sont faites pour se reposer, et non pour travailler. Pour ma part, les différentes tâches que nous avons accomplies, dont notamment la confection de briques en terre, le transport de sable ou encore le concassage de pierre, s’apparentait plus à plus à un plaisir qu’à une obligation. En effet, cela nous donnait l’occasion de discuter avec les habitants du village, de  raconter nos vies respectives, de répondre à nos interrogations réciproques. Nous travaillions tous ensemble, jurassien et camerounais, et cela nous a permis de créer des liens. Après tout, le but de voyager loin de notre train-train habituel n’est-il pas de faire des connaissances, de découvrir une autre culture? Alors si en plus je pouvais donner un coup de main, je n’en étais que plus heureuse.
A plusieurs occasions, nous avons déposé nos pioches pour partir à la découverte de ce fabuleux pays. Nous avons alors visité de magnifiques églises, traversé un fleuve en pirogue, rendu visite à un village de Pygmées, flâné dans différents marchés, gouté aux mets traditionnels ou encore bravé les vagues de l’océan. Autant dire que l’étonnement était constamment au rendez-vous. Ce pays regorge de surprises. J’ai pu voir des animaux inconnus, des fleurs de toutes les couleurs, j’ai rencontré des gens, des gens fantastiques. J’ai véritablement découvert une culture différente.
Je garde également de très bons souvenirs de mes soirées camerounaises. Nous étions hébergés dans une grande maison entourée par la végétation. Quand bien même l’électricité et l’eau courante manquait parfois à l’appel, cela ne nous empêchait pas de rire, de jouer au carte, de danser ou simplement discuter. Ces moments nous permettaient de partager nos expériences de la journée. 
Je pourrais encore noircir plusieurs pages, relatant tous les surprises que j’ai rencontrées dans ce beau pays. Cela dit je préfère me taire maintenant, espérant avoir su vous donner l’envie de visiter cette fabuleuse contrée qu’est le Cameroun.
C.B.