Tennis de table

Le tennis de table en Suisse

Sport de second plan en Suisse, le tennis de table souffre de son image de sport touristique…

Souvent considéré comme un sport récréatif, le tennis de table peine à faire son trou en Suisse. Peu valorisé dans nos contrées, il est à l’inverse très répandu en Asie, et plus particulièrement en Chine où les infrastructures, la culture et les entraînements très rigoureux permettent de former des champions. Alan Eltschinger est joueur au CTT la Côte-Peseux. Il entraîne également des enfants de son club. Il nous explique les différences de mentalités entre la Suisse et la Chine. « Chez nous, les enfants viennent pour s’amuser une à deux fois par semaine. La plupart ont choisi ce sport car quelques-uns de leurs amis le pratiquent déjà. Nous ne les poussons pas, nous voulons avant tout leur permettre de découvrir un nouveau sport et de venir se dépenser durant la semaine. » Il précise que « les entraînements que nous donnons n’ont rien à voir avec ceux que l’on pourrait suivre en Chine. Ici, l’aspect ludique est primordial, alors qu’en Asie, les entraîneurs sont là avant tout pour former de futurs champions. L’entraînement est par conséquent très exigeant. » Deux pays, deux mentalités, et deux résultats différents également. Alors que la Chine est numéro un du tennis de table mondial depuis belle lurette, la Suisse recherche un premier sportif qui pourra se battre au niveau international. Actuellement, il n’existe pas de joueur professionnel dans notre pays…

Pourtant, le tennis de table est un sport tout à fait accessible. Une année dans un club coûte entre 150 et 250 francs. Le matériel ne générant pas d’énormes dépenses, on peut comparer, du point de vue financier, une saison de tennis de table à une saison de football. Mais la sous-médiatisation de ce sport, ainsi que l’étiquette d’activité de vacances qui lui colle à la peau engendrent un attrait très limité.
Un autre aspect important du tennis de table en Suisse réside dans son esprit de camaraderie. « Il est fréquent de boire un verre avec l’équipe adverse à la fin d’un match. Cela ne se retrouve pas dans tous les sports et cela donne un côté amical à nos rencontres. » précise Alan Eltschinger. Malgré tout, l’esprit de compétition est bel et bien présent, et une concurrence sérieuse existe entre les différents joueurs du circuit. Chaque licencié est classé sur une échelle de 1 à 20, ce qui permet d’avoir un aperçu de la valeur de chacun. Le système est comparable à celui de l’ATP au tennis.

Le tennis de table est sport olympique depuis plus de 20 ans. En Suisse, les hautes instances luttent contre l’appellation « Ping-Pong » qu’ils jugent réductrice. « Le ping-pong se jouent entre deux vacanciers qui s’amusent sur une terasse. Nous sommes des compétiteurs, nous pratiquons le tennis de table. » explique M. Eltschinger.

Après tout, existerait-il une recette miracle pour donner au tennis de table suisse un souffle nouveau ? « Il faudrait qu’un génie, comparable à Federer au tennis, émerge en Suisse. Cela ne ferait probablement pas du tennis de table un sport de premier plan, mais cela le redynamiserait, et le rendrait plus attractif auprès des jeunes joueurs. » La formule magique est toute trouvée M.Eltschinger, nous attendons ce pongiste virtuose avec impatience.
JCO

Reportage

Hausse des prix de l’électricité pour 2011, une décision controversée

Les prix de l’électricité vont augmenter à partir de 2011. En cause, la progression des tarifs énergétiques sur le marché. Cette explication est cependant jugée insatisfaisante par plusieurs associations. Le point sur cette affaire sujette à  controverse.

La nouvelle de la hausse des prix de l’électricité pour 2011 a fait grand bruit en Suisse. Annoncée en août par une enquête de L’AES, Association des entreprises électriques suisse, l’augmentation à été confirmée début septembre à la suite de la publication des tarifs des entreprises d’approvisionnement. Selon l’ElCom, l’autorité fédérale indépendante de régulation dans le domaine de l’électricité, il faudra compter avec une hausse d’environ 2% pour les ménages et 3 à 4% pour les entreprises. La cause principale de cette montée des prix est la progression des tarifs énergétiques sur les marchés, qui ont augmenté en moyenne de 5 à 8%, comme l’explique Kurt Rohrbach, président de l’AES, au micro de la TSR « Il y a un développement des coûts et des prix internationaux qui nous obligent à adapter les prix ».

Le fossé Est-Ouest
Quand bien même la hausse des prix pour 2011 est à constater dans l’ensemble du territoire suisse, il n’en demeure pas moins de fortes différences de tarifs entre les nombreuses entreprises d’approvisionnement. Il y aura ainsi des baisses allant jusqu’à moins 5% et des hausses pouvant dépasser les 10% selon les régions. Il en résulte une nette scission entre l’est et l’ouest du pays, l’électricité demeurant ainsi globalement plus chère en Suisse romande qu’en Suisse allemande.

Une décision fortement contestée
Quand bien même l’ElCom et l’AES tente de justifier la hausse des prix par l’augmentation des tarifs énergiques, il en est certain pour contester ces propos. Plusieurs associations, dont notamment la SGCI, l’association suisse de l’industrie chimique et pharmaceutique, récusent les raisons invoquées par les défenseurs des tarifs 2011. Selon la SGCI, le prix de l’électricité sur les marchés internationaux n’a pas subi de hausse mais a bien au contraire baissé. C’est ainsi un véritable bras de fer qui a été engagé entre partisans et opposants de la monté des prix de l’électricité.
Face à toutes ces accusations et pour rassurer la population, l’AES a rappelé que les tarifs de l’électricité ont subi une augmentation moins importante que le mazout ou le gaze et que le coût de l’électricité en Suisse reste inférieur à la moyenne européenne.
Reste à voir si ces informations suffiront à calmer l’opinion publique.
C.B.