Analyse

Séropositivité + Désir d’enfants = C’est possible !

 

Depuis des années, de nombreux scientifiques tentent de trouver un remède au VIH Sida. Depuis bien longtemps, ils veulent améliorer la qualité de vie des séropositifs et leur permettre de résister face à la maladie. Ces scientifiques ont réussi à trouver le moyen de permettre aux personnes atteintes par le virus d’avoir des enfants en pleine santé. Mais comment cela est-il possible ? Quels sont les procédés à suivre ? Éclairage.

Évidemment, l’opération demande un investissement de la part des parents. C’est une grossesse normale et en même temps particulière qui attend les futurs parents. Ceux-ci doivent se conformer à un certain nombre de précautions afin de garantir un risque très faible de transmission du virus (moins de 1% de risque de transmission, selon certaines données). Ces précautions suivent les parents depuis la conception de l’enfant jusqu’à son allaitement.

A la conception
Il faut tenir en compte que, parfois, l’un des partenaires et non pas les deux sont séropositifs. Dans ce cas de figure, la première étape est d’éviter la contagion de la maladie au partenaire séronégatif. D’ailleurs, selon une déclaration de la Commission Fédérale pour les Problèmes liés au Sida (CFPS), les personnes infectées du VIH qui suivent un traitement efficace et qui n’ont pas d’autres IST (Infections Sexuellement Transmissibles) n’exposent pas leur partenaire sexuel à la transmission du virus. Ces couples-là peuvent donc concevoir un bébé de façon tout à fait naturelle. Si jusque-là le partenaire séropositif ne s’était pas soumis à un respect strict du traitement, la conception de l’enfant se fera de façon artificielle. En résumé, si le futur père est séropositif, son sperme devra passer par les mains des experts en laboratoire afin de supprimer le virus du liquide séminal. Pour la femme, dans tous les cas, la conception se fait artificiellement.

Gestation
Pendant la grossesse, si la mère est séropositive, elle doit se soumettre au suivi d’un traitement. Logiquement, si le père est séropositif, la mère ne doit prendre aucun  médicament.

Parmi nous
Au moment de l’accouchement, il est probable que la césarienne soit utilisée. Celle-ci est pratiquée avant le début des contractions. Pendant les semaines suivant l’accouchement, le nouveau-né doit recevoir des médicaments si la mère est séropositive. Ceci ayant pour but de diminuer le risque de propagation du virus à l’enfant.
Finalement, la dernière précaution concerne l’allaitement. En effet, il est déconseillé pour une mère séropositive de donner le sein à son enfant. Le risque d’infecter le bébé par cette voie-là est trop grand. Le seul moyen de ne pas transmettre le VIH en allaitant est de suivre un traitement. Malheureusement, celui-ci passe également par le lait maternel, il pourrait avoir des effets secondaires sur le bébé.

En définitive, on observe rapidement qu’il est plus facile d’avoir un enfant pour un couple dont l’homme est séropositif. Lorsque c’est la femme qui est infectée par le virus, les risques de transmission au bébé sont plus grands. Aussi, davantage de conditions doivent être remplies pour maintenir la bonne santé du petit être.

Ailleurs dans le monde, il apparaît que le nombre d’enfants infectés par le virus in utero demeure élevé. En observant les statistiques de l’année 2008, on constate que 2’100’000 enfants sont infectés par le virus. La même année, on estime que 430’000 enfants de moins de 15 ans ont été touchés par la maladie.
A. D.

Actualité

Le Pape et le préservatif :

 

Depuis environ une trentaine d’années, le sida, aussi connu sous le nom de VIH, est reconnu comme un virus. Bien que transmissible par voie sanguine, il se transmet principalement par voie sexuelle. Malheureusement, malgré le soutien massif de la recherche dans le domaine, aucun vaccin permettant de lutter efficacement contre la maladie n’a été découvert. De ce fait, la meilleure façon prouvée de limiter sa transmission est l’utilisation du préservatif.

Mais tout le monde n’est pas du même avis. En effet, lors d’une visite sur le continent africain, le pape Benoît XVI a déclaré : « On ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs : au contraire, ils augmentent le problème « 1*. Ces déclarations ont eu pour effet de susciter de vives réactions de la part de plusieurs dirigeants européens et de l’ONU. De plus, plusieurs ONG telles que Médecins du Monde (MDM) se sont montrées très critiques envers ces propos.

Il faut dire que le continent africain est le plus touché par ce virus meurtrier. Selon l’ONU, l’Afrique subsaharienne concentrait, en 2007, deux tiers des personnes infectées dans le monde, soit 22 millions de personnes 2*. Ainsi, ces déclarations ont eu un écho tout à fait particulier, surtout que le pape exerce une influence spécialement forte dans cette partie du monde.

Malgré tout, on peut souligner qu’en tant que représentant de l’église catholique, le pape n’a fait que de se conformer aux positions officielles véhiculées par cette dernière. Déjà sous le pontificat de Jean-Paul II, l’église prônait la chasteté, la fidélité dans le mariage et l’abstinence. Ainsi, pour le pape, le fait de valider l’utilisation du préservatif reviendrait à valoriser le sexe hors du mariage et à le banaliser.

De plus, avec les nombreuses oppositions qui ont suivies les déclarations du pape, l’utilisation du préservatif a été fortement valorisée. Effectivement, de nombreux organismes ont avancé que le seul moyen de limiter la transmission du virus était l’utilisation du préservatif et la prévention dans le domaine a redoublé. On peut donc dire que c’était un mal pour un bien, puisque les contre-réactions ont, elles aussi, beaucoup été relayées par les médias.

Plus récemment, le pape a admis l’utilisation du préservatif « dans certains cas ». L’exemple qu’il a donné, lors d’entretiens avec un journaliste, est celui d’un « homme prostitué ». Il a expliqué que dans ce cas particulier, l’utilisation du préservatif serait « un premier pas vers une moralisation » 3*. Malgré cela, cette utilisation reste exceptionnelle et ne change en rien la position de l’église sur la question.

Finalement, on se rend compte sans surprise que la vision de l’église reste très traditionnelle et conservatrice sur le sujet. Mais il faut admettre qu’elle est tout à fait désuète et inadaptée à notre société où tout va de plus en plus vite et où, malheureusement, un mariage sur deux se termine par un divorce. Pour finir, on peut supposer que, bien que le pape ait de l’influence et tienne des propos peu acceptables, ses disciples possèdent tout de même assez de discernement pour comprendre et sélectionner les propos à prendre en compte ou non. N’oublions donc pas que dans le mot préservatif, il y a le terme préserver et agissons intelligemment en nous protégeant, si les circonstances l’exigent!
AST
1* Propos reportés sur le site de Libération : http://www.liberation.fr/societe/0101557413-preservatif-ce-que-le-pape-a-vraiment-dit
2* Statistiques citées dans le journal de la TSR, le 17 mars 2009 : http://www.tsr.ch/video/info/journal-19h30/1501965-benoit-xvi-en-tournee-en-afrique-a-critique-les-distributions-de-preservatifs.html#id=1501965
3* Propos reportés sur le site de la TSR : http://www.tsr.ch/info/monde/2709495-benoit-xvi-admet-le-preservatif-dans-certains-cas.html