Danse

Le Flamenco, Patrimoine Mondial Immatériel de L’Humanité.

Les yeux qui pétillent, des sourires qui en disent longs, des exclamations de joie enfin quand on pose LA question, à savoir «Que ressent-on lorsque l’on est espagnol et adepte du Flamenco, suite à son entrée au patrimoine mondial immatériel de l’humanité» ? C’est une reconnaissance que beaucoup attendaient. Paqui Montoya, professeure de Flamenco à Bienne est très claire «Le Flamenco, c’est une philosophie de vie, pas seulement une danse». Pour elle, comme pour la plupart de ses élèves hispaniques, l’évènement est de taille, même si pour beaucoup d’autres personnes (notamment sur des forums sur internet) ce n’est qu’ «une danse de plus».
Et puis, qui porte vraiment de l’attention à ces listes ? Peu de gens en fait, ce qui est bien dommage car on y trouve de tout. «Au même titre que les pyramides d’Égypte le Flamenco est protégé contre toutes formes de plagiat et de destruction» continue Paqui Montoya. Le message est clair.
Introuvable sur la liste de l’UNESCO (http://whc.unesco.org/fr/list/), il se trouve dans la session réservée à «l’immatériel», moins longue, mais pas moins impressionnante.
Ce qu’il est intéressant de savoir, c’est que le Flamenco dans sa forme artistique n’est pas qu’une simple danse. C’est un mélange de différents styles musicaux, de différentes techniques et de différentes origines. Le «berceau» du Flamenco reste l’Andalousie, donc l’Espagne. Mais on y sent les influences arabes (dans la façon de bouger les mains surtout), très fortes à une certaine époque dans la région.
S’ils restent des sceptiques, il faut savoir que le flamenco est un savant mélange de palmas (rythmes avec les mains), zapateados (rythmes avec les pieds), de chant, d’instruments (cajon, guitarre, piano, violon, …), d’accessoires (mantons, castagnettes, éventails, chaises, chapeaux, …), de couleurs, d’émotions et de musique. Car si on en a une idée très limitée de solo de guitare enflammé, superposé à des voix qui s’essoufflent, qui s’étranglent c’est qu’on a –et de loin- pas fait le tour de la question.
Rumbas, tanguillos, fandangos, sevillanas (rythmes espagnols) se mêlent parfois à du jazz, du rock et même du hip hop, pour donner des musiques exceptionnelles, variées et pleines d’émotions, sur lesquelles danser devient un art et un plaisir, tant les possibilités sont multiples. Et puis, si certaines voix sont parfois dérangeantes et un peu «grinçantes», on trouve aussi de très beaux timbres qui plairont au plus grand nombre. La façon de danser est aussi différente selon les régions, les hommes, les femmes, etc. Parfois sec, dur et violent, le Flamenco peut aussi être doux, sensuel et hypnotisant. Dans tous les cas, il invite à la danse, à la fête.
Quand on plonge dans cette culture, c’est une facette de l’Espagne que l’on découvre. Une vraie «façon de vivre» pour reprendre les mots de Paqui Montoya. Ce qui justifie bien une petite place au patrimoine mondial de l’humanité, non ?
M.S.

Voyage

Nouvel an à Copenhague :

Il est dix heures du matin, en ce 31 décembre 2010. Je suis à l’aéroport de Bâle Mulhouse, prêt à embarquer. Destination ; Copenhague. C’est la première fois que je m’envole pour les pays nordiques.
Après environ deux heures et demies de vol, j’atterit sans encombre à Copenhague.
Mes premiers pas dans cette ville se font dans le froid et un brouillard peu accueillant, mais au fur et à mesure que je m’approche du centre ville, je découvre une architecture typique. Des maisons jaunes, vertes, bleues, avec des toits très hauts et pentus qui viennent trancher avec la grisaille. Les maisons qui ne sont pas colorés sont faites en briques ce qui, la nuit, rend les bâtiments très mystique.
Il est bientôt quatre heure et demie et la nuit est déjà tombée.
Mes pas et le guide du routard, me mène jusqu’à mon hôtel.
J’avais beaucoup entendu parler des intérieurs chaleureux des dannois et me réjouissais de découvrir mon hôtel. En effet, le Danemark étant le pays qui à inventé le métier de designer et qui à toujours été à la pointe des innovations, je m’attendais à trouver un hôtel bien agencé, avec des fauteils riogolos et des tableaux, mais que nenni. La chambre dans laquelle j’ai posé mes bagages était entièrement blache. Des murs à l’armoire, en passant par les couvres lits.
L’endroit ne me donnant pas envie de m’éterniser, je pars à l’assaut de la ville.
Armé de ma carte, de mon guide et d’une bonne paire de chaussure, je me dirige en direction du centre. J’arrive sur la place principale, ou trône l’imposant hôtel de ville et son clocher. Il fait froid mais le brouillard s’est dissipé et je peux ainsi profiter du paysage.
Inventeurs de la rue piétonne, la ballade au centre ville est agréable et m’offre une première vision troublante.
Pas un dannois n’est obèse, les rares gros sont des toursites,  il y a  peu de personnes âgées et une multitude de têtes blondes. Cette vision contraste avec les restaurants qui m’entourent. Entre les Mcdonalds et les Burger King, je me demande comment les locaux font pour être si mince. On est finalement pas très loin du stéréotype des femmes scandinaves, grandes, blondes, fines.
Remettant mon étude de la population dannoise à plus tard, je continue ma route et mes pas me mènent vers un canal dans lequel de vieux gréements sont prisonniers des glaces. La vision de ces trois mâts figés dans la glace me façinne. Je contemple cette scène pendant un moment, puis rappelé à la réalité par mon estomac qui gronde, je pars à la recherche d’un restaurant.
Je fait halte au Riz Raz, un café à l’ambiance chaleureuse et au buffet alléchant.
La soirée avance et, l’estomac remplit, je me dirige en direction d’un bar sympa pour passer le cap de la nouvelle année.
J’arpente la rue principale dans l’espoir de trouver ce que je cherche, mais j’ai l’impression d’aller à contre courrant. Tous les gens sur la rue semblent aller dans l’autre sens. Je fais demi tour et après quelques pas, j’ai de nouveau l’impression d’aller à contre sens. Aurais-je loupé une bifucration ? Après plusieurs allers et retours et ne sachant plus dans quel sens aller, j’entre dans le premier bar que je trouve.
Un concert live, une foule de gens, un grand bar le long duquel défile bières et autres brevages. C’est là que j’attendrai minuit. Il est minuit moins dix et soudainement le bar se vide. Je suis la foule qui se dirige vers la place principale.
Minuit sonne et en même temps une pluie de feux d’artifice illumine la place ou je me trouve. Entres les pétards, les fumigènes et les fusées sans oublier les bouchons de champagne, le début d’année est explosif. Un peu trop d’ailleur lorsqu’une fusée qui ne décolle pas explose au milieu de nous.
Lorsque finalement j’arrive à m’extirper de la foule, je m’apperçois que les feux d’artifices décollent des quatres coins de la ville. J’aurai encore une ou deux frayeurs sur le chemin du retour, d’autant plus que, dans les rues étroites viennent s’ajouter aux pétards des chutes de glaces provenant des toits.
Je m’endormirai ce matin là bercé par le bruit des pétards. Vivement les autres jours pour découvrir cette ville magnifique.
D.DF