Les mythes qui font obstacle à la prévention du VIH

Il existe de nombreux mythes entourant l’origine du VIH. Malheureusement, ces mythes continuent de s’étendre au sein des populations du monde entier.  Plus grave encore, ils sont parfois transmis par des représentants ou leaders de certaines communautés et engendrent plusieurs fausses croyances. Ces dernières se retrouvent alors enracinées dans des valeurs religieuses (oui, la conception du péché renforce l’idée selon laquelle l’infection du VIH vient punir un comportement déviant), culturelles ou personnelles de certaines personnes. Ces mythes causent, malgré leur absurdité, des discriminations telles que la négation des rites funéraires, les moqueries,  les violences physiques ou verbales, les exclusions,  les renvois, les restrictions…

La stigmatisation associée au VIH s’observe à plusieurs niveaux et tend à s’appuyer sur des pensées négatives déjà implantées,  en les renforçant. En effet, la société associe souvent le VIH et le SIDA à des comportements marginalisés comme le commerce du sexe, la consommation de drogue, l’homosexualité ou la transsexualité. On retrouve souvent les mêmes représentations de « maladie de femme », « maladie de junkie », « maladie de Noir » ou de la « peste gay ».
La transmission du VIH nécessite un contact rapproché des muqueuses ou de plaies ouvertes de la peau avec des liquides corporels comme le sang, le sperme, les secrétions vaginales, le lait maternel. Ainsi, il est évident, que les piqûres de moustique ne TRANSMETTENT PAS le virus, à l’inverse de la malaria ou du paludisme. Le Centre de Contrôle et de Prévention des Maladies Infectieuses américain l’a d’ailleurs confirmé.
Un autre mythe, voudrait que les homosexuels soient à l’origine du virus. En effet, un agent de bord homosexuel aurait contaminé des centaines de partenaires à travers ses voyages. Plusieurs statistiques mettraient en évidence le taux élevé de transmission au sein de la population homosexuelle car la pratique du rapport anal, non protégé, comporte un risque très élevé de transmission du VIH. Par ailleurs, les lois à caractère discriminatoire et une stigmatisation sociale marquée refusant d’admettre la sexualité entre hommes, empêchent une prévention adéquate et se retrouvent à l’origine de mépris homophobes.
L’un des mythes ayant des conséquences graves, vient d’Afrique : les hommes atteints du Sida pourraient être guéris, en ayant un rapport sexuel avec une jeune vierge. Cette absurdité a impliqué des actes graves, puisque de nombreux viols y ont succédés.

En conclusion, la stigmatisation et la discrimination ont alimenté la transmission du VIH. Ces deux grands mots proviennent d’une mauvaise compréhension de la maladie, de l’insuffisance d’accès au traitement, des préjugés, des craintes et des mythes. En conséquence, plusieurs répercussions, obstacles à la prévention et atténuation de la prise en charge de la maladie se retrouvent. Toutes ces causes et tous ces effets sont à l’origine du secret. En d’autre termes, ils expliquent pourquoi, le plus souvent, les personnes atteintes du VIH le cachent à leur entourage

Ainsi, aujourd’hui, une des priorités de l’ONUSIDA consiste à soutenir les efforts déployés pour supprimer les idées, les croyances fausses, les pratiques, les attitudes et les politiques stigmatisantes et discriminatoires qui font obstacles à la prévention et accroissent l’impact sur les personnes infectées et leurs proches.
A.B.L.

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