COP21 – En quête d’un accord mondial pour le climat


La 21ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques se déroule actuellement du 30 novembre au 11 décembre à Paris. Des enjeux mondiaux concernant le climat sont désormais entre les mains des 195 parties représentées (195 pays membres de la Convention-cadre des Nations unies). Focus sur l’implication de la Suisse.

 


40.000 participants sont attendus sur le site du Bourget, en Seine-Saint-Denis. Des chefs d’État (Barack Obama ainsi que Xi Jinping ont confirmé leur présence) aux ambassadeurs envoyés par leur pays respectif, dont une centaine de gardes de l’ONU assurent la sécurité. L’échéance est importante, puisqu’elle doit aboutir à un engagement mondial, à un accord universel pour contenir le réchauffement climatique sous le seuil des 2°C. La date butoir implique la nécessité d’une réelle prise de décision et est attendue de pied ferme depuis plusieurs mois. La focalisation sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre s’insère dans la suite des discussions de Copenhague (qui n’ont pas abouti à la signature d’un accord), en 2009, et vise à ralentir la multiplication de catastrophes climatiques dramatiques.

La Suisse est réellement impliquée dans les questionnements climatiques internationaux. Les négociations climatiques ont d’ailleurs débuté à Genève, en 1979, où a eu lieu la première conférence mondiale sur le climat. Elle a également été le premier pays à présenter sa contribution officielle aux négociations internationales, le 27 février 2015, bien avant l’entrée en matière des autres parties. A l’image de l’ambassadeur Franz Perrez, négociateur en chef pour la Suisse, les Helvètes prennent le parti de la communication par l’information et son accessibilité à tous. La Suisse a aussi annoncé vouloir réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% entre 1990 et 2030, avec 30% prévus au niveau national.
L’association économique libérale Swisscleantech porte un regard compétitif sur l’événement et avance la possibilité d’une réduction de 40%. Selon elle, la Suisse est un pays précurseur écologiquement parlant, capable de fixer des objectifs ambitieux à très large échelle. Cleantech est un critère de qualité d’une économie qui gère durablement les ressources et produit peu d’émissions de CO2. Par ce label qualitatif, l’association souhaite montrer qu’économie et écologie peuvent aller de pair, mais surtout que des décisions environnementales durables sont synonyme d’opportunités économiques. Nick Beglinger, président de Swisscleantech, s’exprime à ce sujet « sur la question du climat, la Suisse doit faire preuve de leadership, toute autre attitude serait une occasion manquée et difficilement acceptable moralement ».

La sensibilisation est au cœur des délibérations helvétiques, au niveau gouvernemental, mais également au niveau collectif et individuel. Swisscleantech met, de fait, l’accent sur l’impact sociétal des questionnements climatiques. Pour cela elle défend les intérêts de ses membres au niveau informationnel et politique. Elle compte aujourd’hui 20 associations économiques et 300 entreprises, ce qui lui confère un poids non négligeable. Dans une vidéo mise en ligne sur son site internet, un « Call for Action » mené par des dirigeants économiques, l’association veut faire réagir le Conseil fédéral en suivant des décisions concrètes (fixer un prix CO2 et une taxe carbone dans tous les pays notamment) et en mettant en avant l’aspect primordial des reconsidérations climatiques. Cet appel public ainsi que deux conférences organisées à Genève et à Zürich afin de discuter du dilemme entre croissance économique et protection climatique, sont une manière d’impliquer l’individu dans des problématiques internationales.

Le climat se débat actuellement à Paris, la Suisse saura-t-elle s’unir afin de lier enjeux climatiques, sociétaux et économiques ? C’est le but que s’est fixé Swisscleantech, ambition à la hauteur de l’implication helvétique, pionnière et fédératrice. Applicable ou non à d’autres pays qui se portent moins bien économiquement parlant ? Ce sont ces questions auxquelles la COP21 devra répondre durant ces deux semaines de négociations.

NoAn.

 

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