L’espace Evologia de Cernier accueillera le festival Poésie en Arrosoir du 3 au 19 juillet 2015. C’est le point de rencontre idéal pour les amoureux de mots, de nature et de musiques. Quand la poésie syrienne côtoie une résistante de la seconde guerre mondiale.
C’est la faute aux jardiniers si les amateurs d’expressions vivantes de la poésie se retrouvent depuis 12 ans à Cernier. En effet, Poésie en Arrosoir n’aurait jamais pu devenir une réalité sans le festival Jardins Extraordinaires. À l’origine, les objectifs de ces deux manifestations sont presque identiques en cela qu’ils mettent en rapport la nature et la création artistique. Plus largement, ils laissent libre cours à la créativité des artistes invités.
Le Festival Poésie en Arrosoir ne déroge pas à la règle puisqu’il propose notamment une déambulation poétique par sa compagnie de théâtre du 4 au 19 juillet à 21h30. Cette année l’honneur revient à la Syrie. Ou plutôt, l’esprit de la poésie syrienne sera présent dans les textes interprétés par la troupe. L’intention est de montrer toute la richesse qui s’y exprime et peut-être prendre le contretemps des événements malheureux qui se déroulent actuellement dans ce pays.
Par ailleurs, la musique ne manquera pas. Ainsi, les mélomanes pourront notamment découvrir le projet électro-poétique Schvédranne les 14 et 15 juillet à 19h dans la Granges aux concerts. Ce spectacle mélange mélodies, textes et lumières. Les musiciens lyonnais Antoine Colonna et Mathieu Trouillet sont à l’origine de l’idée et projetteront donc le visage de l’écrivain Gilles B. Vachon récitant ses textes sur cinq surfaces de toile.
Pour les amateurs d’humour, André Minvieille présentera son ABCD’erre de la Vocalchimie. Ce chanteur, batteur, squatter et rappeur saura faire rire la Grange aux Concerts les 11 et 12 juillet dès 19h. Il y aura du chant gascon, des mots errants et des sourires fuyants.
Enfin, les aficionados de théâtre trouveront de quoi satisfaire leurs envies avec le spectacle Kalavrita des mille Antigone. Cet oratorio parlé prendra forme grâce à une comédienne, un conteneur, trois musiciens et aux mots de la résistante français Charlotte Dehlbo. Le texte raconte le massacre des hommes de Kalavrita, village assailli par les troupes allemandes en 1943. Les mille Antigone sont les femmes qui ont alors rendu un dernier honneur à leurs maris.
Ce programme suffit pour se rafraîchir et s’abreuver de poésie durant deux semaines.
Pour plus d’informations: http://www.poesieenarrosoir.ch/