MOOCS : L’UNINE pose le débat sur l’enseignement en ligne.

Le dernier Café scientifique du 17 septembre 2014 du service de Communication de l’Université de Neuchâtel, a porté sur la question de l’enseignement en ligne dans le cadre des MOOCS (Massive Open Online Courses). Des acteurs universitaires et autres spécialistes étaient réunis autour du Vice-recteur, Jean-Jacques Aubert, pour aborder toutes les questions relatives à ce nouveau système.

Photo : Aliou Tambadiang

Conçus à l’origine par des enseignants des grandes universités américaines, les Moocs sont en passent d’intéresser plusieurs grandes universités mondiales. Si l’objectif pour certains est de résoudre le problème de la maîtrise des effectifs dans les universités publiques notamment celles des pays pauvres ou en voie de développement, pour d’autres, il s’agit de compléter leur système par de nouvelles offres mais aussi pour attirer le public adultes ainsi que des travailleurs. C’est dans ce contexte que le Café scientifique de l’UNINE a invité les acteurs au débat pour recueillir les avis des uns et des autres sur l’utilité ou non de la mise sur pied de ce système dans leur institution.

Même si les avis étaient unanimes sur la promotion de la formation en ligne ou à distance, en atteste une notation allant de 6 à 9 sur 10, les intervenants ont quand même donné des points de vue différents sur les modalités et les conditions de l’exécution de ce système.

Pour sa part, Mr Aubert a insisté sur le coût élevé de cette formation. En effet, elle nécessiterait la mobilisation la mobilisation d’un corps enseignant mieux qualifié pour bien suivre les étudiants dans leurs cursus. Il y a aussi le fait que la majorité des supports sont présentement en anglais, ce qui nécessitera donc un travail préalable pour adapter les logiciels au français.

Le plus perplexe dans ce projet des Moocs est Monsieur Yves Moreau du Service Universitaire E-Learning (SUEL) de l’Université de Lyon en France. Selon lui, les universités européennes ne sont pas dans l’urgence de mettre sur pied ce modèle. Il a surtout axé ses craintes sur l’avenir des universités classiques. Il pense qu’il faut intégrer les Moocs, mais qu’il faut surtout penser à protéger les institutions universitaires. Quant à son collègue Pascal Paschoud, le directeur opérationnel de la  formation continue  de l’Université de Lausanne, EPFL, il a plutôt appelé à la nécessité d’un partenariat entre les institutions universitaires classiques afin de mieux dérouler ce programme, ce qui peut aussi préserver contre la concurrence au détriment de l’université traditionnelle. Pour Aliou Tambadiang, étudiant à L’Institut de Géographie de l’Unine et web-journaliste sur des sites d’informations générales, l’heure a bien sonnée pour accélérer sur les Moocs. Ce dernier s’est beaucoup inspiré de la réussite du projet de l’Université virtuelle africaine. Selon lui, l’enseignement à distance devrait devenir une priorité pour donner plus de chance aux jeunes à poursuivre leurs études supérieures en raison de la saturation des effectifs et de mauvaises conditions de vie dans certains campus à travers le monde.

Après avoir accompli sa tâche, le service de communication laisse la balle dans le camp des décideurs pour voir la nécessité ou non de l’ouverture des Moocs à l’Université de Neuchâtel dans un avenir proche ou lointain.

Tdiang

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