The Grand Budapest Hotel : une ode à l’humanité

Avec The Grand Budapest Hotel, Wes Anderson livre un récit poétique et décalé dont il a le secret. Sorti dans les salles romandes au mois de février dernier, le film s’inspire entre autre des œuvres de l’écrivain autrichien Stefan Zweig et fait allusion à la période d’entre-deux-guerres en Europe. Plongée au cœur d’une fiction à la tonalité onirique.

Photo : Web

Hiver 1985. Assise sur un banc, une jeune femme entame la lecture du roman The Grand Budapest Hotel. Le récit qu’elle tient dans les mains relate l’histoire, au début des années 1930, de cet établissement de luxe situé dans un pays (fictif) d’Europe. Le chapitre premier prend comme point de départ l’hiver 1932 et se focalise sur le concierge de l’hôtel, Monsieur Gustave H. (joué par Ralph Fiennes), dont le travail est de veiller au bien-être des pensionnaires et de gérer l’ensemble du personnel. Un jour, il fait la connaissance de son nouveau « lobby boy » (un commis) du nom de Zéro Moustafa (Tony Revolori) et commence sans plus tarder à lui apprendre les rudiments du métier. Mais les vies bien réglées du concierge et de son commis sont perturbées lorsqu’une riche cliente décède subitement quelques jours plus tard, entraînant  les deux hommes  dans une folle aventure. De la rencontre de la famille de la défunte à « l’acquisition » d’une célèbre œuvre d’art en passant par une course-poursuite à travers les montagnes enneigées, Monsieur Gustave et son lobby boy ne pourront véritablement souffler qu’à l’avènement du dénouement final.  Au fil des chapitres, le roman s’emploie, sur la base des souvenirs de Zéro Moustafa, à raconter cette histoire délirante ainsi que l’évolution du Grand Budapest Hotel.

Servie par des intermèdes musicaux entraînants mélangeant musique traditionnelle russe et compositions d’Alexandre Desplat, l’action se révèle à la fois pleine d’humour et de poésie. L’univers imaginé par Wes Anderson et Hugo Guinness est en effet éclatant de couleurs vives et recèle de nombreux moments comiques. Le récit n’échappe toutefois pas à des épisodes plus sanglants mais parvient à les faire passer en second plan. Les références historiques, notamment la montée du nazisme, sont finement incorporées à l’histoire. En outre, un  nombre impressionnant de comédiens talentueux campent des personnages hauts en couleurs. Ainsi, Ralph Fiennes est irrésistible dans la peau de Monsieur Gustave H., Tilda Swinton apparaît là où on ne l’attend pas et Tony Revolori tire son épingle du jeu. Saoirse Ronan, Mathieu Almaric, Adrien Brody et Willem Dafoe figurent notamment au casting de ce film remarquable.

M. Ch

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