Les fêtes de fin d’année approchent et vous hésitez entre un sapin artificiel et un sapin naturel ? Le premier est plus économique, mais est fait de pétrole, le deuxième perd ses épines et ne dure que le temps des fêtes. La start-up genevoise Ecosapin, créé en 2009 par David Berreby, propose, toutefois, une alternative plus écologique : la location de sapins en pot. Eclairage. Photo : web
Depuis plusieurs siècles, le sapin est associé à la célébration de Noël. Illuminé et décoré de guirlandes, il trône dans les salons et réunit les familles en décembre. Pourtant, cette tradition n’est pas sans conséquences. Effectivement, qu’il soit artificiel ou naturel, votre sapin aura un impact sur l’environnement. Coupé de ses racines, le sapin naturel parfume votre habitation avec sa fragrance, produit de l’oxygène à partir de dioxyde de carbone, mais est surtout biodégradable. Toutefois, son transport est contraignant, il perd beaucoup d’aiguilles sèches et en janvier, il se retrouvera entassé parmi d’autres sapins dans la rue. De son côté, le sapin artificiel a la vertu d’être plus économique et peu encombrant. Cependant, étant constitué de matières plastiques à base de pétrole, il émane des vapeurs toxiques nocives lors de sa production. Heureusement, en 2009, la société Ecosapin a vu le jour avec un nouveau concept qui permet de concilier praticité avec écologie.
L’origine
L’idée est simple : louer un sapin en pot sur internet, se le faire livrer à la maison et quand les festivités sont finies, un transporteur vient le récupérer pour qu’il soit ensuite replanté. Dans un premier temps, la start-up n’était active que dans le canton de Genève. En 2011, l’agriculteur Julien Bugnon, décide de s’allier au projet et met à disposition son domaine agricole à Cottens, qu’il transforme en pépinière. Grâce à ce partenariat, la société élargit son champ d’activité et commence à livrer dans le canton de Vaud. Les commandes affluent et en 2012, face à un tel succès, Ecosapin s’associe avec La Poste et fait livrer des sapins dans tout le territoire suisse.
L’écologie vous remercie et les sapins aussi!
L’avantage de ce concept réside tout d’abord dans le fait que l’arbre est cultivé en pot et n’est pas coupé de ses racines. Sa durée de vie est considérablement prolongée et il n’est donc plus question de limiter son utilisation à un seul Noël. Ensuite, il est facile d’en prendre soin. Pour que le sapin conserve sa vitalité, il faut l’arroser d’un grand verre d’eau chaque jour et éviter de l’exposer trop près d’une source de chaleur, par exemple à proximité d’un radiateur ou d’une cheminée. Si le sapin n’est plus en mesure de reprendre son cycle de vie, il est transformé en biogaz, qui pourra être utilisé comme carburant ou combustible. Toutefois, il a été constaté que seul 2% des sapins livrés, finissaient par périr.
Le prix pour un développement durable
La société propose 3 essences de sapins qui mesurent entre un mètre et deux mètres vingt : l’Ecosapin epicea, l’Ecosapin nordmann et l’Ecosapin nobilis. Si vous recherchez un sapin qui perd très peu ses épines et qui possède une odeur balsamique, votre choix se tournera plutôt vers le nordmann et le nobilis. Pour un Noël plus piquant, l’Ecosapin épicea saura vous satisfaire. Quant au prix, il varie en fonction de la taille choisie et il se situe entre 89 et 149 CHF. Effectivement, bien qu’un ecosapin soit plus cher qu’un sapin coupé, le prix inclut également les frais de livraison, de l’entretien du sapin sur une année et la chance de lui donner une seconde vie.
En moyenne, près d’un million de sapins sont vendus chaque année en Suisse. Bien qu’il n’y ait qu’environ 3000 ecosapins disponibles actuellement, en acquérir un représente un pas vers le développement durable et permettrait d’envisager la possibilité qu’un jour, cette idée s’installe dans les coutumes de Noël.
DiJ