Promis, demain j’arrête de boire !

« Une année de plus, où ai-je bien pu mettre ma liste ? » Voilà une phrase que nous avons tous certainement prononcé au moins une fois dans notre vie à l’approche d’un nouveau lendemain. Tradition pour certains, obligations ou même nécessité pour d’autres, les bonnes résolutions à adopter, et normalement respecter chaque nouvelle année semblent toutes aussi importantes que de trouver un lieu pour faire la fête le soir du réveillon.

 

Mais d’où nous vient cette idée de s’imposer de nouvelles règles? Et dans quel but ? Est-ce simplement pour nous faire du mal ou au contraire afin d’avoir un challenge auquel se rattacher tout au long de l’année ?

Selon plusieurs historiens*, la célébration du nouvel an et la prise des bonnes résolutions ne datent pas d’hier. Il paraitrait que cela viendrait de l’époque des Babyloniens, il y a ainsi plus de 4000 ans… Bien sûr, la teneur des résolutions étaient différentes : il n’était pas question dès lors d’arrêter de fumer, de perdre du poids ou encore de commencer à faire du sport, mais plutôt de rendre les outils empruntés au voisin l’année précédente. Les décisions étaient alors plus terre-à-terre et donc plus faciles à tenir. Pourquoi nous évertuons-nous alors, à notre époque, à vouloir changer totalement nos habitudes d’une année à l’autre ?

De nos jours, il semblerait que si nous nous imposons chaque année de nouvelles « obligations » c’est pour faire mieux qu’auparavant. Dans une société axée sur la perfection, tout individu se sent facilement coupable lorsqu’une partie de son anatomie ou un de ses critères de santé va à contre-courant des conventions sociales. Pour compenser et se sentir à l’aise au milieu du commun des mortels, avoir des bonnes résolutions semble alors indispensable. L’idée de s’améliorer, de faire mieux qu’avant, d’année en année, est également une coutume séculaire. En effet, durant l’époque romaine, les citoyens célébraient pendant le mois de janvier le Dieu Janus, Dieu aux deux visages avec lesquels ils pouvaient contempler le passé et le futur. Ainsi, les Romains recherchaient auprès de ce Dieu le pardon pour les fautes commises les années précédentes. Les premiers chrétiens, quant à eux, croyaient que le début de l’année devait servir à se souvenir de ses erreurs passées afin de ne plus les refaire par la suite. Et enfin, du côté de l’islam, les pratiquants étaient, et le sont certainement toujours, censés commencer une nouvelle année tout en rejetant ce qu’Allah interdisait.

La tradition des bonnes résolutions du Nouvel An est comme nous pouvons le constater universelle et indémodable. C’est toutefois un peu paradoxal vu que ce n’est pas une coutume que nous apprécions et que nous respectons énormément : d’après une étude menée sur 3000 participants dans le courant de l’année 2009 par le professeur Wiseman de l’Université d’Herfordtshire, seulement 12% d’entre nous tiennent leurs bonnes résolutions* ! Plus de 70% par contre ont échoué, à la fois, pour arrêter de fumer et pour se sculpter un corps parfait. Autrement dit, toute cette motivation du 31 au soir ne vaut pas la peine. Un seul conseil : pour 2013, ne prenez pas de bonnes résolutions ! Profitez de la vie tout simplement ! N’y a-t-il pas d’ailleurs le mot « happy » dans Happy New Year ?!…

LauG.

Photo by Lauriane Genoud

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