Beaucoup de personnes interrogées affirment que les années d’études sont un moment privilégié de la vie. Études riment-elles donc avec bonheur? Mais d’abord, qu’est-ce le bonheur? D’après notre fidèle ami Wikipédia, « le bonheur est un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l’esprit et du corps, d’où la souffrance, le stress, l’inquiétude et le trouble sont absents ». Définition très poussée qui fera forcément réagir. En effet, si les années universitaire et le bonheur sont liés, que fait-on du stress, très présent en période d’examens, qui ne convient donc pas à ce que l’on appelle bonheur? Et bien, d’après la plupart des personnes interrogées, même si chacun reconnaît que le stress existe bel et bien, celui-ci est largement compensé par les choses vécues durant ces années là.
Mais tout d’abord, je propose un rapide tour d’horizon des avantages d’être un étudiant durant ces temps troublés sur le marché du travail et ailleurs. L’étudiant à l’université est dans un état privilégié car, bien que déjà sorti de l’adolescence, il n’est pas encore véritablement un adulte avec toutes les responsabilités que ce mot implique. Le jeune, comme nous l’appellerons, vit en général, encore chez ses parents, ce qui lui évite bien des soucis. Et même celui qui, de part la distance ou par besoin vit dans son propre « chez-soi » reçoit en général une aide des parents, ou d’une bourse. Ainsi, malgré les préoccupations du loyer et de l’argent, il peut quand même savourer ces moments bien différemment que s’il était déjà sur le marché du travail. Et ce monde, professionnel, qui n’offre aucune pitié, avec ses propres codes et règles, l’étudiant en est encore protégé, même s’il en a déjà touché une partie avec un job d’été ou un travail de quelques jours par semaine. Il n’a pas encore vraiment à s’inquiéter de trouver le job parfait, qui lui conviendra pour un bout de sa vie, ni celui qui payera assez pour rembourser l’emprunt de la voiture, ou encore celui qui laissera assez de temps pour voir famille et amis. Toutes ces considérations viendront, évidemment, par la suite. Mais pour le moment, le jeune peut se contenter d’en être vaguement effrayé, ou de s’en réjouir, comme quelque chose de nouveau, mais qui ne viendra pas de si tôt.
Mais le plus important de tout cela, n’est-ce pas les rencontres? Amitiés qui se créent et durent pour toute une vie, contact humain duquel on ressort grandit. L’université et les études permettent le mélange de jeunes de tout horizon qui partagent un but commun, et ainsi, la rencontre entre des personnes d’âge similaire, qui vont passer les prochaines années de leur vie ensemble. Heures de cours, mais aussi fêtes universitaire, repas partagés à la cafétéria et longs regards échangés pendant les heures difficiles de professeurs pas toujours passionnants. De plus, et si le stress, plutôt que d’entraver le bonheur des uns et des autres, ne venait pas, à long terme, y participer? Car quoi de mieux pour renforcer les liens entre des personnes que de les plonger dans les mêmes difficultés? La préparation d’examen, les longues heures à la bibliothèque, l’échange de notes ou de redbull, voilà un bon ciment de l’amitié.
Ainsi donc, les années d’études, bien loin d’être toujours idylliques restent des années privilégiées, entre deux états de la vie. Comme l’affirme Valérie: «Personnellement, je garde des souvenirs géants de mes études: insouciance, fiestas, stress des examens en commun, fous rire, etc.». Et même si un jour, il faut s’arrêter, rentrer dans le monde du travail, prendre des responsabilités, pour beaucoup, elles resteront des bons souvenirs, des années à part, des moments de stress mais surtout de bonheur partagé. Je vous invite donc, chers étudiants qui lisez ces quelques lignes, à profiter de chaque instant passé à l’université.
ChaM