LE PARKOUR : Plus besoin d’éviter les obstacles!

Le Parkour est un sport qui a trouvé son origine en France à la fin du XXème siècle. Initié dès sa naissance à des entraînements physiques intenses par son père et son grand-père pompiers, David Belle crée cette discipline. A ses côtés, son ami Sébastien co-fonde la discipline avant d’en créer une variante, le Freerunning, qui intègre des acrobaties.

C’est ces dernières années seulement que le Parkour a rencontré un véritable essor et s’est développé de manière significative. En France, c’est le film Yamakasi, sorti en 2001 qui le présente au grand public. Une histoire un peu romancée qui met en scène la vie d’un groupe d’amis composé de 7 jeunes de la banlieue qui créent l’ « art du déplacement ». C’est ensuite par les nombreux films réalisés par les praticiens eux-mêmes et par Internet que ce sport s’est popularisé.

Le but est simple : se déplacer d’un endroit à un autre le plus rapidement et le plus efficacement possible. Pas besoin d’équipement, de simples baskets suffisent. L’apprentissage, lui, se fait dans les rues. Le chemin du traceur, nom commun du pratiquant de Parkour, s’effectue sur le sol, des toits ou alors par le passage d’une construction à une autre. Alors que la première partie au sol se fait sur les pieds, il n’est pas rare de voir le traceur finir son trajet en avançant sur les mains. Entre deux, de nombreux sauts peuvent être effectués, tel que des saltos pour passer au-dessus d’un banc public. Ils sont nombreux et variés.

Si des obstacles  croisent son chemin, le traceur ne prend pas peur.Au contraire il les recherche. Murs en béton, barrières, bancs et mobilier urbain en tout genre font partie du parcours du traceur. Il n’est pas rare non plus qu’il utilise un obstacle pour en franchir un autre. Il peut par exemple prendre appui sur un mur, qui le propulsera en hauteur pour atteindre un autre obstacle. Ainsi, cette discipline est au carrefour de nombreux sports tels que l’escalade, la course et le saut.

Si le Parkour est généralement considéré comme un sport de par son exigence physique. Il est aussi une belle philosophie ! En effet, cette activité est tout sauf un sport de compétition. Le temps n’est pas chronométré, la satisfaction de franchir des obstacles et le fait de repousser ses propres limites est suffisant. Quant aux pratiquants, ils se retrouvent pour s’entraîner et la compétitivité est remplacée par des encouragements et de l’aide. En se mettant au Parkour les traceurs se forgent aussi un mental d’acier. Concentration, détermination et précision sont des aptitudes clés. Il est vrai que les blessures légères sont fréquentes mais le sport n’est dangereux que lorsque l’on surestime ses capacités. Il faut surtout maintenir une bonne condition physique et y aller petit à petit.

Fizz Hood, jeune britannique de 27 ans nous livre ses secrets sur le Parkour, qu’elle pratique depuis maintenant 2 ans.

«  Pour moi le Parkour c’est le mouvement à la fois au dessus et à travers les objets qui se trouvent sur ton chemin, afin d’atteindre ta destination. C’est un entraînement pour l’esprit et le corps. C’est ma définition à moi, mais chacun le définit très différemment parce que c’est quelque chose d’assez personnel au fond. Chacun ses objectifs, ses défis, son parcours.

J’ai commencé à un cours pour filles, à Londres, une nuit froide de novembre. J’avais vu des vidéos sur youtube et je trouvais que ça avait l’air vraiment cool. Je cherchais une nouvelle activité à faire et tout ce que j’avais essayé jusqu’à présent ne m’avait pas entièrement satisfait. Je cherchais une activité à pratiquer en sortant d’une longue journée de travail, qui pourrait me motiver au cours de ma journée.

J’ai essayé différents sports d’équipe mais je n’aimais pas le sentiment de laisser tomber les autres, avec une erreur au cours du jeu ou simplement parce que je devais manquer un entraînement une fois ou l’autre. J’ai essayé différents arts martiaux aussi, qui était bon pour le physique mais à y penser je détestais me battre ! J’ai essayé d’aller  régulièrement au fitness mais c’était très monotone, et la solitude me pesait.

J’avais besoin de quelque chose qui me pousserait à me dépasser, à sortir de ma zone de confort, quelque chose qui m’offrirait un contact avec des autres passionnés, quelque chose dont je pourrais me réjouir ! Il semble que le Parkour a répondu à mes attentes ! J’étais constamment en compétition avec moi-même, voulant me surpasser, j’avais des gens autours de moi pour m’encourager et l’activité était exigeante physiquement ! J’ai tout de suite accroché, dès mon premier saut ! C’est pas juste un sport, pour moi c’est devenu une manière de vivre ; je me suis fait des amis merveilleux, je suis devenue vraiment en forme physiquement et je mène maintenant une vie saine tout en ayant du plaisir ! »

S.H.

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