Notre monde, univers de couleurs

Viviana von Allmen
Nous sommes entourés de couleurs du premier jour de notre existence. Les pièces dans lesquelles nous vivons et travaillons, la voiture ou les moyens de transports dans lesquels nous montons, la nourriture dans l’assiette et les livres sur les étagères et les fleurs… toutes ces couleurs se fondent en une véritable marée qui nous submerge au quotidien. Sans y réfléchir, l’être humain se trouve plus à l’aise dans un environnement chromatique que dans un autre, de même à la mer où à la montagne, en printemps où en automne. Devons-nous en remercier la nature qui nous montre en exemple les mariages les plus sublimes ?
Nul ne trouve crues ou inharmonieuse les tintes éclatantes d’un coucher de soleil aux nuances varies allant du rouge au mauve en passant par le jaune. Sans doute il ne viendrait à l’idée de personne, à la vue d’un panorama de montagnes voilées d’une douce lumière bleutée de critiquer l’harmonie d’un tableau pareil.
Mais, il en va souvent autrement des couleurs assemblées par les hommes. Il nous arrive parfois d’avoir le sentiment déplaisant que quelque chose cloche, que les coloris détonent voir qu’ils nous perturbe. C’est bien connu que les combinaisons des couleurs appellent à des valeurs symboliques différents selon la culture où ils s’appliquent.
Les couleurs sont associées aux phénomènes culturels les plus divers et les plus profonds: le noir pour le deuil, le vert pour l’espérance… Ces associations varient dans le temps et dans l’espace -ainsi le blanc est-il la couleur du deuil au Japon- mais elles restent très fortement ancrées dans l’inconscient collectif.
Il est donc possible de classer les couleurs différents matière d’étude.
Physiologiquement, les couleurs ont des longueurs d’ondes différentes, que l’on mesure en microns. La longueur d’onde du rouge, par exemple, varie entre 650 et 800 microns, celle du bleu entre 460 et 480 microns. Or les couleurs qui ont les plus grandes longueurs d’ondes sont perçues plus rapidement. C’est pour cela que le rouge crée l’impression de « sauter aux yeux », alors que le bleu est plus apaisant. Encore nous pouvons ajouter quelques appréciations de leurs signification psychologique comme pour le noir : passif, déterminé, pessimiste ; le rouge : Chaud, dynamique, excitant ; le jaune : joyeux, spirituel, dynamique ; le violet : mélancolique, digne.
Et l’être humain ? Il est en soit même «un objet d’art» naturel ; la couleur de la peau, des cheveux et des yeux qui procèdent de la même gamme chromatique de pigments. Tout concourt à un ensemble harmonieux, et nous seules en troublons fréquemment l’harmonie.
Le grand débat de claudiquer sur la rivalité entre le respect d’un équilibre naturel et l’innovation des humains, parfois maladroite ne nous occupe plus.
Notre vantardise d’une soit disant supériorité nous mène souvent à casser l’ordre général des choses.

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