Quand la pénurie de logements pousse les propriétaires d’appartements et les agences immobilières à la malhonnêteté.
Ceci est une anecdote que je viens de vivre en directe.
Pour la petite histoire, depuis le mois de Septembre, je suis à la recherche d’un appartement de deux pièces pour aménager. Mais voilà, loin de ces problèmes de déménagement, on ne peut pas se rendre compte de la mauvaise foi autant des propriétaires que des agences immobilières. En effet, dans une annonce, publiée le 22 Novembre de cette année une agence dont je ne mentionnerai pas le nom écrit : appartement à Peseux 2 pièces CH 840 charges comprises (donc, le loyer est à CH 690.- +CH 150 charges). Je dis ok c’est génial. J’appelle et je prends rendez-vous pour visiter. Ce qui se fait le 23 novembre et la gérante me remet la fiche à remplir et déposer à l’agence. Le soir du même jour, je regarde sur le même site et pour la même annonce le prix est passé à CH 940. Donc, il a augmenté de CH 100.
Je dois rectifier puisque j’avais marqué l’ancienne tarification. Et je dépose. Le jour suivant, c’est-à-dire le 24 novembre, c’est la gérante qui me rappelle en m’informant qu’il y a une erreur sur le prix du loyer qui fait désormais CH 1000! Vraiment ahurie par cette montée du prix de loyer jour après jour !
On reconnait volontiers que la ville connait une pénurie grave de logements, mais je me pose la question, est-ce une raison pour basculer dans la mauvaise foi. La demande est bien entendu forte plus que l’offre pour le moment, mais je pense que, lorsqu’on affiche un prix, il devrait rester stable au moins pour un semestre, et non tanguer en prenant la tangente à chaque appel téléphonique pour le demandeur. Si les propriétaires avouent ne pas être au courant des agissements des agences qui gèrent leurs biens, le temps est venu d’observer un tant soit peu comment en plus de la cherté de la vie, se mêle la malhonnête des autres à travers l’appât du gain coûte que coûte. Notre société va mal, et si tant est que chacun à son niveau privilégie son être et son confort au détriment de l’autre, d’autrui, cet autre qui n’est pas moi mais qui est comme moi, mon alter-ego, alors nous courons tout droit au précipice. A preuve que le capitalisme à outrance devra revêtir un jour un visage un peu plus humain.
par Apsa