Le Cameroun, une contrée aux mille et une merveilles

Hôtel grand luxe et cocktail, camping et grillades ou encore sac à dos et boussole?  Il y a mille et une façons de passer des vacances agréables. A chacun ses goûts, à chacun ses envies. Pour ma part et quand bien même je ne rechigne pas à  m’allonger sur une chaise longue de temps en temps, c’est un voyage d’un tout autre genre qui a marqué ma mémoire à jamais.

22 juillet 2007, aéroport de Zurich. Nous sommes une quarantaine de jeunes jurassiens à attendre avec impatience de pouvoir embarquer. Destination: le Cameroun. Cela fait des mois que nous nous retrouvons, en compagnie de quatre accompagnants et d’un chanoine pour nous préparer à ce voyage. Il faut dire que cette expédition est quelque peu spéciale, puisqu’il s’agit d’un camp humanitaire organisé par un centre d’animation de jeunesse catholique.  Une fois sur place, nous devrons retrousser nos manches et nous atteler à la construction d’une cantine d’école. Malgré ce programme qui peut paraître quelque peu ambitieux et éprouvant pour un séjour de deux semaines, nous étions tous impatients d’arriver sur place et de débuter les travaux. Mes yeux étaient remplis d’images que je rêvais de découvrir sur place  et je dois bien avoué que je n’ai pas été déçu.
Après 8h de vol, nous sommes arrivés  à l’aéroport de Yaoundé, capitale du Cameroun. Nous avons alors immédiatement fait la connaissance de deux sympathiques camerounais qui avaient pour mission d’être nos chauffeurs pendant les 14 jours qui allaient suivre. Personnellement, c’est au moment ou nous avons dû nous repartir dans les deux bus 8 places qui nous étaient réservé que le  voyage a réellement commencer pour moi. Serrés les uns contre les autres, nous avons alors parcourus les rues bondées de la capitale. Nous avons pu découvrir l’agitation de cette ville plus que spectaculaire où tout est différent de chez nous; entre les voitures zigzaguant  à toute allure sur les routes, les  marchants en tout genre ou encore les petites rues où grandes enseignes publicitaires côtoient de petites maisons plus que précaires, je ne savais plus où donner de la tête. Après quelques instants, une heure, peut-être plus, les deux véhicules se sont engagés sur une petite route bordée d’arbres gigantesques, de plantes en tout genre et de chants d’oiseaux inconnus. Les moteurs se sont ensuite arrêtés, et c’est là, devant la maison du chef du village d’Edingding, que nous avons pour la première fois foulé la terre rouge du Cameroun. A partir de ce moment-là, tout c’est enchainé, j’ai perdu la notion du temps. Dans ce monde-là, ce dernier ne s’écoule pas de la même manière que dans notre société bien rythmé où tout va peut-être trop vite. Pendant ces deux semaines, j’ai pris le temps de manger, de travailler, de rire et cela sans devoir constamment penser aux minutes qui passent.
Qui entend voyage humanitaire pourrait alors penser que les vacances sont faites pour se reposer, et non pour travailler. Pour ma part, les différentes tâches que nous avons accomplies, dont notamment la confection de briques en terre, le transport de sable ou encore le concassage de pierre, s’apparentait plus à plus à un plaisir qu’à une obligation. En effet, cela nous donnait l’occasion de discuter avec les habitants du village, de  raconter nos vies respectives, de répondre à nos interrogations réciproques. Nous travaillions tous ensemble, jurassien et camerounais, et cela nous a permis de créer des liens. Après tout, le but de voyager loin de notre train-train habituel n’est-il pas de faire des connaissances, de découvrir une autre culture? Alors si en plus je pouvais donner un coup de main, je n’en étais que plus heureuse.
A plusieurs occasions, nous avons déposé nos pioches pour partir à la découverte de ce fabuleux pays. Nous avons alors visité de magnifiques églises, traversé un fleuve en pirogue, rendu visite à un village de Pygmées, flâné dans différents marchés, gouté aux mets traditionnels ou encore bravé les vagues de l’océan. Autant dire que l’étonnement était constamment au rendez-vous. Ce pays regorge de surprises. J’ai pu voir des animaux inconnus, des fleurs de toutes les couleurs, j’ai rencontré des gens, des gens fantastiques. J’ai véritablement découvert une culture différente.
Je garde également de très bons souvenirs de mes soirées camerounaises. Nous étions hébergés dans une grande maison entourée par la végétation. Quand bien même l’électricité et l’eau courante manquait parfois à l’appel, cela ne nous empêchait pas de rire, de jouer au carte, de danser ou simplement discuter. Ces moments nous permettaient de partager nos expériences de la journée. 
Je pourrais encore noircir plusieurs pages, relatant tous les surprises que j’ai rencontrées dans ce beau pays. Cela dit je préfère me taire maintenant, espérant avoir su vous donner l’envie de visiter cette fabuleuse contrée qu’est le Cameroun.
C.B.

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