L’apéro géant détrône le botellon

Les apéros géants font fureur chez les jeunes. Proche du botellon déjà bien connu, cette nouvelle tendance rassemble des milliers de jeunes dans les rues. Malgré l’enthousiasme des jeunes fêtards, de nombreux problèmes sont mis en avant par les autorités, dont notamment le manque de contrôle et de sécurité qui ont entrainé la mort d’un jeune homme à Nantes.

Paris, Brest, Colmar. Les lieux de rendez-vous pour les apéros géants foisonnent sur les sites de réseaux sociaux comme Facebook. Les jeunes s’y retrouvent par millier sur les places publiques, les jardins et autres endroits pour prendre un verre et grignoter quelques chips et autres apéritifs.
Cette nouvelle tendance fait fureur chez les jeunes. Elle s’apparente beaucoup au botellon, autre forme de rassemblement de fêtards dans les rues, qui a d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre dans les journaux du fait de ses nombreux dérapages. Cela dit, les adeptes de l’apéro géant tiennent à préciser que ce dernier se différencie du botellon par le fait qu’il ne prône pas la consommation excessive d’alcool.

Quand la fête dérape
Malgré cet argument, le phénomène ne fait pas l’unanimité et les autorités ont rapidement appelé les jeunes à la prudence, interdisant même certains de ces rassemblements. Malgré ces recommandations, la crainte des autorités est légitimée le mercredi 12 mai par la mort d’un jeune homme lors d’un apéro géant réunissant plus de 9000 personnes à Nantes. Après avoir bu en quantité conséquente, l’individu âgé de 21 ans est tombé d’une rambarde d’escalier et a fait une chute de 5 mètres. La manifestation avait pourtant été interdite, mais l’appel de la fête aura été plus fort que les ordres de la police.

Au lendemain de cet incident, la critique se fait de plus en plus forte et de nombreux arguments sont mis en avant afin d’interdire ces regroupements de jeunes. Les nombreux problèmes engendrés lors de ces soirées, dont notamment les déchets abandonnés dans la rue ou encore les nuisances sonores, sont fréquemment invoqués.
Cela dit, l’interdiction des apéros risquerait d’entrainer l’apparition de multitudes de petits regroupements et ne ferait donc qu’amplifier le problème. De plus, les adaptes  réclament le droit de se retrouver pour faire la fête et l’interdiction pourrait être mal perçue par les communautés. Le phénomène fait ainsi jaillir de nombreuses difficultés auxquelles les autorités vont tenter de palier au plus vite afin d’éviter tout autre drame.

Et la Suisse ?
En Suisse, le phénomène est pour l’instant bien moins répandu. Plus adeptes du botellon où les individus se rassemblent en plus petit comité, les organisateurs d’apéros géants parviennent plus difficilement à attirer les masses. Ainsi, l’apéro prévu à Neuchâtel le 14 mai dernier ne comptait que 5 inscriptions sur Facebook. D’autres tentatives sont encore prévues dans d’autres villes, dont une à Lausanne. Ne reste donc plus qu’à attendre le résultat. Cela dit, avec l’arrivée des beaux jours, il ne serait pas étonnant que la tendance s’inverse et que l’apéro géant trouve sa place dans le paysage helvétique.
Cathy Burki

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