VOIR LA VIE EN SAIN

Manger sain, bannir les produits chimiques, privilégier le commerce équitable. Voilà bien des valeurs communes à la plupart des femmes.

On ne peut que s’en réjouir, l’écologie a commencée à faire son chemin dans nos sociétés d’hyperconsommation. Elle a enfin  imprégnée sensiblement nos modes de vie. Plus question d’user sans vergogne des ressources de la planète sans se soucier des générations futures ou de la santé de notre progéniture. La prise de conscience, bien que tardive, est générale. Ce sont les femmes qui prennent la relève en gardiennes d’une politique écologique durable.  La cause semble entendue: l’écologie est l’avenir de l’homme.
Par un effet pervers, l’écologiquement correct est en effet en train de renvoyer insidieusement les mères de famille dans leurs foyers, en les incitants à renouer avec des pratiques que leurs ancêtres furent en leur temps ravies d’abandonner. Car, pour respecter les commandements de la green attitude – de l’accouchement à domicile à l’obligation d’allaiter en passant par le bannissement des lingettes ou le retour aux couches lavables. On pourrait dire que la femme qui élève des enfants se condamne à l’assignation à résidence.  De moins pour une période de 3 à 4 ans. Et malheur à celle qui résiste à la pression: elle est immédiatement rangée dans le camp de l’indignité. La bonne mère, celle qui se soucie du bien-être de ses enfants et de l’avenir de la planète, doit se plier sans moufter aux diktats de la «tyrannie verte». Mais ne serait-il une nouvelle expérience passionnante?
Le fait du retour aux sources pourrait s’avérer moins stressant et plus serein. La nouvelle femme au foyer est typiquement une femme bien éduquée qui abandonne sa carrière – temporairement ou définitivement – pour être une mère à plein temps.
La nouveauté, c’est qu’il s’agit désormais d’un choix conscient et non plus dicté par la tradition. En effet, le retour de la femme au foyer, c’est tendance.
Les ouvrages vantant les mérites de la mère aux fourneaux fleurissent depuis quelques années déjà. Les femmes universitaires se laissent séduire par l’appel du «home sweet home». Qu’ont-elles fait de leur bachelor, master et autre doctorat?
Pas facile de passer au travers, tant les discours alarmistes relayés par les médias poussent en ce sens:
Elles font baisser les salaires des femmes
Elles coutent pendant leurs études à l’alma mater ou équivalent,  9000 francs (droit) à 40 000 francs (médecine)
Elles prennent des grands risque qu’après la société doit réparer…
Mais rien ne les arrête, une fois qu’elles ont pris cette décision, elles peuvent envisager l’avenir différemment en organisant leur propre temps, sans avoir la pression de devoir négocier avec des collègues ou avec un chef. Cela compense quelque part la perte d’un salaire mensuel.
V.vA.

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