Depuis son inauguration en 2005, le collège primaire des Mûriers met sa salle de sport à disposition du VBC Colombier pour une majorité des entraînements dispensés ainsi que pour les matchs du week-end. Une salle et un revêtement particulièrement agréables, selon les joueurs, qui se prêtent parfaitement à un sport explosif tel que l’est le volley-ball. Ses aménagements de qualité lui permettent également d’accueillir les quelques dizaines de personnes qui viennent assister aux matchs des différentes équipes du club.
L’heure est aujourd’hui aux play-off dans le canton de Neuchâtel. L’occasion pour la 1ère ligue masculine de Colombier de monter d’un niveau après avoir terminé le championnat au second rang. Ce ne serait cependant pas une première : après 40 ans d’existence, le club a par le passé réussi à propulser son élite masculine à plusieurs reprises jusqu’en ligue nationale A.
La section de volley-ball se dissocie de la Société de Gymnastique de Colombier en 1969. Déjà six années plus tard, son élite féminine accède à la LNA. Du côté des hommes, il aura fallu l’arrivée de Jean-Claude Briquet dans l’équipe, alors située en bas du classement de LNB. Bénéficiant d’une expérience du volley-ball en Belgique, il s’impose comme entraîneur en plus d’être joueur et fait monter le niveau de l’équipe. Cette dernière prend régulièrement part aux tours de promotion LNB/LNA dès le début des années 80 et accède finalement au niveau supérieur en 1984.
On décide alors d’engager un entraîneur externe et des joueurs étrangers. Le club découvre l’ivresse de l’élite suisse ainsi que celle d’être suivie par les médias (alors plus intéressés que de nos jours). Mais tout ceci demande de sérieux efforts financiers, le maintien s’avère difficile et l’équipe masculine est ballotée entre les deux ligues supérieures. Le budget peine à suivre, le club préfère modifier ses objectifs, revenant à la raison dans les années 90. Les dettes s’estompent, les finances redeviennent raisonnables et resteront saines. C’est à cette même période que J.-C. Briquet quitte le club pour s’occuper d’autres équipes, dont l’équipe nationale féminine junior notamment.
La médiatisation connue aux heures de gloire du club, les télévisions locales et régionales présentes parmi les centaines de spectateurs se rappellent non sans nostalgie au souvenir de l’ex-entraîneur. Une couverture par les médias qui manque quelque peu aujourd’hui. Le championnat, bouclé dans le courant du mois de février, a vu quelques dizaines de spectateurs aller et venir aux rencontres à domicile de la 1ère ligue, actuellement meilleure équipe masculine neuchâteloise. Encore insuffisant, juge le comité. Mais les play-off ont été par le passé synonyme d’une affluence bien plus importante et l’on n’attend pas moins de 300 personnes pour le tour final.
Est-ce que l’équipe y parviendra ? Le regard de J.-C. Briquet sur la formation actuelle est plutôt critique. Elle manquerait de maturité mentale, même si le potentiel est à la hauteur de la LNB, faut-il encore qu’il soit exprimé. Les dés sont jetés pour le premier tour de promotion, qui commence le dimanche 1er mars aux Mûriers, opposant les Colombins à Uni Bern Damen, 3ème de son groupe régional de 1ère ligue. L’accès au tour final sera accordé au meilleur des trois matchs.
Il n’est pas inutile de signaler que les neuchâteloises du Randstad NUC, premières de leur championnat de ligue nationale B sans une défaite, ont déjà entamé le tour de promotion pour la LNA et se tiennent au deuxième rang de leur poule. Trois matchs de qualification restent à disputer, dont deux à la salle de la Riveraine : le premier le 7 mars contre Lucerne, puis le 22 mars contre Bellinzone, leader actuel de la poule. Autant dire que c’est l’avenir du volley-ball neuchâtelois qui se joue en ce mois de mars.
T.Z.