La Russie en Ville de Bienne

Olga Angel dirige Matriochka Concept, sa propre école de langues à Bienne. Une confiance aveugle et l’envie de montrer son pays sont à l’origine de son projet.
La fierté de progresser dans la ville d’adoption et son ambition lui donnent la force de continuer dans un marché pour le moins concurrent.
Viviana von Allmen

L’implantation des entreprises suisses à l’étranger contribuent à nouer des liens de nouvelles familles et à la richesse multiculturel de notre pays. C’est en 1989 que cette licenciée en Histoire de l’université de Novgorog arrive à Bienne. Grâce à ses études de la langue allemand achevés en Russie, elle n’a pas des contraintes pour se débrouiller dans la vie de tous les jours. «16 ans en arrière, il n’y avait pas des structures en place pour les étrangers comme aujourd’hui, l’isolement que j’ai ressenti était une preuve de feu pour mon intégration» souligne-t-elle avec émotion.
En étant jeune maman, elle suit le séminaire de français moderne à l’université de Neuchâtel, puis obtient le diplôme. Mais ses ambitions ne s’arrêtent pas là. Observatrice pointue, les problèmes de la société soient ethniques que générationnels ne la laissent pas indifférentes, est ainsi que elle entame le cours comme formatrice d’adultes à Bienne et reçoit son diplôme fédéral. Infatigable enseignante de la culture russe, elle exerce sa profession à travers la langue de son pays d’origine pendant 12 ans dans différents institutions de la région.
Quelques années plus tard, elle est engagée à 50% au Musée Neue Haus de la Ville de Bienne, «Ceci m’avait relié profondément à mes racines» confesse Olga Angel.  En concomitance l’historienne continue aussi avec ses cours de langues le soir. Ses deux activités ne la détournent pas de son idée de création de sa propre entreprise.

Nouvelle structure de travail
Sans hâte mais sans pause, Olga Angel continue à s’informer sur les procédures à suivre dans l’ouverture de son école. Un projet difficile à suivre. Logé au fond de son cœur, elle n’a pas d’associés avec qui partager ses certitudes mais aussi ses peurs d’une œuvre de cette envergure.
«Mon moteur c’était ce de démontrer que les femmes étrangères peuvent aussi apporter de nouvelles structures de travail à la communauté» confie Olga Angel. Pourtant rien ne prédisposait  à cette femme, à devenir entrepreneur dans le monde de l’enseignement. Grâce à sa ténacité dans la recherche de locaux pour l’implantation de son école, ce bout de femme énergique rencontre le responsable de Business Centre, dont ce locaux sont se prêtent parfaitement à son projet. Les fondements de son entreprise prennent corps et le temps de se consacre à 100% est arrivé. Mais sa démission dans l’institution où elle exerce comme enseignant pour plus d’une décennie n’a pas été vu de bon œil. «Cette contrainte, explique-t-elle, a renforcé mes convictions dans la poursuit de Matriochka Concept.»

Un concept innovateur
Les années d’enseignement et au travers d’une sensibilité innée ont permis à Olga Angel le développement d’une approche plus efficace dans la discipline de la transmission d’une langue slave.
L’originalité de «Concept Matriochka» n’est pas seulement l’enseignement de la langue russe, sa méthode est innovatrice et cible les intérêts personnelles de chaque étudiante. Au cours de l’année 2005 les activités de l’entreprise se sont élargi, notamment dans les services de traduction et les voyages en Russie.
V.vA

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Trois question à Olga Angel

La transmission d’une culture comme vecteur vers les affaires.

Comment avez-vous pu concrétiser financièrement votre projet ?
Quand on a une aspiration très forte et les convictions sont logés au plus profonde de vous même, les moyens économiques rejoint vos projets.
Je n’ai pas de la fortune, nous sommes une famille comme tant d’autres en Suisse. Il m’a fallut 10 ans de ma vie pour concrétiser mon rêve. C’est grâce à mes économies que j’ai pu monter mon affaire.

Pourquoi le choix de Bienne comme siège de votre entreprise ?
Notre ville est un exemple d’une bon cohabitation de cultures. Elle était appelée la ville de l’avenir et j’y crois.

Comment faites-vous votre promotion ?
Déjà nous donnons un service de qualité, donc plus tard nos clients recommandent nos services à d’autres entreprises. Aussi nous allons à des foires et personnellement je distribue notre dépliant. Puis à travers les réseaux conventionnels comme la publicité dans les journaux généraux et du mailing. Malheureusement, nous avons écrit à la presse mais nous n’avons pas eu d’écho.

Comment voyez-vous les perspectives du marché pour votre entreprise ?
En ce moment de l’élargissement de l’Europe je trouve que des avantages pour Matriochka Concept. Etant donné l’ouverture croissante des marchés, cela crée des opportunités de concrétiser des affaires aux entreprises d’Europe orientale. Ceci augment me espoirs.
V.vA

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