Samedi 30 avril, lors du festival Jazznojazz de Zürich, s’est déroulé le concert de Joshua Redman Elastic Band. Sa prestation était précédée de deux concerts gratuits dont celui de Josh Roseman Unit, un tromboniste accompagné d’un batteur, d’un guitariste et de deux synthétiseurs. Ils ont proposé au public un jazz funky mélangé à des sonorités électro. Après ce petit avant goût de jazz au niveau déjà assez élevé, tout le monde languissait de savourer la suite.
A 23h30, Joshua Redman Elastic Band débute enfin son concert : c’est l’émotion ! La formation est composée de Joshua Redmann au saxophone, Sam Yahel au synthé, Jeffrey Parker à la guitare et Jeff Ballard à la batterie. Leur premier morceau annonce la couleur : c’est très bon, ça swing ! Mais un petit problème technique sème l’inquiétude : les aigus du synthé sont trop puissants. Cet incident se règle vite quoique le son sera un poil trop fort durant tout le concert, ce qui expliquerait que certains spectateurs soient partis avant la fin. Durant les 1h30 de concert s’alternent des sons bien groovy et pleins de punch qui font penser au jazz fusion des années 60 et d’autre, plus suaves et plus sensuels. Nous avons même eu droit à un petit passage de jazz expérimental, qui n’a certainement laissé personne indifférent. Entre chaque morceau, Joshua Redman dit quelques mots et on le sent quelque peu intimidé. Il est impossible de détourner son regard de cet artiste qui maîtrise totalement son art. Son saxophone est comme une excroissance naturelle qu’il a depuis toujours. Il fait chanter son instrument. Pour quelques titres, il le délaisse pour une clarinette, qu’il use avec autant de virtuosité. Son niveau technique et celui des autres musiciens est hallucinant ! Mais ça ne suffirait pas à transporter le public s’il n’y avait pas cette musicalité, cette harmonie qu’il transmet en jouant. La fin arrive. Applaudissements sans relâche…le public en veut encore. Le groupe revient sur scène et joue un ultime morceau. Re-applaudissements. Les lumières s’allument : pas de second rappel.
Bref, ce concert fut un véritable orgasme pour mes oreille et si vous en avez l’occasion, faites en profiter les vôtres.
Anicia Eggimann