Journaliste par passion de l’actualité

Journaliste un peu par hasard, un peu par hérédité, Alain Hertig, 44 ans, originaire de Fribourg, travaille aujourd’hui à la TSR, où il produit l’émission «Mise au point». Itinéraire d’un mordu de l’actualité.


Débuts
Son grand-père était rédacteur en chef de la Liberté, à Fribourg. Dans sa famille, le journalisme, on connaît, c’est même un métier presque héréditaire. Pour Alain Hertig, ça allait un peu de soi. Mais le hasard fait quand même bien les choses. Après des études de philosophie à l’université de Fribourg, il se met à la recherche d’un petit boulot, et tombe providentiellement sur une annonce de l’ATS qui cherche des étudiants pour la rédaction d’un petit bulletin. Il y restera cinq ans, de 1985 à 1990, d’abord comme stagiaire pendant deux ans, puis comme journaliste confirmé à la rubrique suisse pendant trois ans. «L’ATS est une bonne école de rigueur et d’humilité, j’y ai beaucoup appris», se souvient-il.

A Berne
Pour lui, le journalisme, au départ, c’était plutôt la presse écrite. Il n’avait jamais pensé à faire de la radio. Mais pendant ses années au Centre Romand de formation des journalistes, un stage le conduit jusqu’au micro de la radio. Ce média lui plaît. En 1990, il est correspondant à Berne pour la RSR. «La radio demande plus de regard critique, d’analyse et de commentaire. Ca demande aussi une mise en perspective des événements. Et puis, il y a les directs…» C’est tout naturellement que, tout en restant à Berne, il passe de la radio à la télévision en 1994. Il occupe donc le poste de correspondant de la TSR à Berne jusqu’en 1998.

« Mise au Point »
Entre 1998 et 2001, il occupe un poste «mixte» de journaliste entre les émissions «Temps présent» et «Mise au point», et présente «Droit de Cité». Puis, à partir de 2002, il se consacre à «Mise au Point» en en devenant le producteur et le présentateur, en alternance avec quatre autres journalistes. Ce magazine hebdomadaire développe l’actualité et y apporte un point de vue critique. C’est ce qui plaît à Alain Hertig. En entrant à l’ATS, il était déjà «accro à l’actu», comme il le confie lui-même. « Mise au point » lui permet de servir sa passion pour l’actualité, mais de façon différente qu’à l’ATS, ou même que dans ses postes de correspondant à Berne. «Il faut parler de l’info en trouvant quelque chose à dire que les gens ne sachent pas déjà et qui n’aurait pas encore été dit ailleurs.»

La suite
Aujourd’hui, Alain Hertig suit sa route à la TSR. Il ne sait pas trop ce que lui réserve l’avenir. Il pourrait éventuellement envisager de changer de domaine, et de passer à la presse écrite. Mais, avoue-t-il, « la presse écrite me fait un peu peur, peut-être parce que j’ai passé trop d’années à la radio et à la télévision, et peut-être parce que l’écriture est trop différente». Et puis, à la télé, il est satisfait de son sort. Il travaille au sein d’une «bonne équipe», pour une «bonne émission». C’est même bien plus que ça. Ce qui lui plaît, à la télé, ce sont les images. «On a un peu l’impression, sans prétention, de faire son cinéma. La télé donne la possibilité de faire passer des émotions que le texte ne permet pas. C’est vraiment très riche», confie-t-il. Quant à quitter le journalisme, Alain Hertig admet que ce pourrait être envisageable, dans plusieurs années, mais il en sait pas vraiment ce qu’il pourrait faire à la place. Certes, il y a des postes de chargés de communication, mais ça ne l’intéresse pas vraiment. «Il faut faire quelque chose en quoi on croit».
Pour l’instant, en tous cas, Alain Hertig croit en ce qu’il fait. Et peut-être, dans un avenir pas trop lointain, pourrait-il mettre sur pied une émission originale de sa propre idée. «C’est peut-être ce qui me reste à faire à la télé». Une façon de boucler la boucle…
Anne Marie Trabichet

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