Voyage

Les tropiques à l’américaine

L’île de Maui, au nord de l’archipel d’Hawaï, a servit de décors à Laurent Wyss, réalisateur à TeleBielingue, pour un mois de détente sous l’ombre des palmiers. Au delà du dépaysement, de la surf culture et de la nourriture organique, c’est également un voyage dans le 50ème  état des Etats-Unis. Un pays où la paranoïa sécuritaire peut parfois transformer un  simple incident en un mauvais film hollywoodien.
Julien Grindat

Plus que 7 minutes. Enfin. Après plus de 12 heures à narguer les nuages, je vais tantôt retrouver la terre ferme. Ces quelques instants dérisoires me paraissent toutefois bien plus longs que toutes ces heures qui ont défilées sur mon petit écran. Je constate que les chiffres indiquant notre altitude s’affolent. Nous entamons la descente. Je ne prête même plus attention à la voix du commandant de bord qui résonne dans les haut-parleurs du cockpit. Du moins jusqu’à ce que le mot «unfortunatly» s’échappe des autres et parvient jusqu’à mes oreilles. Poisse, la visibilité n’est pas assez bonne et la loi aéronautique américaine ne permet pas d’atterrir dans ces conditions. Notre équipage et donc contraint de nous emmener à quelques centaines de kilomètres de Seattle, afin d’atterrir sur une base d’entraînement militaire. «Eh ben ça promet…», me dis-je tout bas.
Inconfortablement recroqueviller à même le sol, mes yeux s’entrouvrent. Apparemment, rien n’a bougé depuis tout à l’heure. Des dizaines de personnes somnolent  ici et là. Les gardes armés quadrillent le périmètre. Pas de doute, je ne rêve pas et je suis toujours parqué avec mes amis et les autres passager dans ce no men’s land. L’endroit prête à la paranoïa. La scène me projette dans un film dépeignant l’Amérique profonde  Je suis à Lake Moses, terre d’accueil provisoire en raison des conditions météorologiques. Pourquoi ne sommes-nous pas encore repartis ? Une attente interminable me l’a fait oublier. Je sais cependant que les lois américaines de dédouanages ainsi que le zèle des autorités sont responsables des 12 heures d’attentes contre lesquelles nous venons de lutter à l’intérieur de l’appareil et dans ce hall d’attente. 12 heures d’attentes et deux passager évacués pour un malaise ont été nécessaire pour remédier à de simples précautions administratives. Welcome in the USA !
La parenthèse du voyage refermé, je reconnecte mon esprit sur le mode vacances. Les vagues, le soleil et les palmiers de Maui suffisent à ma béatitude. C’est au moment de rejoindre le pick up sur le parking d’un super marché que tout se déballe à mes yeux. Point commun entre tous ces véhicules mis à part un numéro d’immatriculation et leur démesure ; un autocollant «Support our Troups», bien en évidence. Le décors est posé. Je m’apprête à passer un mois sur une île paradisiaques qui, tout en se démarquant des autres, est le 50ème état d’un pays en guerre.
Propos recueillis par Julien Grindat

Portrait

Son travail, le journalisme, son plaisir, les batraciens

Blaise Droz d’origine jurassien et père de deux fils, confesse d’être un solitaire aimant sûr tout de la nature et défenseur de l’écologie.

Ancien herpétologiste, c’est à l’âge de 42 ans qu’il rejoint les tribunes du journalisme.
Tous les chemins mènent à l’écriture ?

Il commence comme étudiant dans un laboratoire médical et obtient un certificat de la Croix –Rouge. Il y reste 10 ans, mais déjà il organise des expositions sur les reptiles et batraciens, son but didactique est de rassurer les gens dans leurs relations avec ces animaux. «Il existe un mythe ancestral chez l’être humain par rapport au reptile», explique l’herpétologiste
En suite il est appelé par des écoles primaires pour donner des cours de familiarisation avec ces animaux. Il regrette toutefois,  qu’après ses cours les parents réfutent la sensibilité acquise par les élèves par un simple «tu ne touches pas à ces animaux». Mais il est confiant et pense que tout n’est pas perdu «J’espère d’avoir contribué chez les jeunes, à une meilleur perception de la vie sauvage», ébauche Blaise Droz.
Quelques années plus tard il se met à son compte et fournis du «venenum»  pour des laboratoires de recherche. Le marché est prometteur, mais rapidement, le rapport qualité prix devient un problème. «En 1987 j’ai commencé à faire des piges (des articles de vulgarisation) pour des laboratoires, notamment dans le domaine lié à la faune. Suite à mes piges et pendant 5 ans, j’ai été engagé par un bureau de biologistes, où se réalisaient des études sur l’environnement», se souvient le rédacteur.
C’est en 1993 que le secteur a connu une crise économique et ses mandats furent annulés.

Les médias
Ayant pris goût à la communication par l’intermédiaire de l’écriture, il se tourne vers la presse écrite. Il présente ses travaux sur la nature et l’environnement au Journal du Jura, mais ça n’intéresse personne. Il se détourne provisoirement des sujets de l’environnement et se redécouvre une ancienne passion: le Hockey sur glace «Le langage du sport est complexe à cause de la stratégie du jeu, mais reste forte intéressant» souligne le rédacteur.
Il collabore aussi avec Le Matin et Pays et démocratie (aujourd’hui le Quotidien Jurassien). Souriant, il nous confie «Les articles de sport peuvent nous entraîner dans une certaine routine, mais grâce aux rebondissements de l’actualité, il nous faut, en tant que rédacteur, courir plus souvent qu’à son tour».

Ses loisirs
Journaliste à 100%, il consacre ces vacances et loisirs à photographier l’ensemble de la faune thaïlandaise, qu’il retrouve toujours avec la même passion de ses débuts. Ces clichés sont destinés, notamment, à son site Internet et à préparer des expositions. Modeste, il avoue tout de même, avoir contribué en Thaïlande, à la découverte de nouvelles espèces, entre autres dernièrement, des vertébrés. Après avoir présenté mes photos, j’ai passé le témoin aux scientifiques.

Depuis tout petit il a été attiré par la forêt jurassienne, aujourd’hui ses recherches dans la jungle le fascinent et le transforme en aventurier des temps modernes.

V.vA