Voyage

Récit d’une expédition dans la capitale des «Everglades»

Hossain Duroux, étudiant de l’École Supérieure de Commerce de la Neuveville et résidant à Tavannes, a passé le dernier réveillon à Miami. Il nous raconte son périple:

En août de l’année passé, j’ai décidé avec quelques amis d’organiser un voyage pour passer le réveillon au soleil. Au début, on n’avait pas de plan précis de la destination. Il y avait différentes possibilités : la Thaïlande avec notamment l’île de Phuket, la Malaisie et la Floride. Comme ma petite amie est d’origine thaïlandaise, je pensais que c’était une bonne idée de visiter son pays natal. Mais un de nos amis rêvait depuis toujours d’aller aux Etats-Unis. Il nous a convaincu au dernier moment et on l’a suivi. Aujourd’hui, après ce qui s’est passé avec les tsunamis en Asie, je me dis que notre choix n’aurait pu être plus judicieux. La chance était de notre côté. Le 24 décembre, je suis donc parti à Miami en compagnie de ma petite amie et de mes meilleurs potes. Nous avons pris l’avion à Zurich. Le voyage a duré dix-sept heures. Notre identité a été contrôlé plusieurs fois lors de notre passage à Dallas et à l’aéroport de Miami. C’était un vrai parcours du combattant pour passer les différents points de contrôle. L’ambiance était toujours tendue. Les passeports et les empreintes digitales étaient à chaque fois enregistrés dans leurs ordinateurs. Cette procédure pouvait prendre des dizaines de minutes. En voyant ces dispositifs de sécurité, on se rend compte que ce pays est en guerre.
Notre hôtel était situé dans le quartier chic de «Miami Beach». Par la fenêtre de notre chambre, on pouvait apercevoir les palmiers, les voitures de luxe, une plage magnifique avec du sable fin et la mer colorée en bleu turquoise. On sent la proximité des caraïbes. Tout est beau et propre. Les gens sont bien habillés et soignent beaucoup leur physique. Dans l’expression de leurs visages, il y a une seule idée qui nous jaillit à la tête: tout va bien dans le meilleur des mondes. Un pont qui sépare deux mondes Dans le centre ville appelé «Down Town», le scénario est bien différent. En traversant un pont qui relie «Miami Beach» au «Down Town», on a l’impression d’entrer dans une autre dimension. Ici, on voit la pauvreté. Les gens sont moins soignés et les façades sont plus vétustes. Le soir, les rues sont beaucoup moins illuminés que du côté de «Miami Beach». Il y a des ruelles où je n’osais pas m’aventurer. C’est l’image, des quartiers paumés, tel qu’on la connaît de certains films d’Hollywood. Les gens du «Down Town», tout comme ceux de «Miami Beach», passent une grande partie de leur temps à l’extérieur de leurs maisons. Ils aiment sortir avec leurs familles et leurs amis. Tous les jours, les cafés et les restaurants étaient remplis de gens de toutes les couleurs et de toutes les classes sociales. Dans cette ville, on peut se rendre compte de la diversité du «melting pot» à l’américaine. J’ai rencontré une grande communauté hispanique : des cubains, des mexicains et des vénézuéliens. Peu de gens connaissaient la Suisse ou l’Europe. Je me souviens de cette femme que j’avais rencontré dans un bus et qui m’a posé une question très bizarre: «Est-ce que vous avez aussi des trains en Suisse?». Je ne savais pas quoi répondre et j’ai eu du mal à retenir mon fou rire. Á Miami, il est difficile de trouver des musées ou d’autres lieus culturels. Les sites les plus visités de la région sont les plages ou les parcs naturels, tel que les «Everglades». C’est un des lieus touristiques le plus visité. Un jour, nous avons fait une promenade en hydroglisseur à travers les marécages de ce parc. L’endroit est idéal pour les amoureux de la nature. On peut y côtoyer différentes espèces de crocodiles, ainsi que des alligators et des caïmans. Mais la ballade revient chère car il faut payer cinquante dollars pour un peu plus d’une heure de visite guidée. La nuit, les jeunes gens peuvent s’adonner aux sorties en boîte et aux tournées de cafés. Pour la Saint-Sylvestre, on a fait un tour des clubs les plus fameux. L’ambiance était fantastique. Á minuit, une foule de gens s’est retrouvé dans la rue pour fêter ensemble le début d’une nouvelle année. C’était impressionnant de voir plus de cent mille personnes dans les rues en train de chanter et de s’amuser. Les excès sont à l’ordre du jour, comme ici en Europe. Pendant mon séjour, j’ai vu une ville colorée et dynamique. J’ai pu voir un échantillon très représentatif des USA, avec sa société divisée en deux, les riches d’un côté et les classes moins aisées de l’autre, ainsi que le brassage de nationalités qu’on appelle le «melting pot». J’ai pu me rendre compte de l’importance aux Etats-Unis du culte du corps et de la course frénétique vers la perfection esthétique. Pour notre retour, on a de nouveau eu droit aux contrôles douaniers interminables. Á l’arrivé à Zurich, il faisait vingt-cinq degrés de moins qu’à Miami, une température à refroidir tout enthousiasme de rentrée. Je remercie encore mon ami qui a tellement insisté pour aller à Miami, car en août, nous étions sur le point de réserver un hôtel sur l’île de Phuket, en Thaïlande.
SdS


Portrait

Femme, mère et journaliste

Nicole Hager Oeuvray, 36 ans, mariée et maman de trois enfants, est depuis 1995 rédactrice de la rubrique Magazine au Journal du Jura. Elle reste fortement engagée pour toutes sortes de causes liées à la cause féminine.

Diplômée HE en pédagogie, elle enseigne une année en faisant des remplacements. Puis s’ensuit une période de chômage. Son sens de la communication et son ouverture d’esprit la poussent à rejoindre le monde des médias.

Le stage
En 1989, elle voit une proposition de stage en journalisme à Canal 3, elle postule sans grande conviction. Le rédacteur en chef, intéressé, lui téléphone et lui signale que sa demande officielle de stage doit être faite dans les deux jours. Elle est choisie. C’est pendant cette période au service de ce média, qu’elle se souvient avec amusement de l’épisode où elle a fait la 3e  page du Blick, «sans être nue» précise la journaliste. En effet, lors de l’interview en direct du capitaine d’un bateau de la compagnie du Lac de Bienne, l’embarcation en question s’est échouée. Un événement qui fait le beurre de plusieurs médias en manque de matière en plein mois de juillet. 
A la radio régionale de Bienne, elle interviewe le chanteur Sarcloret, connu pour être très pénible vis-à-vis des journalistes. Pourtant ce jour-là tout c’est bien passé, sous l’œil méfiant du rédacteur en chef, qui tremblait pour sa journaliste.
Un moment d’épreuve, ses cours au CRFJ. «J’étais la plus jeune de la volée», se souvient-elle. Lors de cours spécifiques au journalisme, le contact avec d’autres stagiaires était enrichissant. «J’ai beaucoup apprécié de pouvoir communiquer avec les autres» avoue-t-elle.

Presse écrite
En 1992, Nicole Hager Oeuvray sent le besoin de passer à la presse écrite. Elle travaille pour l’hebdomadaire Biel-Bienne. Ensuite elle fait un voyage de  6 mois en Asie. A son retour, à Noël, elle branche son téléphone. C’est ainsi qu’elle reçoit le message du rédacteur en chef de La Suisse à Genève, qu lui propose un poste à 40%. Elle y restera durant un an, enfin jusqu’à la disparition du journal. Son travail consistait à interviewer des employés de la TV romande. Elle travaillait alors dans un groupe de deux personnes, ce qui rendait l’atmosphère très sympathique. «Mon chef, Claude Depoisier était génial», sourit-elle. Durant cette période elle commence, en parallèle,  une activité de journaliste libre à 60% au Journal du Jura de Bienne. Lorsque le quotidien La Suisse cesse de paraître, elle augmente son activité dans le journal régional jusqu’à 80%, mais toujours sans contrat fixe, ceci jusqu’à la naissance de son premier enfant Pauline en 1995. Elle obtient un congé de maternité prolongé, pendant cette période le journal engage des étudiants à son poste. A son retour elle s’occupe du magazine, rubrique nouvellement créée. Elle conservera ce poste jusqu’à aujourd’hui. Dès 1991 et jusqu’en 2002, elle devient correspondante régionale du magazine Femmes Suisses (qui devient plus tard «L’Emilie». Ce magazine, le premier mensuel féministe d’Europe change à plusieurs repris  de rédactrice en cheffe et sous l’impulsion de la dernière, le mensuel prend une autre voie, c’est alors que Nicole Hager Oeuvray quitte sa fonction. Durant l’année 2000, ayant un peu plus de temps, elle collabore dans une campagne de presse romande pour des associations féminines. A la suite de ce travail, une association lui demande de donner des cours pour femmes, dans le but de les familiariser avec la presse et la manière de transmettre l’information aux médias. «J’ai, en outre collaboré à l’adaptation française de deux livres sur le bilan des compétences.
Actuellement je fais un remplacement de 10% pour les églises catholiques et travaille sur une brochure de présentation pour une banque» se réjouit Nicole Hager Oeuvray.
Habituée à faire plusieurs boulots en parallèle, elle est toutefois une ferme adepte du travail à temps partiel, ce qui laisse plus de temps pour la famille et pour se nourrir de la vie sociale et associative. Elle reste toujours en alerte et est prête à se motiver pour toutes sortes de causes.
V.vA