Édito

La liberté ou la répression, telle serait la question ?

Viviana von Allmen

Les Accords de Schengen et de Dublin ont pour objectif de coordonner les efforts des Etats membres de l’UE en vue de renforcer les libertés individuelles des citoyens et, parallèlement, d’améliorer la sécurité en Europe.
La Norvège, qui n’appartient pas à l’UE et l’Autriche ont déjà adhéré au Traité de Schengen. En quoi sont-ils plus sûrs ? Ont-ils plus de succès dans les arrestations ? La criminalité a-t-elle diminué ?
Dans les deux pays, si les délits augmentent, le nombre d’arrestations prend aussi l’ascenseur. Un lien clair peut être établi avec Schengen, lorsque les prises sont effectuées dans le cadre de l’accord. En Norvège, elles ont presque quadruplé selon les déclarations de Dag Egil Adamsen, l’assistant du chef de la police norvégienne, lors de sa conférence à Berne. Pour sa part, Berndt Körner, un représentant du Ministère autrichien de l’intérieur, concède que la même situation mais à une échelle inférieure affecte son pays.  Pour Berne, c’est à cette aune que l’on doit mesurer l’efficacité du Traité de Schengen. En quoi la Suisse peut-elle être concernée ?
On estime qu’en Suisse un requérant d’asile sur cinq a déjà donné lieu à une procédure de demande d’accueil dans un Etat membre de l’UE. En participant à Dublin, et donc en ayant accès à la base d’empreintes digitales EURODAC, la Suisse pourrait identifier ces demandes et n’aurait plus à les traiter.
Mais l’information donnée par des politiciens sur Schengen/Dublin est malheureusement assez simpliste. La majeure partie du peuple comprend qu’au travers de ces accords on aura « le libre franchissement des frontières ». Pourtant, les  pays scandinaves n’ont pas supprimé les contrôles aux frontières avec les autres pays. Pourtant, la Grande-Bretagne et l’Irlande, qui constituent un espace de circulation commun, ne participent pas à la coopération en matière de visas et n’ont pas non plus supprimé leurs contrôles aux frontières.
Dans ce puzzle de l’Europe nous sommes aussi concernés, et ce d’autant que notre Ministère des affaires étrangers s’implique toujours davantage dans les problèmes d’autres pays.
Mais qui a le temps d’approfondir les normes contenues dans les accords ? Les partisans du contre, jouent la carte de la désinformation et ceux du pour, n’ont pas un langage très compréhensible pour la masse.
Espérons avoir bien saisi les informations de nos autorités mais aussi les enjeux pour voter  oui ou non en allant aux urnes. Rendez-vous pris le 5 juin.

Tchoukball

Tchoukball: le sport suisse par excellence

C’est dans les années 60, que le médecin Hermann Brandt invente ce sport particulier. Constatant que de nombreuses blessures d’athlètes résultent de mouvements inadaptés et d’agressions liés aux sports, ce médecin genevois conçoit ce sport ludique et social agrémenté d’une note philosophique; le sport doit contribuer a l’édification d’une société humaine valable au lieu de créer des champions.

Le Tchoukball, mélange de Handball, de Volley-ball et de Squash, est tout d’abord mis au point pour n’exclure personne. Le caractère ludique et le manque d’agression favorisent l’accessibilité pour tous, quel que soit l’âge, le sexe ou la forme physique. Ainsi le championnat suisse est mixte, admettant aussi bien femmes et hommes dans des équipes composées d’adultes et d’adolescents. Ce n’est pas un sport ennuyeux pour autant, précise Michel Thomann, capitaine de l’équipe nationale et champion de Suisse: “C’est un sport dynamique et rapide. Une bonne lecture de jeu est nécessaire pour surprendre l’adversaire en variant ses attaques.”

Loisir convivial
Mais surtout le respect de l’adversaire est un aspect très important. Contrairement aux autres sports, le Tchoukball est axé sur le développement du jeu collectif et non la destruction du jeu de l’adversaire. C’est ainsi que tout contact et toute obstruction sont interdits. Les règles sont simples, 7 joueurs par équipe tirent sur deux trampolines renversés, appelés des cadres. Les balles renvoyées par effet de miroir doivent toucher le sol avant que l’équipe adverse ne puisse la récupérer. Le dribble étant interdit la circulation de la balle se fait uniquement par passe et incite à un maximum de coopération pour prendre la défense au dépourvu.

C’est dans le même état d’esprit d’accessibilité que le tournoi suisse est organisé; l’entrée est gratuite pour inciter les gens à assister aux matchs; le prix d’entrée ne doit pas être une barrière. Ainsi plus de 200 personnes ont visité le Pavillon des Sports de la Chaux-de –Fonds, le 21 mai, pour voir la finale du championnat suisse. Mais le sport pâtit encore de la médiatisation médiocre, ainsi seule la presse et les chaînes locales se déplacent pour le championnat suisse.

Cela changera peut-être le 6 juillet; un tournoi international de beach-tchoukball se tiendra à Genève réunissant des équipes prestigieuses venus des quatre coins du globe. La Suisse, championne du monde, se mesurera aux meilleures équipes du monde comme le Canada, Taïwan et la Grande Bretagne dans un tournoi sur sable particulièrement dynamique. Parallèment un tournoi open de beach tchoukball sera organisé invitant les intéressés et les débutants à s’inscrire dans une des trois catégories d’âge. Avis aux
amateurs.
R.W