Voyage

Grande-Bretagne

Londres s’est définitivement transformée en la capitale culturelle et économique du vieux continent. Elle est également le bassin des paradoxes les plus fous. L’esprit d’entreprise, les hauts salaires, la tolérance et l’excentricité de la capitale attirent les populations du monde entier.

La ville offre une ambiance incroyablement chaude et frénétique à la fois. La beauté de Londres est multiple. On la retrouve tout d’abord calme et paisible dans les nombreux parcs de la ville. Ses immenses terrains verts font la fierté des habitants qui soignent chaque parcelle de fleurs avec amour. Il faut dire que la propreté des parcs de la ville est inégalée. Saint James’s Park  est celui qui m’a le plus émerveillé. C’est le parc royal le plus ancien de la ville, situé juste à coté de Buckingham Palace. Même si le centre-ville n’est qu’à deux pas, on s’imagine en pleine campagne et les écureuils qui vous mangent dans la main accentuent l’impression.

Le charme de Londres se diffuse également et principalement dans la rue. Car c’est bien le cosmopolitisme qui règne sur les trottoirs de la ville. Londres n’est plus anglaise, mais internationale. On y parle plus de 300 langues. Et la multitude de restaurants aux saveurs les plus exotiques en sont la preuve. Que ce soit dans les quartiers les plus touristiques (comme Covent Garden) ou dans les banlieues populaires (comme Kilburn, où je logeais), on croit voyager en Inde ou en Colombie. On trouve des maisons d’étudiants à chaque coin de rue et les barbecues où l’on parle turc, italien ou allemand font partie du décor. Londres s’affirme dans son rôle de mégalopole multiculturelle. Il suffit de grimper sur le London Eye (la grande roue) pour s’apercevoir que l’architecture moderne emboîte le pas aux réalités sociales de la ville.

On rencontre principalement le charme de la capitale anglaise dans ses contradictions. On retrouve les entassements de maisons basses et les parcs gigantesques en plein centre-ville. A Londres, il n’existe presque pas d’immeubles, tout le monde habite dans sa petite maison en briques rouges. La conséquence en est que Londres est la ville la plus étendue du monde. L’énorme superficie de la ville contraint à diviser la capitale en une pléiade de quartiers bien distincts les uns des autres. On croise ainsi le BCBG à Chelsea, l’aristocrate à Westminster, le « bohème-chic » à South Kensington, le villageois tranquille à Notting Hill, le branché à Soho et la jeunesse délurée à Camden Town. Citez n’importe quel adjectif et il correspondra à un quartier de Londres.

Ce qui nous conduit à un second paradoxe. Effectivement, si les quartiers sont chacun bien particulier la journée, on croise le SDF et l’homme d’affaire coude à coude au bar du pub le soir. C’est cela qui est magique à Londres : peu import votre style vestimentaire et votre catégorie socio professionnelle, la tolérance et le bon esprit est partout (particulièrement dans les pubs, à vrai dire). L’expérience la plus « locale » à faire à Londres est de s’asseoir dans un pub pour regarder un match de football à la télévision (Chelsea-Arsenal de préférence). Le dépaysement et la bonne humeur sont assurés.
Vous l’aurez donc bien compris, ce qui fait la magie de Londres, ce sont ses contradictions et ses excentricités. Il n’y a qu’ici que l’on puisse trouver un magasin entièrement dédié aux gauchers et où l’on doit payer un pound pour photographier un punk ( !). Il y aurait encore beaucoup à dire sur Londres. On pourrait parler de Big Ben, des maisons du Parlement, de Greenwich, des groupes de rock, de quelques 10’000 pubs, etc. Mais ce que l’on retient d’un voyage à Londres, c’est encore une fois l’ambiance chaleureuse, métissée et grouillante de la ville anglaise. N’importe qui y serait immédiatement accepté.
M. K.

Evénements

Baselworld : Le rendez-vous de l’horlogerie et de la joaillerie

Horlogerie – Bijouterie

Jeudi 19 avril, le dernier « tic-tac » de BASELWORLD – foire mondiale de l’horlogerie et de la bijouterie – a retenti. Revenons sur ce rendez-vous de prestige qui ouvrait ses portes sept jours plus tôt ; L’article s’est rendu sur place pour sonder la température de l’évènement.
Par Tristan Barrabas

C’est dans une ambiance luxueuse que s’est déroulée cette 35ème édition de la foire de Bâle. Depuis 1973, l’industrie de l’horlogerie rencontre chaque année celle de la bijouterie ; ensemble, ils présentent en exclusivité leurs derniers produits. Pour cette édition de 2007, on enregistre plus de 2100 exposants, 160’000m2 d’expositions, 102’000 visiteurs et 2529 journalistes. 
Outre les visiteurs postés en masse devant les vitrines, on croise dans la foule des vendeurs pressés, une mallette à la main, se rendant sur leur lieu de travail ; en effet, en cette période, Baselworld devient le théâtre d’un important commerce. Dans les stands représentant les plus grandes marques, montés parfois sur plus de trois étages, on ressent des nuées de stress qui émanent des petits bureaux situés en amont des vitrines ; plus d’un tiers du chiffre d’affaire annuel de la plupart des producteurs est enregistré sur les sept jours d’exposition !
Pour ce qui est de la partie horlogère de la foire, on retient essentiellement des montres haut de gamme. Par surcroît, il ne s’agit pas seulement de productions limitées, mais généralement de collections courantes. Pour donner un aperçu des meilleurs produits de collections courantes, on retient notamment le modèle Masterpiece Squelette produit par Maurice Lacroix (manufacture horlogère suisse) : une montre qui unit à la fois une conception actuelle et innovatrice ; elle renferme un mouvement mécanique enfermé dans un boîtier dont les deux faces sont vitrées. On peut ainsi voire toute la structure interne du garde-temps ; une particularité qui créer un bel argument de vente pour le produit. Son prix dépasse les huit milles francs.
Ce genre de pièce est exposée dans des vitrines encastrées dans de somptueux stands. Le budget réservé à la création d’un seul de ces bâtiments éphémères oscille entre un et dix millions de francs. Rappelons-nous de la palme d’or tacite de 2006 qui est revenue à la marque Breitling, qui avait installé un aquarium de dix mètres de long, dans lequel nageaient des loups de mer. Baselworld a joint, encore une fois cette année, l’excès au succès ; difficile de contenir son étonnement quand chez Rolex on marche sur un parterre de glace et quand l’on se sent insignifiant devant le stand aux allures de paquebot de la marque Ulysse Nardin.
Baselworld se partage également la vedette avec la bijouterie. Ce secteur devient de plus en plus labellisée et il surpasse la partie horlogère en matière de superficie. La visite des ailes consacrées aux bijoux s’effectue dans une ambiance étrangement calme et silencieuse. La diversité et l’originalité des produits présentés retiennent l’attention tout au long d’une visite qui paraît interminable. Les stands des bijoutiers, beaucoup plus discrets et moins accessibles que ceux de l’horlogerie, restent tout de même très soignés.
La foire de Bâle a à nouveau reflété la croissance désinvolte des mondes horlogers et bijoutiers, et pour marquer le sommet de l’excellence, la manifestation a accueilli cette année, les plus importants négociants en pierres précieuses et en diamants ; elle est devenue au passage le rendez-vous annuel du commerce international du diamant. On notera encore la venue de Paris Hilton, qui au final, n’aura été que le plus pâle des joyaux…
T.B.