Eclairage

Morts sur le terrain

Lieux de sport et de divertissement, les terrains de football sont aussi, contre toute volonté, lieux de blessures, de chutes, de violence, et de décès…

Le 24 août 2007, à 22 ans, Antonio Puerta, joueur du FC Séville, décède suite à un arrêt cardiaque, lors d’un match de la première journée du championnat espagnol. Il ne sera sûrement pas le dernier à mourir de cette manière.
Avant lui, le 25 janvier 2004, Miklos Feher ; un joueur de foot hongrois. Pendant un match de SuperLiga contre le Vitória SC, il sourit à l’arbitre suite à un avertissement, se retourne, et s’effondre sur le terrain : une crise cardiaque. Il est décédé à l’hôpital plus tard dans la soirée. A 24 ans…
Marc-Vivien Foé les précède le 26 juin 2003, lors d’un match de la Coupe des Confédérations. Les avis divergent sur sa mort. Une polémique avait éclatée sur le fait que si les secours étaient arrivés plus rapidement sur le terrain suite au malaise du joueur, il aurait pu être sauvé.
La mort dans les stades n’est pas  un phénomène nouveau, mais elle résulte d’ordinaire de la violence des supporters. Pendant un match ou en entraînement (comme le cas de Mohamed Abdel Wahab, un jeune joueur de l’équipe nationale égyptienne), les morts sur les terrains de football sont de plus en plus nombreuses… Ces cas de mort subite frapperaient chaque année deux athlètes de 12 à 35 ans sur 100 000, selon des chiffres du Comité international olympique de 2004.
Mais quelles en sont les causes ? On pourrait penser à une exploitation maximale des sportifs. Le sport étant de plus en plus un moyen de gagner de l’argent qu’une activité basée sur le fair-play et la passion de tel ou tel jeu. On pourrait aussi imaginer, comme dans le cas de Marc-Vivien Foé, que ces arrêts cardiaques n’ont amené qu’au décès de ces sportifs, suite à une mauvaise intervention médicale.
Sh. G.

Arts plastiques

Toni Buri, ou l’art de faire face aux difficultés

Ce n’est pas tout les jours que l’on rencontre par hasard une personne surprenante, qui révèle avoir un talent à multiple facettes. Des tableaux aux styles impressionnistes, abstraits, des sculptures ou des travail d’architecture font le trésor de cet homme miraculeux. Présentation d’un architecte, devenu un artiste hors du commun.

Anton « Toni » Buri est né en 1956 à Burgdorf. En 1972, il a commencé des études d’architecture et puis travaillé dans nombreuses entreprises de construction. En 1994, après avoir suivi des cours de peinture chez des artistes tels que Ruth et Jürg Lerch à Rüttenen ou encore Hansrudi Zuber à Bettlacht, il commence à peindre des aquarelles de paysages.

En l’année 2000, il subit un grave accident en automobile, qui lui laisse des séquelles physiques importantes. Le peintre ne peut plus faire certains mouvements de tous les jours et sa vie change profondément. Mais cet homme refuse d’abandonner cette merveilleuse forme d’expression qu’est la peinture. Il adapte son style et en même temps (il) découvre la peinture à l’acrylique. Les techniques de cette dernière demandent moins de précision, et plus d’imagination.
A grande différence de la période où l’artiste peignait à l’aquarelle, l’acrylique l’inspire plus une penture abstraite. Les thèmes de ses tableaux deviennent des figures, avec une couleur principale, à laquelle il ajoute des traits de nuances différentes, il définit une idée centrale et ses possibles subjacents.
Au passage du temps, la sensibilité de ses mains revient et Anton Buri peut essayer aussi d’autres types de créations : des tableaux à la gouache et des sculptures, puis il recommence à peindre à l’aquarelle.

Depuis 2003 Buri a son atelier à Rheinfelden, où il travaille et expose ses oeuvres d’art ainsi que ses travaux d’architecture.
Au début de cette année l’artiste a participé à un concours qu’il a remporté avec 6 autres artistes.
Le thème du concours était « le drapeau ». L’œuvre de Tony, un dessin en acrylique qui représentait « la frontière » : frontière entre la Suisse et l’Allemagne, entre l’eau et le ciel et encore les frontières caractéristiques de la ville bâloise.
Les œuvres qui ont remporté le concours ont été imprimées sur des draps nylon et exposées à Rheinfelden, celle d’Anton a été exposée au dessus d’un pont.

En connaissant mieux cet artiste, on remarque son caractère battant et sa volonté d’aller de l’avant. Il cherche à représenter ses pensées et ses émotions avec ses mains, que ce soit en les peignant ou en les figeant dans du plâtre.
Cet  homme si intéressant, qui a encore beaucoup à donner dans le monde de l’art, marie la plasticité à la spiritualité dans ses œuvres. Ne serait pas surprenant qu’il se lance dans de nouveaux types d’art.
On attend avec impatience ses prochaines créations et, dans l’entre-temps, visitez son site Internet,  www.antonburi.ch, pour pouvoir découvrir les œuvres singulières de cet artiste particulier.
L.G.