Théâtre

Le Comte d’Öderland, un massacre à la hache pour notre plus grand plaisir.

La pièce de théâtre, jouée par la troupe des Trois-quarts, nous a transportées entre rêve et réalité.

La compagnie des Trois-Quarts, nous a proposé il y a quelque temps, la pièce du Comte d’Öderland de Max Frisch jouée au Caveau de l’Oxymore à Cully. Un bijoux astucieusement mise en scène par Nicolas Gerber.

Les Trois-Quarts sont une compagnie théâtrale située à Vevey, à proximité de la jolie ville de Montreux. Cet atelier est destiné aux comédiens amateurs de 16 à 25 ans. En ce lieu, ces apprentis y travaillent l’expression corporelle, l’interprétation, mais ils découvrent aussi des  répertoires de théâtre, accompagné d’exercices en groupes, etc. Et de cette façon, la troupe nous a présenté une pièce des mieux jouée, où certains acteurs entrèrent facilement dans leur rôle et nous transportèrent directement dans le monde fantastique du Comte d’Öderland. Cette pièce, éditée en 1961, illustre un style tragi-comique en développant les thématiques d’identité, de révolte et de pouvoir.

Cette histoire débute avec Martin, un procureur dont le devoir est de juger un banquier, de bonne réputation, qui tua un paisible concierge par ennuis. Un soir, alors que ce dernier s’occupait de la fermeture de la banque, l’employer vint à sa rencontre et après une sympathique discussion, le banquier prit une hache et assassina le pauvre homme sans mobile apparent. Les doutes et les méditations du procureur, fasciné par ce banquier libre de toutes contraintes, vont le confronter à un état d’esprit problématique : Il est le seul à comprendre l’acte ignoble de ce banquier sans histoire qui tua par ennuis. A partir de ce moment, le procureur lui-même sera plongé dans une certaine folie, où ses songes et ses rêveries le conduiront dans une suite d’événements troublants. Il se sauvera de chez lui et bientôt, se promènera avec une hache emblématique à la main et deviendra le Comte d’Öderland, venu pour massacrer ses opposants, reconnu par la société comme étant le symbole d’une révolution du peuple, un homme capable de libérer les gens de toutes entraves. Tout ceci mènera à une guerre civile, le peuple le prendra pour chef et lui donnera tout pouvoir, malheureusement le procureur ne souhaite que sa liberté et ne cherche pas à sauver des vies…
Trouvera-t-on la limite entre rêve et réalité ?
C.J.

Films

Les morts se réveillent pour le Courgemétrage

Le Festival de Courgemétrage, vous connaissez ? C’est un festival qui rassemble chaque année plusieurs réalisateurs en herbe, prêts à tourner caméra à l’épaule des courts-métrages dans des lieux emblématiques de Neuchâtel. Cette année, c’est la Collégiale, dans les hauteurs du vieux centre de Neuchâtel, qui a été choisie comme terrain pour cet événement.

Pour sa troisième édition, le festival de Courgemétrage de Neuchâtel a choisi la Collégiale, dans les hauteurs neuchâteloises, comme lieu de tournage dans le cadre de son concours se déroulant depuis deux ans. En 2006, année de sa création, 23 films courts avaient déjà été proposés au public, un succès qui s’est perpétué par la suite, avec pas moins de 37 oeuvres créées pour l’occasion dans l’enceinte du Rhinocéros à Serrières.
Les règles établies dès 2006 pour les participants au concours sont simples.
En effet, les courts-métrages ne peuvent dépasser les cinq minutes, et doivent être tournés intégralement dans un lieu choisi à l’avance. Le scénario est, quant à lui, laissé au choix des participants, ce qui peut amener à des interprétations plutôt extravagantes. Julien Christen et Yoann Montandon ont eux choisi de tourner un film… de zombies sur le parvis de la Collégiale !
Ce fut donc une scène étrange à laquelle purent assister les riverains de l’église, le mardi 18 Novembre, lorsque plusieurs dizaines de personnes se rassemblèrent afin de tourner ce court-métrage, intitulé « Où est le mal ? ».
Le lieu, si paisible à l’ordinaire, rassemblait ce soir-là une cohorte d’êtres échevelés, les habits recouverts de (faux) sang et poussant des hurlements à qui mieux-mieux.
Certains sortaient de l’ordinaire, s’étant confectionné des costumes plus élaborés. Je nomme : l’infirmière et le docteur zombifiés, le transsexuel
mort-vivant, sans oublier le terrifiant sosie de Guillaume Farel revenant des morts ! Avec la projection de fumée artificielle, et les projecteurs colorés, l’effet était garanti, ce qui a conduit la foule massée dans le froid de cette nuit de Novembre à bon nombre de débordements… accompagnés de moult hurlements !
Mais pourquoi choisir le thème des morts-vivants pour un film se déroulant à la Collégiale ? « Parce que le lieu se prête à l’ambiance », confie Julien
Christen. « On est parti sur cette base avec mon coréalisateur, en pensant que la Collégiale serait un excellent endroit pour tourner un film de zombies». Notre Guillaume Farel, dont la statue trône tel un colosse rédempteur devant la porte de l’église, doit réellement se retourner dans sa tombe…
Le délai de remise du film étant déterminé au 31 Décembre, les cours métrages doivent à présent être terminés et dans les mains de l’équipe du
Chauffage, qui devra juger de la qualité des films. Il sera possible d’assister gratuitement à leur projection gratuite au Temple du Bas, le samedi 28 février 2009. Selon Julien Christen, il sera probablement possible d’assister à une version longue de leur court-métrage durant les Étranges Nuits du Cinéma durant le mois de Mars 2009.
Seb.A.
http://www.courgemetrage.ch/