Actualité

Les Centrales Eoliennes

Convertir l’énergie cinétique du vent en énergie mécanique, c’est le rôle des éoliennes. Si dans certains pays cette énergie renouvelable couvre une part non négligeable des besoins en éléctricité, en Suisse ce n’est pas le cas et pourtant les projets pour leur implantation de manquent pas.

Les éoliennes font aujourd’hui partie de notre paysage et leur développement ne fait que s’accroître. Cette énergie peut être bien exploitée là où le vent souffle régulièrement et où il y a suffisamment de place. Des spécialistes ont mis en évidence une centaine de sites, principalement dans l’Arc jurassien, comme étant particulièrement bien appropriés pour y voir pousser des aérogénérateurs de plus de 100 mètres de hauteur.

Il existe à ce jour plus de 30 installations d’éoliennes en Suisse. Certains projets voient le jours, mais la plupart font l’objet d’oppositions de la part de ceux qui entendent préserver le paysage et le patrimoine. Effectivement les principaux obstacles à l’implantation d’éoliennes résident dans l’opposition des riverains pour des raisons d’impact visuel et de bruit. Cette gêne est de plus en plus injustifiée d’abord parce que les installations se font souvent dans les plis des montagnes de façon à ce qu’on ne les voient pas, ensuite en raison des progrès technologiques réalisés au niveau du bruit. Un autre inconvénient quant à la construction des éoliennes pourrait bien être le coût du revient par kilowatt heure d’électricité qui s’élève à environ 20 à 25 centimes et qui est trop élevé en comparaison avec celui du hydroéléctrique qui est de 3 à 5 centimes ou encore le nucléaire de 4 à 5 centimes.

Aujourd’hui en Suisse, les centrales hydroélectriques produisent 52.2% de l’électricité, les centrales nucléaires 40% et les centrales thermiques conventionnelles et autres centrales 4.8%. Parmi les 4.8%, la part des éoliennes en 2006 est de 0,03%. On estime qu’en Suisse d’ici 2035, cette part serait d’environ 1,1%, alors que chez nos voisins allemands elle est de 6% actuellement. Alors oui, nous pouvons parler de progrès dans ce domaine trop long ou de mentalités qui ne sont pas ouvertes lorsqu’on privilégie le paysage plutôt que de favoriser la construction de centrales éoliennes. Mais en fin de compte, peu importe puisque les limites quant à l’exploitation de cette forme d’énergie en Suisse, sont évidentes.

Parmi les énergies renouvelables, le photovoltaïque est une solution prometteuse pour répondre à nos besoins énergétiques. Mais pour ceci, la volonté politique de promouvoir les énergies renouvelables devrait suivre, chose qui ne semble pas être tout à fait le cas, puisque entre 1992 et 2005, le budget public pour la recherche dans les énergies a diminué de 40%, nous explique Christophe Ballif, directeur du laboratoire de photovoltaïque de EPFL, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, (21 février 2009, le Temps : p.8). Alors pour l’instant, il est probablement illusoire de croire que le nucléaire pourrait être remplacé par les énergies renouvelables sans remise en cause de notre confort.
Kalina Anguelova

Mode de vie

Une autre manière de fêter Noël

Chaque année, l’association Noël Autrement s’établit au péristyle de l’Hôtel de Ville à Neuchâtel pour offrir à ceux qui le désirent une fête de Noël originale et conviviale.

Depuis quinze ans déjà, l’association Noël Autrement investit le Péristyle de l’Hôtel de Ville à Neuchâtel les 24 et 25 décembre et propose à ses visiteurs de fêter Noël dans un cadre différent. Cet événement est ouvert à tous les intéressés (familles, amis, etc.), bien qu’il s’adresse surtout aux personnes seules durant les fêtes. De ce fait, Noël Autrement essaie chaque année de créer un lieu convivial où chacun peut déguster un bon repas. L’association propose diverses animations parmi lesquelles du rock acrobatique, du piano ou du Gospel, selon les années. Les enfants aussi y trouvent leur compte puisqu’un stand les accueille et leur propose différentes activités, allant du bricolage aux contes en passant par la création de Scoobidou.

Une autre manière de fêter Noël, donc, loin du cercle familial que tous n’ont pas la chance de connaître ; une fête de Noël partagée, vécue aux côtés d’inconnus, telle est la vision qu’offre Noël Autrement. La convivialité qui se dégage de cet événement doit beaucoup à la décoration sobre mais chaleureuse qui orne les lieux. Nous avons rencontré Delphine Linder, responsable de la décoration pour Noël Autrement depuis quatre ans déjà. Sous ses doigts de fée, le péristyle de l’Hôtel de Ville, cet endroit splendide mais relativement austère, au caractère un peu trop officiel selon elle, se transforme complètement pour faire place à toute la magie de Noël.

« Cette année, j’ai choisi de travailler sur le thème de la sphère. L’idée m’est venue d’un stand que j’ai vu à la Fête des Vendanges où étaient suspendues plusieurs boules à hauteurs inégales », déclare la décoratrice. C’est en effet dans la vie quotidienne que Delphine pioche ses idées de décoration. D’après elle, « il suffit d’ouvrir les yeux ». De ce fait, une multitude de sphères attirent immédiatement l’attention lorsque l’on pénètre dans le péristyle ; des grandes et des petites, illuminées ou non. Certaines sont remplies de plumes, de grains de café ou encore d’ouate. De cet ensemble se dégage quelque chose de céleste. Le plafond est paré de vastes toiles tendues brunes et blanches et les colonnes sont discrètement recouvertes de subtils flocons de neige, fabriqués par deux classes de l’école primaire de Gorgier et de la Promenade, mises à contribution pour l’occasion. Egalement institutrice, Delphine Linder trouve important de sensibiliser les enfants à la solitude vécue par certains à Noël. Elle-même s’investit pour offrir une part de bonheur aux gens seuls durant les fêtes.

L’élaboration d’une telle décoration, cela se pense et se prépare à l’avance. « J’y réfléchis déjà  depuis le mois d’octobre », explique Delphine. La décoratrice essaie de réutiliser le matériel des années précédentes tout en apportant du nouveau. Cette année, les réserves lui ont néanmoins réservé une mauvaise surprise : « Le local n’étant pas chauffé, une grande partie du stock était pourrie ». Heureusement, cela n’a pas causé de véritable catastrophe. Aussi tôt qu’elle s’y prenne pour élaborer ses décorations, Delphine Linder souffre toujours de stress au cours de la dernière ligne droite. Lorsqu’il s’agit de tout mettre en place, la décoratrice doit souvent adapter ses plans à ce qui est réalisable. « Il y a toujours une part d’improvisation », indique-t-elle ; le résultat n’en est pas moins réussi pour autant. C’est donc dans une atmosphère féerique qu’un nombre record de visiteurs (environ 1500) a fêté Noël autrement.
S .B.