Hockey sur glace

Des play-offs qui s’annoncent palpitants

Après les premiers coups de lame donnés début septembre 2008, la liste des heureux élus est connue pour les quarts de finale des play-offs de LNB: Lausanne affrontera Thurgovie, Viège sera opposé à Olten, La Chaux-de-Fonds retrouvera Langenthal et Ajoie se frottera à Sierre. Autant de matchs qui pourraient révéler des surprises.

Lausanne, après avoir débuté timidement, semble avoir retrouvé tout son punch en cette fin d’exercice. En effet, les « lions » vaudois pointaient à un petit troisième rang (à 10 points du HCC) qui ne reflétait guère leur valeur intrinsèque à mi-championnat. Mais ils ont (re-)trouvé un nouveau souffle pour coiffer au poteau La Chaux-de-Fonds, qui avait fait la course en tête pendant la quasi-totalité du championnat! Tout n’a pas été sur des roulettes pour le LHC: longue absence d’Alexandre Tremblay, grave blessure de Jérôme Bonnet, renvoi du « show-man » Cory Pecker, licenciement de l’entraîneur Dany Gélinas remplacé par Terry Yake… Mais, malgré cette saison mouvementée (surtout en coulisses), Lausanne est à prendre au sérieux pour ces séries.
Du côté de Thurgovie, les play-offs constituent la cerise sur le gâteau. Après avoir dû passer par un tour de l’espoir qui aurait pu être dangereux (malgré la petite marge acquise préalablement sur le neuvième), l’équipe de la Bodensee Arena sera totalement libérée. Ce qui pourrait nous valoir un joli spectacle. Mais au meilleur des sept matchs, Lausanne semble ne pas avoir à se faire trop de soucis.

Entre Viège et Olten, les débats risquent d’être assez physiques entre 2 équipes qui encaissent peu de buts (respectivement première et troisième meilleures défenses de LNB après la saison régulière). Les Hauts-Valaisans sont cependant montés en puissance cette saison, avec une seconde place acquise de haute lutte. Il faudra compter avec eux, d’autant plus que le recrutement de Pecker (renvoyé de Lausanne) a apporté un net plus offensif.
Du côté d’Olten, on peut certes croire en ses chances mais les « souris » du Kleinholz ont rarement passé un tour en play-off ces dernières années (quand elles ont pu y participé). Petit avantage à Viège donc, qui pourrait créer la surprise et bien atteindre la finale.

A l’heure d’entamer un « remake » du quart de finale de la saison passée (victoire 4-0 du HCC), La Chaux-de-Fonds n’est pas au mieux. En effet, les Neuchâtelois ont paru essoufflés lors du dernier tour, perdant la première place qu’ils auront donc chauffée toute la saison pour le LHC. Mais la petite semaine de repos d’avant play-offs pourrait permettre aux « abeilles » d’aiguiser leur dard émoussé. L’annonce du départ des deux étrangers Roy (à Lausanne) et Forget (à Viège) a été vécu comme un choc par le club, qui a connu une mauvaise passe. Passablement critiqués suite à ces annonces, les deux joueurs Québécois auront à cœur de finir sur une bonne note.
Langenthal a lui des arguments physiques à faire valoir, qui peuvent poser bien des problèmes aux pensionnaires de Mélèzes. Par rapport à la saison précédente, les Bernois ont un effectif plus solide et peuvent compter sur le renard Maneluk et sur le champion d’Europe (avec Zurich) fraîchement recruté Blaine Down pour faire la différence offensivement. Sans oublier un solide gardien en la personne de Marc Eichmann. Le jeu tout en puissance des Ours peut considérablement gêner les joueurs du HCC. Mais si les Chaux-de-Fonniers retrouvent leur  « jouerie » offensive et leur discipline défensive, ils risquent bien de passer l’épaule, même si la tâche s’annonce plus difficile qu’en 2008.

Dans le dernier quart de finale, Sierre et Ajoie vont se livrer une lutte sans merci, vraisemblablement portée sur l’offensive, entre 2 équipes qui compte sur des premières lignes de feu. Cormier-Jinman-Lötscher du côté valaisan et Barras-Desmarais-Roy du côté jurassien ont beaucoup contribué aux bonnes performances de leurs équipes respectives. Il faudra voir laquelle de ces 2 lignes sera la plus fraîche. Néanmoins, Ajoie a peut-être un petit avantage: Sierre a connu une saison 2007-2008 catastrophique et est en phase de reconstruction, alors que les Ajoulots construisent sur une base stable et solide depuis plusieurs saisons déjà. Quoi qu’il en soit, atteindre les demi-finales est déjà positif pour les 2 clubs.

En fin de compte, deux grands favoris sont attendus en finale: Lausanne d’un côté, qui revient en forme, et La Chaux-de-Fonds de l’autre, qui a les qualités pour aller loin pour autant qu’elle retrouve sa grinta. Ce serait finalement le choc idéal entre deux équipes qui entretiennent une rivalité brulante. Et le LHC a à cœur de se racheter de son élimination 4-3 face au HCC la saison dernière, alors qu’il menait 3-0. Rendez-vous d’ici à mai pour voir si les pronostics étaient bons…!
Thomas Nussbaum

Volleyball

L’avenir du volley-ball neuchâtelois

Depuis son inauguration en 2005, le collège primaire des Mûriers met sa salle de sport à disposition du VBC Colombier pour une majorité des entraînements dispensés ainsi que pour les matchs du week-end. Une salle et un revêtement particulièrement agréables, selon les joueurs, qui se prêtent parfaitement à un sport explosif tel que l’est le volley-ball. Ses aménagements de qualité lui permettent également d’accueillir les quelques dizaines de personnes qui viennent assister aux matchs des différentes équipes du club.
L’heure est aujourd’hui aux play-off dans le canton de Neuchâtel. L’occasion pour la 1ère ligue masculine de Colombier de monter d’un niveau après avoir terminé le championnat au second rang. Ce ne serait cependant pas une première : après 40 ans d’existence, le club a par le passé réussi à propulser son élite masculine à plusieurs reprises jusqu’en ligue nationale A.
La section de volley-ball se dissocie de la Société de Gymnastique de Colombier en 1969. Déjà six années plus tard, son élite féminine accède à la LNA. Du côté des hommes, il aura fallu l’arrivée de Jean-Claude Briquet dans l’équipe, alors située en bas du classement de LNB. Bénéficiant d’une expérience du volley-ball en Belgique, il s’impose comme entraîneur en plus d’être joueur et fait monter le niveau de l’équipe. Cette dernière prend régulièrement part aux tours de promotion LNB/LNA dès le début des années 80 et accède finalement au niveau supérieur en 1984.
On décide alors d’engager un entraîneur externe et des joueurs étrangers. Le club découvre l’ivresse de l’élite suisse ainsi que celle d’être suivie par les médias (alors plus intéressés que de nos jours). Mais tout ceci demande de sérieux efforts financiers, le maintien s’avère difficile et l’équipe masculine est ballotée entre les deux ligues supérieures. Le budget peine à suivre, le club préfère modifier ses objectifs, revenant à la raison dans les années 90. Les dettes s’estompent, les finances redeviennent raisonnables et resteront saines. C’est à cette même période que J.-C. Briquet quitte le club pour s’occuper d’autres équipes, dont l’équipe nationale féminine junior notamment.
La médiatisation connue aux heures de gloire du club, les télévisions locales et régionales présentes parmi les centaines de spectateurs se rappellent non sans nostalgie au souvenir de l’ex-entraîneur. Une couverture par les médias qui manque quelque peu aujourd’hui. Le championnat, bouclé dans le courant du mois de février, a vu quelques dizaines de spectateurs aller et venir aux rencontres à domicile de la 1ère ligue, actuellement meilleure équipe masculine neuchâteloise. Encore insuffisant, juge le comité. Mais les play-off ont été par le passé synonyme d’une affluence bien plus importante et l’on n’attend pas moins de 300 personnes pour le tour final.
Est-ce que l’équipe y parviendra ? Le regard de J.-C. Briquet sur la formation actuelle est plutôt critique. Elle manquerait de maturité mentale, même si le potentiel est à la hauteur de la LNB, faut-il encore qu’il soit exprimé. Les dés sont jetés pour le premier tour de promotion, qui commence le dimanche 1er mars aux Mûriers, opposant les Colombins à Uni Bern Damen, 3ème de son groupe régional de 1ère ligue. L’accès au tour final sera accordé au meilleur des trois matchs.
Il n’est pas inutile de signaler que les neuchâteloises du Randstad NUC, premières de leur championnat de ligue nationale B sans une défaite, ont déjà entamé le tour de promotion pour la LNA et se tiennent au deuxième rang de leur poule. Trois matchs de qualification restent à disputer, dont deux à la salle de la Riveraine : le premier le 7 mars contre Lucerne, puis le 22 mars contre Bellinzone, leader actuel de la poule. Autant dire que c’est l’avenir du volley-ball neuchâtelois qui se joue en ce mois de mars.
T.Z.