Voyage

Balade sur la Costa Brava

Sur la Costa Brava, on parle catalan ou français à la rigueur. Barcelone joue les capitales en reconquérant sa langue, de plaques de rue en menus de restaurant, et en s’inventant un rythme à part. Le jour, elle se met au frais dans le barrio de Santa Maria, le vieux quartier blotti autour de la cathédrale. Ruelles pavées, somptueux palais et patios ombragés: c’est dans ce décor moyenâgeux que l’on goûte le menu « del día » des auberges aux murs couverts d’azulejos ou bien on se perd dans les odeurs mêlées – fruits exotiques, anchois au gros sel, café « cortado » – du marché de la Boqueria. La nuit, Barcelone s’amuse. Version nostalgique à La Paloma, où les couples dansent aux accents psychédélique à Torre de Avila, le temple du design techno. Les artistes espagnols, Antoni Gaudi, Pablo Picasso, Joan Mirò, ont aimé cette ville qui leur a ouvert grand ses bras. De la fondation Mirò, aux salles blanches baignées de soleil, jusqu’au port de plaisance, Barcelone est toujours à l’avant-garde. Dans le quartier de l’Eixample, bâti à la fin du XlX° siècle, l’imagination est au pouvoir: façades sculptées en forme de vagues toits champignons incrustés de mosaïques, délicats vitraux fleuris… Les tout couroné par la délirante Sagrada Familia, cette église du XX° siècle à laquelle l’architecte Antoni Gaudi a consacré sa vie.

Une côte sauvage superbe et préservée
La grande plage de Barcelone, c’est la Costa Brava, qui court sur 200km jusqu’à la frontière des Pyrénées. Une côte sauvage demeurée par endroit miraculeusement préservée. Le village de Calella de Palafrugell raconte l’Espagne comme on la rêve: des maisons de pêcheurs serrées au fil des ruelles pavées, un filet séchant au soleil, des barques reposant sur le sable, l’enseigne rétro d’une panadería (boulangerie). De ce port de poche, un sentier court sur la falaise, menant à des criques idylliques. Plus au nord, la baie de Rosas abrite un vaste port naturel, dessiné en arc de cercle, spécialisé dans la pêche aux anchois.
Entre les collines brûlantes de soleil où monte le chant des grillons, la route se tord en lacets. On cherche la mer des yeux. Et soudain la voilà, bleue comme un rêve, serrant dans ses bras le port miniature de Cadaques, blotti au pied du col de Peni. Ici, tout est blanc, les façades des maisons, les cloches des églises, les arcades, les ruelles, les barques. A l’heure de la sieste, le village est désert; il s’éveille seulement en fin d’après-midi, lorsque les pêcheurs se retrouvent au café pour discuter…
Par une route étroite, on atteint la crique de Port Lligat.
Un véritable lieu de pèlerinage! Entre des oliviers noueux se dresse la maison de Salvador Dalí et Gala, le couple le plus célèbre de l’époque surréaliste.  De cette cabane de pêcheurs, achetée pour une bouchée de pain,  le peintre a fait une forteresse blanche, coiffée de deux œufs géants, qui s’illuminent la nuit venue. Dans les pas des amoureux, on emprunte les chemins de bruyère du cap Créus et lézarde au soleil sur les innombrables criques serties dans la falaise.
au bout de la désertique sierra de Rosas, dominée par le monastère roman de San Pere de Roda, ville natale du peintre, Figueras abrite le « musée-théâtre » Dalí. « Léda Atomica », « Dalí soulevant la peau de la Méditerranée », « L’homme invisible » : les tableaux  les plus célèbres de l’artiste sont rassemblés sous une coupole à facettes de verre, dans un décor à l’image de son univers fantasmagorique. Et puis il y a Gérone et son vieux quartier juif, tressé d’un labyrinthe de ruelles pavées.
Au pied de la vielle cité, s’étend la plaine de l’Ampurdan, nappée de blé doré.
Ici se cachent de paisibles villages du Moyen Âge, serrés autour de châteaux en ruines. De nobles demeures, un clocher à campanile, des jardinets fleuris de roses trémières: Peratallada est le plus authentique. A Mollet de Peralada, Roberto Bares, patron de l’auberge « Ca La Maria » célèbre la gloire de la cuisine « terre et mer »: le poulet à la langouste ou la queue de bœuf aux seiches, de délicieuses fantasies baroques dignes d’un Dalí cuisinier!
V.vA.

Eclairage

Voyager en toute sécurité

Immobilité, chaleur, énervement… Pour partir en vacances, il faut supporter les contraintes du voyage. En voiture, en avion, certaines précautions sont indispensables pour arriver en forme.

La technologie de plus en plus pointue des avions et la démocratisation des voyages aériens nous font prendre des vols sans escales de plus en plus longs. Et s’ils nous permettent de découvrir des pays de rêve, ces voyages présentent de gros inconvénients. Car la station assise prolongée est pour certains une position à risque!

Ne restez pas assise sans bouger
En effet, dans cette position, l’abdomen est comprimé, sanglé dans une ceinture de sécurité, ce qui freine la circulation veineuse dans le sens qui va des pieds vers le cœur. C’est ce que les spécialistes appellent la syndrome de la position assise prolongée. L’effet néfaste est aggravé si vous croisez les jambes, les mollets appuyés contre le siège. Deux facteurs propres à l’avion peuvent favoriser ces troubles: la faible hygrométrie de l’atmosphère de l’avion (l’air sec) et la pressurisation de l’appareille. Cette dernière, correspondant à une altitude de 1500 m à 2000 m où l’oxygène se raréfie, entraine une baisse de la pression d’oxygène dans le sang qui peut augmenter sa viscosité et former des caillots. Plus le vol est long, plus les risques sont grands.
Le plus souvent, reste assis de manière prolongée entraine des fourmillements, une sensation des jambes lourdes, de pieds qui gonflent (si vous avez retiré vos chaussures durant le vol, il vous sera difficile de les remettre à l’atterrissage). Saviez-vous que 5% des phlébites surviennent à la suite d’un voyage! Enfin, dans les cas extrêmes, heureusement très rares, cette position peut provoquer une embolie chez une personne à haut risque. En effet, au cours d’un long vol sans escale, notamment lors d’un vol de nuit, l’immobilité peut favoriser la formation d’un caillot sanguin qui va migrer et s’arrêter dans une artère pulmonaire provoquant une embolie pulmonaire.
Les passagers à haut risque sont ceux qui ont déjà eu une phlébite, ceux ayant un plâtre, ceux présentant une anomalie de la coagulation sanguine, des varices importantes, un cancer non stabilisé ou une insuffisance veineuse, les fumeurs les personnes obèses et les femmes enceintes doivent également prendre certaines précautions lors d’un voyage en avion ou même en voiture.

Bien voir pour mieux conduire
« Au volant, la vue c’est la vie », « Boire ou conduire, il faut choisir »: ces deux slogans bien connus n’ont pourtant pas trop de succès. Afin d’éviter des accidents  sur les routes, faites tester votre vue avant de partir. Si vous portez des lunettes, vérifiez si la correction est bien adaptée, si les verres facilitent votre vision des contrastes et sont d’un entretien facile. Pour cela, optez pour des verres traités anti rayures et anti salissures. Si, étant presbyte, vous avez choisi des verres progressifs, ceux de dernière génération ont fait des progrès. Ils ne comportent plus de zone floue à la périphérie des verres et offrent un champ visuel élargi adapté à la conduite automobile. Si vous portez des lentilles, n’oubliez pas que le code de la route exige que vous ayez une paire de lunettes adaptées à votre vue dans votre boîte à gants!
En voiture, les rayons ultraviolets sont filtrés par le pare-brise, mais cela n’empêche pas l’éblouissement. Pour éviter d’être ébloui, ne mettez pas de verres photochromiques traités pour foncer sous l’effet des rayons ultraviolets. Pour la conduite, choisissez des lunettes solaires portant la norme CE (conformité européenne), de teinte moyenne (catégories 2 et 3). Celles de la catégorie 4, très sombres, sont interdites aux usagers de la route, car elles gomment les contrastes et sont dangereuses dans les tunnels.

Oubliez l’alcool et méfiez-vous des médicaments
Avant de prendre la route, mangez léger et ne buvez pas d’alcool. Si le taux d’alcoolémie permis (0,50g d’alcool par litre de sang) est atteint avec trois verres de vin, il faut savoir qu’avec un verre et demi, les réflexes diminuent! Et plus on est mince, plus on est à jeun, pus d’alcoolémie fait son effet. Enfin, à poids égal, une femme est encore plus sensible qu’un homme. Mieux vaut donc s’abstenir totalement pour arriver… entier à destination.
Prenez-vous des tranquillisants? Il est préférable de s’abstenir si vous conduisez. Avant de partir, demandez à votre médecin de modifier votre ordonnance ou mieux, passez le volant à celui ou celle qui ne prend pas.
V.vA.