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Et c’est parti pour une première saison prometteuse pour le FC Université de Neuchâtel

Tout a commencé lorsque le CIES (Centre International d’Etude des Sports) a souhaité affronter en match d’exhibition au stade de la Maladière les grands gagnants du tournoi de football inter-faculté organisé pour les étudiants. Le match a eu lieu, et les champions n’ont pas laissé filer leur titre, ils se sont imposés 6-0. À la suite de cette rencontre, Christopher Clark, membre de l’équipe victorieuse a vu la motivation de ses équipiers et a décidé de se lancer dans un projet d’envergure : créer une équipe au sein de l’université de Neuchâtel, qui pourrait participer à des championnats officiels et dont il serait l’entraîneur. Comme il le souligne, les débuts du club étaient pourtant incertains: «Au départ, je croyais qu’il serait très difficile de trouver des joueurs, car souvent les gens sont attachés à leur club et ne le quittent malheureusement pas facilement pour aller jouer ailleurs». Le fait de devoir commencer tout en bas de l’échelle a aussi été un facteur d’inquiétude. Y aura-t-il des joueurs qui accepteront de venir intégrer une équipe de 5ème ligue après avoir joué pour des ligues supérieures? La surprise a donc été de taille quand Christopher Clark a vu le nombre de joueurs souhaitant intégrer son équipe. «J’étais très content, il y a même deux joueurs qui ont quitté une ligue B pour venir jouer au FC Unine, c’était vraiment une bonne nouvelle pour moi! Les universitaires ont trouvé l’idée sympa et sont donc venus sans problème».

Créer un club de foot, demande quand même une certaine organisation. Il faut rédiger des statuts, trouver un terrain officiel sur lequel jouer les matches, former un arbitre et surtout avoir la possibilité de s’entraîner quelque part. Le FC Unine a eu la chance de pouvoir accéder au terrain de la riveraine proche de l’université et a donc pu accueillir les étudiants des facultés de l’université de Neuchâtel. Mais aussi les élèves des hautes écoles neuchâteloises, du CPLN et du lycée Jean Piaget (pour autant qu’ils aient 18 ans). «Au début, on avait envie de former une fille comme arbitre, dans le but de développer un peu plus le côté féminin de ce sport. Malheureusement, la joueuse qui avait accepté ce poste avait trop de travail avec ses études et n’a pas pu continuer. On espère vraiment pouvoir trouver des étudiantes motivées à devenir arbitres ou à créer une nouvelle équipe féminine», précise Christopher Clark. Le comité du club est donc maintenant composé du Président Ivan Ordas, d’un caissier, Jonathan Konrad, d’un secrétaire, Mohamed Musadak et de deux entraîneurs, qui se chargent de son bon fonctionnement. L’université ainsi que le service des sports universitaires ont soutenu le projet en accordant par exemple les droits d’utilisation du logo de l’Unine et suivent l’équipe pour qu’elle continue d’avancer sur le droit chemin.

Aujourd’hui, le club semble être sur la bonne voie, l’équipe compte 36 joueurs et tous sont bien motivés à aller de l’avant. Frôlant pour la première fois le terrain d’entraînement au mois de juillet en participant 3 fois par semaine à des séances d’exercices de renforcement, ils ont d’ores et déjà montré leurs ambitions pour ce premier championnat. Ces entraînements n’étaient pas obligatoires, mais un grand nombre de joueurs s’y est rendu dans le but de progresser rapidement.

Dès le début de ce semestre d’automne, deux entraînements hebdomadaires les mardis et vendredis donnés par Christopher Clark et Nicolas Donner (entraîneur-assistant) préparent les joueurs pour la compétition. «Même si on a été obligés de commencer tout en bas du classement en 5ème ligue, je suis conscient que mes joueurs vont tout faire pour monter le plus vite possible. Ils sont motivés et se donnent à fond pour réussir. On espère donc pouvoir atteindre cet objectif». Pour le moment, le FC Unine a plutôt bien réussi son pari : il a gagné tous ses matches et a pris la tête du classement. En ce qui concerne la suite, le club espère pouvoir créer un entraînement spécifique pour une équipe féminine et aussi une équipe de foot en salle. Les membres du comité souhaiteraient aussi pouvoir organiser des conférences autour du sport, ce qui permettrait aux étudiants de découvrir ou d’approfondir ce sujet très varié.

Slam


 

Édito

Changements naturels et imposés

La vie est constellée d’évènements inévitables : les rides, les impôts et des changements qui arrivent à la vitesse de la lumière.

Par la naissance de Google (1998) et Facebook (2004), ou bien, d’une manière moins brutale, avec le passage de l’ère industrielle à l’âge de la communication le monde évolue fébrilement. Tout ceci, nous prive du luxe de s’adapter d’une manière graduelle aux nouveautés. De plus, ça nous impose d’avoir des talents précis pour assurer la gestion de nos vies privées et professionnelles.

Nous sommes dans un mouvement naturel perpétuel. Depuis notre naissance nous grandissons, nous vieillissons, nous apprenons, nous faisons des erreurs et grâce à notre intelligence nous nous adaptons. Souvent, nous voulons empêcher les changements mais, la réalité nous rattrape et nous sommes obligés d’accepter que rien ne reste jamais tel quel.
Certes, les changements importants de la vie, comme le passage de l’enfance à l’adolescence et par la suite à la condition d’adulte, bien que difficiles, sont incontournables.
Alors, pourquoi être toujours en guerre contre le changement ?

A l’époque, on respectait le sacrosaint rythme de : 8h de travail, 8h de loisirs et 8h de repos. Le travail était un composant d’aboutissement d’une tâche, du  mérite et de la fierté. La vie en société était couronnée par des rencontres humaines, des partages et des discussions… Dans ce cadre du quotidien et à la fin de la journée « tout était en ordre » et on pouvait se laisser tomber dans les bras de Morphée.

Aussi la structure familiale était modelée sur une cadence moins exigeante, les mères ne travaillaient pas ou prenaient du travail à la maison, les enfants rentraient manger à midi, ils jouaient les après-midi près des maisons et le quotidien ne présentait pas trop de surprises.

Les informations, radiophoniques et plus tard télévisées, arrivaient au grand public recoupées, vérifiées et surtout filtrées. Nous vivions dans un monde de proximité. En ce qui concernait les nouvelles internationales, elles devaient être de grande envergure pour venir au jour et, surtout dans les médias, on faisait bon genre bon enfant.

Mais l’être humain est désormais assoiffé de progrès,  de confort et de technologie, ainsi la science prend le large à pas de géants dans notre société.

Aujourd’hui on sauve plus de vies qu’auparavant, les professionnels de la santé soulagent les douleurs dans un claquement de doigts, le niveau de vie domestique est robotisé, les moyens de transports nous font croire qu’on maîtrise le temps, les informations se donnent en temps réel et sont à la portée de tous, les moyens de communications sont de plus en plus performants, les institutions internationales contrôlent le bon parcours  du monde, les adeptes de Facebook ont des milliers d’amis (virtuels) et la technologie est omniprésente.

Nous n’avons aucun contrôle sur les changements, il est probable que cela nous afflige. Nous pouvons tenter d’ignorer ou de rejeter les changements. Cela peut fonctionner pendant un certain temps, mais si on refuse de s’en accommoder, on pourra être laissé pour compte et se trouver dans une situation plus compliquée.

Pour ma part et comme je ne suis pas venue au monde avec un chip qui me permettrait de m’autoprogrammer pour m’accommoder à la vitesse fulgurante des changements imposés, je vais essayer de m’adapter aux changements, dans ce monde effréné, à mon rythme en essayant de conserver les valeurs fondamentales des rapports entre les humains.
V.vA.