Actualité

Internet, le meilleur allié de l’infidèle?

Etant considérée comme une tare de la société, l’infidélité évoque toujours un sentiment de malaise. Contraire aux valeurs judéo-chrétiennes, l’infidélité semble être considérée par l’Homme comme parfaitement immorale. Mais à l’heure où un français sur deux avoue avoir déjà eu une relation extra-conjugale et que les sites de rencontres pour personnes mariées fleurissent sur le net, il est de droit de se demander si l’infidélité dérange encore tant que cela. Retour sur l’évolution de l’infidélité dans nos mœurs et sur ce nouveau business.

Il est tout d’abord intéressant de rappeler que notre ancêtre préhistorique voyait le rapport sexuel uniquement comme une simple histoire d’accouplement pour perpétuer l’espèce et que c’est au fil de l’histoire que les Hommes ont modifié leur conception de la chose. Sous la loi De Moïse, il était jugé normal que la gente masculine puisse fréquenter des femmes à sa guise, prostituées ou concubines. Les femmes, quant à elles, devaient rester vierges jusqu’à leurs mariages. Par la suite, l’Eglise Chrétienne proclamait également qu’il était tout à fait justifié que l’homme aille voir ailleurs dans la mesure où le plaisir n’avait rien à voir avec le mariage. La femme n’avait, elle, tout simplement pas le droit de se plaindre car si l’homme se montrait infidèle, elle en était la seule responsable, n’ayant pas rempli son rôle de manière adéquate afin de conserver son mari auprès d’elle. Force est de constater, que l’adultère masculin était tout à fait admis.

Jusqu’il y a peu de temps, il était considéré comme normal que la femme soit trompée par son mari alors que l’inverse était inadmissible. Cette position inégalitaire dans le couple est due au fait que nos sociétés aient toujours fonctionnées sous un régime patriarcal qui place l’homme au-dessus de la femme.

Les institutions religieuses ont joué un rôle majeur en mettant en place l’institution du mariage. Au Moyen-Âge, l’église fait un premier pas en avant en matière de relation en condamnant l’adultère. De plus en plus, la relation amoureuse est considérée comme un gage de fidélité, étant alors une preuve d’amour. Cependant, c’est dans les hautes sphères de la société que l’évolution des mœurs vers un refus de l’infidélité a pris le plus de temps à s’instaurer et ainsi de permettre un ralentissement général de la tendance à la tromperie.

Il ne faut pas non plus oublier que l’adultère était moins choquant à l’époque où l’on ne choisissait pas son conjoint. Les mariages étaient alors arrangés pour des raisons souvent économiques voire culturelles, et la passion était alors à trouver hors mariage.  Les époux fermaient volontairement les yeux sur les escapades de l’un et de l’autre. C’est dans cette optique que l’infidélité était fréquente au 19e siècle. Sans s’attarder sur les changements de pénalisation et dépénalisation de l’adultère, on peut dire que l’infidélité s’est prêtée à un jeu de yo-yo tout au long du 19e siècle.

La relation extra-conjugale semble être alors un phénomène complexe, liée à de multiples et diverses raisons. Au fil des siècles, elle est passée du statut de naturelle à celui de péché. Mais l’infidélité a pris aujourd’hui une nouvelle envergure. A l’heure actuelle, rares sont les personnes qui n’ont fréquenté que leurs conjoints, l’amour contemporain semble de plus en plus fragile. De plus, les romans, films et différents médias donnent une image parfaite du couple et la réalité peut paraître alors dénuée d’intérêt pour certains. L’adultère n’est d’ailleurs plus considéré comme un motif suffisant à demander le divorce.

Mais c’est grâce aux nouvelles technologies et surtout Internet que le 5 à 7 a retrouvé tout son intérêt. Il y a alors de nombreux sites, qui permettent aux infidèles de se retrouver entre eux en toute discrétion pour trouver des partenaires adéquats au petit manège de la tromperie. Par exemple sur le site entre-infideles.com, l’inscrit peut préciser s’il recherche une personne mariée, en couple ou tout simplement célibataire et il peut également préciser pour quel type de relation, il a le choix entre occasionnelle et romantique ou régulière et sensuelle pour ne citer que ceux-ci. De nombreux forums sont également placés sous le signe de la tromperie permettant ainsi aux infidèles de s’échanger de bons tuyaux pour gérer son 5 à 7 comme des pros. Mais s’il manque d’imagination, l’infidèle peut toujours se rendre sur un des sites qui permet de se trouver un alibi de qualité. Même plus besoin de trouver des justifications soi-même pour expliquer ses escapades occasionnelles. On peut également trouver des kits de survie du parfait trompeur avec les règles d’or de l’adultère en toute impunité. A retenir pour les intéressés, les trois règles ultimes : ne laissez aucune trace, choisissez (bien) votre cible et niez en toutes circonstances. Cependant pas de soucis à se faire pour l’infidèle amateur, Internet sera votre meilleur professeur.

Ces dernières années, l’infidélité est en forte croissance dans la population en générale. Après être revenu sur l’évolution de l’adultère, il est intéressant de réfléchir à la place de l’adultère dans nos mœurs. Est-ce qu’il nous choque toujours autant ? Vu la banalisation qui semble s’installer sur Internet, c’est à se demander si dans quelques années, chacun aura à la fois un conjoint et un amant sans que cela ne semble gêner nos morales bien rangées.

BiAx

Analyse

Vers la fin du sport ?

2068. Ces chiffres sonnent comme une annonce d’apocalypse. Les érudits incas avaient prédit 2012, nos savants occidentaux en sont à 56 années près. Chacune de ces années marque un tournant, l’une celle de l’humanité, l’autre celle du sport. Puisque notre extinction n’est plus qu’une question de mois voire de jours, quitte à s’intéresser à l’une d’elles, autant se pencher sur 2068.

Selon une étude menée par Geoffroy Berthelot de l’Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport (IRMES) à Paris, l’homme aura atteint les limites physiologiques de son espèce dès la prochaine génération. Cette étude, menée sur 6 disciplines olympiques majeures (cyclisme, athlétisme, patinage de vitesse, haltérophilie, natation et lancer), montre que dès 2027, la moitié des records mondiaux ne sera dépassée que de 0.05% et qu’en 2068, 90% des records mondiaux seront atteints.

En clair, sur environ 3’600 records mondiaux détenus à ce jour, seuls 1’800 seront accessibles à une poignée d’athlètes qui devront se battre pour de précieux millièmes de seconde ou quelques malheureux millimètres et ce, dès 2027.

Malheureusement pour les amateurs de sport, l’une des disciplines phares qu’est le 100 mètres, risque de perdre de sa superbe. Avec les exploits atteints par Usain Bolt lors des Jeux de Londres, on voit mal comment la barre des 9’44 pourra être dépassée.

Cette année, aux JO de Londres, ce sont 10’565 athlètes qui ont concouru toutes compétitions confondues. Au premier coup d’œil sur le tableau ci-contre, on s’aperçoit tout de suite d’un net recul de 62% des records mondiaux, que ce soit en natation ou en athlétisme. En y ajoutant à cela l’haltérophilie et le cyclisme, on passe de 42 records mondiaux en 2008 à 16 en 2012.

Dans le rapport de l’IRMES on peut lire :  « Des données récentes montre un arrêt de la progression des dix meilleurs performeurs depuis 20 ans, pour le 100 mètres féminin en athlétisme et le saut en hauteur masculin. Ceci suggère que ces records ne pourront plus être égalés, d’autant plus si les instances de contrôle anti-dopage accroissent leurs actions et sanctions. »

Dans ce climat houleux, entaché par l’affaire Armstrong, la question du dopage et de la dépénalisation de celui-ci est sur toutes les lèvres. Pour G. Berthelot, la solution n’est pas forcément là: « « Si le dopage était légalisé ou mal contrôlé, la progression des records pourrait être partiellement altérée dans le futur. Le fait que certains athlètes soupçonnés ou ayant ultérieurement avoué s’être dopés détiennent certains des derniers records pourrait avoir exagéré notre modèle de prédiction. » Donc, si par le passé un athlète étant sous l’effet de produit dopant, a délogé un record mondial, ce dernier fausserait les calculs de IRMES et rapprocherait l’échéance du « seuil critique» normalement fixé à 2068.

Nous dirigeons-nous donc vers une baisse de l’engouement pour le sport ? Pour Geoffroy Berthelot et son équipe, c’est davantage l’organisation du monde du sport qui va changer, au détriment du sport en lui-même : « la diminution du nombre de record apparaît encore malgré l’amélioration des procédés de sélection et d’entraînement (temps alloué à l’entraînement, nouvelle technique de saut ou de départ de course, critères physiques de sélection des athlètes) ».

Cette notion de fatalité ne doit néanmoins pas freiner l’attractivité du sport pour le public: « les organisations sportives essayeront alors de créer de nouvelles épreuves, de favoriser les sports moins directement associés à la performance pure ou de promouvoir les bienfaits de l’activité physique sur la santé. » ajoute l’IRMES.

Au fil des ans et des exploits surmontés, l’Homme continue sa rapide ascension vers le plafond des records. Intrinsèquement, le sport ne sera que très peu touché par la limite physiologique humaine, ce sont davantage les enjeux de celui-ci qui poseront problème. L’Homme pourra-t-il concourir pour une simple victoire ? Le record n’est-t-il pas au final une manière de marquer d’une empreinte indélébile les mémoires sur des générations entières ? Ou est-ce simplement une sorte de cerise sur le gâteau qui vient quelque peu embellir une victoire ? Le temps nous le dira… Si toutefois nous survivons à 2012.

Rr.B.

Pour plus d’infos sur le sujet :

http://www.insep.fr/FR/activites/Recherchemedicales/irmes-presse/Documents/Berthelot%20VF.pdf

 

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/606831-jo-londres-2012-peu-de-records-olympiques-battus-des-causes-economiques-et-politiques.html

 

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/07/30/18710-fin-annoncee-records-sportifs

 

http://www.insep.fr/FR/activites/Recherchemedicales/Pages/IRMES-INSEP.aspx