Le monde, une aventure…

 

Au théâtre du Palace de Bienne, on a voyagé, et qui plus est Nicolas Bouvier nous a fait voguer dans l’Orient d’un temps.

Jeune homme de 23 ans l’auteur, photographe, poète et toujours assoiffé de découverte, décide de partir avec son compère Thierry Vernet dans une Fiat Topolino sur les routes qui mènent aux Indes. Dès son retour en 1963 né son premier ouvrage «L’usage du monde», un livre devenu culte parmi ceux des écrivains voyageurs.

Cette mise en scène signée Dorian Rossel est émouvante et sensuelle. Elle nous replonge dans un monde fascinant avec la force du récit d’un esprit aventurier. Cette œuvre est magnifiquement représentée par la compagnie STT.

Sur les planches, des tables couvertes de tissus. Le tout est dans un équilibre bien programmé. Ce sont comme des étapes de la vie sur lesquelles les acteurs se déplacent avec finesse et harmonie. Elles prennent tous leurs sens au cours de la pièce. Les comédiens les dévoilent au moment précis pour se protéger des caprices du temps. Le périple conclu, le décor prend alors des allures chaotiques par la force de la fatigue et…  «à la descente de la pédanterie».

Sur scène cinq comédiens et musiciens hors pairs. Ils sont empreints d’une concentration rigoureuse et pleine de sentiments à chaque récit. Les dialogues sont réussis. On respire avec émotion la confrontation intérieure des voyageurs dans l’exploration du monde, « Chez nous la vie se forme dans les institutions ». Dans leurs aventures, la musique rentre en scène pour nous enchanter dans un monde oriental plein de douceur. Le récit sonore est  ce qui nous transporte dans les réalités de ces pays exotiques.
Petit à petit les lumières s’éteignent dans la salle et comme par magie deux minuscules phares transportent le public dans la petite Topolino pour continuer le voyage. Un tour de passe-passe inespéré. Soudainement, la réalité touche son comble sur une phrase poignante « Comment peut-on expliquer ce qu’on ne ressent pas? »

Ce voyage ouvre l’imaginaire des spectateurs et les invite à reprendre l’esprit aventurier qui niche en chacun d’eux.

A propos imaginaire, savez-vous, qu’est-ce qu’un château blanc sans porte ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *