L’art contemporain a son QG

Un nouveau centre d’art et de culture a ouvert ses portes vendredi 20 février, dans un lieu patrimonial et insolite: les anciens abattoirs de La Chaux-de-Fonds. Retour sur un projet qui germé de l’indissoluble envie, d’une ancienne étudiante de Neuchâtel, de mettre en avant la créativité dans le haut du canton.

Quartier Général a pris place dans les anciens abattoirs de La Chaux-de-Fonds, un établissement classé monument historique
Quartier Général a pris place dans les anciens abattoirs de La Chaux-de-Fonds, un établissement classé monument historique

L’établissement n’aura jamais autant accueilli de personnes en une soirée. Un lieu, auparavant destiné à l’abattage, abrite désormais Quartier Général, un centre d’art contemporain créé par l’association portant le même nom. Une organisation qui a vu le jour en septembre 2013 sous l’impulsion de Corinna Weiss, aujourd’hui directrice artistique: «cette idée est sortie de ma tête comme un coup de tête» dit-elle. Un «coup de tête» malgré tout rationnel, car elle a été la locomotive de plusieurs événements qui ont électrisés les nuits chaux-de-fonnières, notamment les soirées éphémères «Artung» entre 2009 et 2014.

C’est avant d’effectuer un master en muséologie à l’université de Neuchâtel que Corinna Weiss a créé Artung, qui se tenait chaque fois dans des lieux différents et insolites. Regroupant ainsi des performances artistiques, des concerts et des expositions passagères, ces soirées comptaient un bon nombre de participants et de visiteurs. Si bien que, Quartier général s’inscrit dans la continuité de ce programme culturel, mais de manière «beaucoup plus institutionnelle et réfléchie». Bien que le caractère nomade se soit dissipé, le centre reste malgré tout «dynamique» comme le veut sa directrice, proposant tous les deux mois une nouvelle exposition, des activités créatives pour les enfants et toutes sortes de performance artistiques et de concerts.

Et c’est François Burland et ses artistes invités qui dynamisent la première édition de ce projet, avec l’exposition Atomik Magik Circus. Le lieu a l’avantage d’offrir à l’artiste un espace assez grand pour mettre en valeur ses imposantes créations lunaires. Et en traversant une élégante réinterprétation d’un rideau de boucher (un des quelques clins d’œil à l’histoire de cet établissement) le visiteur découvre les œuvres galactiques de Nadja Kilchhofer et Romain Mader. Ainsi, à travers une scénographie recherchée, Corinna Weiss et son association offrent une nouvelle lecture à ce bâtiment qui proposera encore et sûrement d’autres agréables surprises.

V.M

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